Jeunesses communistes du Chili
Les Jeunesses Communistes du Chili (en espagnol Juventudes Comunistas de Chile, abrégé JJCC) constituent l’organisation de jeunesse du Parti communiste du Chili. Surnommés « La Jota », les JJCC sont membres au niveau international de la Fédération Mondiale de la Jeunesse Démocratique. PrincipesLiées au Parti communiste du Chili, les JJCC rassemblent des jeunes de 14 à 28 ans. Elles entendent notamment lutter pour la souveraineté populaire au Chili, pour le développement économique, social et culturel, pour la démocratie et ce qu’elles estiment être sa forme la plus complète : le socialisme et le communisme. Idéologiquement, « la Jota » s’appuie sur la conception matérialiste de l’histoire et sur le socialisme scientifique. Elle se réfère à Karl Marx, Friedrich Engels, Lénine et Luis Emilio Recabarren. HistoireLa première organisation de jeunesse communiste du Chili est créée en 1924 sous le nom de Federación Juvenil Comunista (FJC). Cette nouvelle organisation diffuse sa propre revue : La Llamarada. À partir de 1933, les JJCC seront très actifs dans la lutte contre les mouvements fascistes au Chili. De même, suivant la stratégie de Front populaire qui réunit plusieurs partis de gauche dont le parti communiste, les JJCC s’unissent aux différents mouvements de jeunesse de gauche pour l’Alliance de Libération de la Jeunesse (Alianza Libertadora de la Juventud, ALJ). La victoire électorale de la gauche n’empêche pas le parti communiste, et donc les JJCC, de continuer à appuyer les manifestations syndicales et étudiantes. En 1948 les JCC rentrent dans la clandestinité lorsque la loi no 8987 de défense permanente de la démocratie dite « loi maudite » interdit le Parti communiste du Chili. Cette période de clandestinité durera jusqu’en 1958, date à laquelle le parti communiste est de nouveau autorisé. Avec le retour à la légalité, les JJCC entreprennent un travail au niveau organisationnel et culturel pour devenir une organisation de masse. Ils renforcent leur présence dans les syndicats, notamment la CUT (Central Única de Trabajadores de Chile), ainsi que dans les organisations étudiantes et lycéennes. Ce travail porte ses fruits puisqu’en 1969 le communiste Alejandro Rojas est élu à la tête de la FECH (Federación de Estudiantes de la Universidad de Chile), la principale fédération étudiante du pays. Le coup d’État de 1973 et l’instauration de la dictature de Pinochet mettent un terme à cette expansion. Les jeunes communistes s’engagent activement dans la résistance anti-Pinochet. Dans les années 1980 beaucoup rejoindront l’organisation armée du Front Patriotique Manuel Rodriguez (FPMR). En 1988, la victoire du « non » au referendum organisé par Pinochet permet de mettre un terme à la dictature. Les jeunesses communistes peuvent ainsi revenir dans la légalité mais traversent cependant rapidement une grave crise consécutive à l’effondrement du bloc socialiste. L’organisation poursuit cependant son action dans les milieux lycéens et étudiants comme chez les jeunes travailleurs. Les jeunes communistes jouent ainsi un rôle moteur dans la mobilisation étudiante de 2006 ainsi que dans celle de 2011 dont la porte parole emblématique est Camila Vallejo, militante aux JJCC. Voir aussiLiens externes
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