Jemmapes (département)
Département de Jemmapes
Carte de la région indiquant sa division en départements.
Entités précédentes : Entités suivantes : Le département de Jemmapes est le nom donné au comté de Hainaut pendant les périodes d'occupation et d'annexion par la France, d'abord en mars 1793 et ensuite d'octobre 1795 (décret du 14 fructidor an III[1]) à septembre 1814. Il fait partie des départements réunis. Son nom commémore la victoire française à la bataille de Jemappes. On l'écrit également Jemmape (sans « s » final). Le numéro du département était le 86. HistoireÀ la suite de la bataille de Jemappes (), les troupes de la République française conduites par le général Dumouriez envahissent les Pays-Bas autrichiens. Le , la Constituante française avait déclaré dans un décret que la nation française renonçait à entreprendre aucune guerre dans le but de faire des conquêtes. Le , un décret de la Convention nationale française promet secours et fraternité à tous les peuples qui veulent recouvrer leur liberté. Un nouveau décret, du , déclare que la France proclame la liberté et la souveraineté de tous les peuples chez lesquels elle a porté et elle portera les armes. Cependant le texte détaillé du décret met en évidence une tutelle du peuple libéré jusqu'à la fusion naturelle avec la France[2]. L'Assemblée générale des peuples souverains du Hainaut de Mons refuse le décret de la convention du ; la Convention française renvoie au Comité diplomatique, le , la demande d'incorporation de la ville de Mons à la France. À partir de , la République française intègre progressivement à son territoire, par des décrets de la Convention, les provinces, villes, faubourgs et communes de l'État belge, en invoquant le souhait du peuple souverain : le décret du déclare ainsi la réunion du pays de Hainaut, sous le nom de département de Jemmapes (quatre-vingt-sixième département)[3]. Le nom de Jemmapes fait référence à la victoire de Jemappes du . Le département de Jemmapes est créé le , à la suite d'un vote favorable à l'annexion, arraché par la force des armes[4]. Le département succédait en partie à l'ancien comté de Hainaut (amputé des territoires déjà conquis au XVIIe siècle par Louis XIV) ; Charleroi faisait à l'origine partie du comté de Namur, tandis que les bonnes villes de Châtelet et Thuin dépendaient de la principauté de Liège. Le de la même année, le bailliage de Tournai lui est rattaché. De 1791 à 1793, le département de Jemmapes fournit un bataillon de volontaires nationaux. Réoccupé par les Autrichiens le , le Hainaut est reconquis le par les Français lors de la bataille de Fleurus. Le département n'est restauré que le , le territoire étant considéré jusqu'à cette date comme pays conquis. Le décret du l'intègre au territoire français[5]. Le département disparaît à la fin de la domination française, le . GéographieSes limites correspondaient approximativement au territoire de l'actuelle province wallonne de Hainaut en Belgique, sauf une enclave incluse dans le département du Nord et les anciennes communes de l'arrondissement de Mouscron, détachées de la Flandre-Occidentale en 1963. Son chef-lieu était Mons. Arrondissements et cantonsLe département de Jemmapes était divisé en trois arrondissements[6] :
Liste des commissaires, préfets et députésCommissaires
Préfets
DéputéBibliographie
Voir aussiBibliographie
Articles connexes
Liens externesNotes et références
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