Considéré comme un des artistes belges les plus importants de sa génération, Jef Geys produit une œuvre singulière et complexe, conduite comme un vaste projet évolutif. Son travail consiste en une remise en question des pratiques souveraines de l'art en décloisonnant les sphères de l'intime et du collectif.
Jef Geys conçoit son œuvre selon les principes d'égalité et d'équivalence (entre art et non-art, entre culture dite « haute » et production plus populaires ou triviales). Archiviste méticuleux de sa vie et de sa pratique artistique, par son œuvre, il tente d'unir l'art à la vie quotidienne. Ainsi, dans les années 1960, il plante des choux de Bruxelles qu'il recouvre d'objets personnels et de cendre de lettres brûlées. En 1970, convié à une exposition au musée royal des Beaux-Arts d'Anvers, il propose le dynamitage de celui-ci, considérant que le musée est une prison pour l'artiste. Il arrête alors toute production artistique qu'il estime vide de sens et reprend ses activités en 1979.
À partir de 1971, le journal campinoisKempens Informatieblad accompagne toutes ses expositions, le travail artistique se mêlant ainsi au récit autobiographique. Dans ce journal, il compile idées, conversations et photographies en lien direct avec le lieu dans lequel il est invité à exposer.
C’est aujourd'hui dimanche, tiens ma jolie Maman voilà des roses blanches, toi qui les aimes tant![7], Cneai (Centre National Édition Art Image), Chatou (2014)
Passeports de vache, Galerie Air de Paris, Paris (2014)
↑Joost De Geest, 500 chefs-d’œuvre de l'art belge, p. 206, Bruxelles, Racine, 2006, « La peinture à l’huile à la chaîne », sur books.google.com (consulté le ).
Annexes
Bibliographie
Flor Bex (dir.), L'Art en Belgique depuis 1975, p. 34-35, Fonds Mercator, 2001.
Karel J. Geirlandt (dir.), L'Art en Belgique depuis 1945, p. 162-163, Fonds Mercator, 1983.