Ayant détecté en 1925, près d’Oujda au Maroc, un riche gisement de plomb, de zinc et de soufre, il fonde en 1935 la Société des mines de Zellidja à Sidi Boubker qui lui apporte d'importants revenus. Plus tard, en mécène, il fonde en 1939 les bourses Zellidja — qui permettent à des lycéens d'acquérir, en complément de leur formation scolaire, autonomie et esprit d'entreprise —, puis la fondation Zellidja.
Sa première épouse Jeanne Walter, née Rigal, finance la revue Plans, dont elle assure la direction de rédaction et à laquelle elle contribue. Le couple a un fils, Jacques Walter, qui financera, dans les années 1950, une grande partie de la presse modérée au Maroc[2].
Devenu veuf, il épouse en 1941, en secondes noces, sa maîtresse, l'aventurière Juliette Guillaume[3] (1898-1977), dite « Domenica », veuve du marchand et critique d’art Paul Guillaume (1891-1934).
Incarcéré à la prison de Fresnes pour faits de résistance de la fin de l'année 1943 au mois d', il y rédige son ouvrage théorique Renaissance de l’architecture médicale.
En 1957 à Souppes-sur-Loing, sortant du restaurant où il déjeune chaque dimanche, Jean Walter est renversé par une voiture, mais son épouse, refusant qu’on appelle une ambulance, choisit de le conduire à l’hôpital de Montargis dans leur voiture avec son amant médecin, le Dr Lacour. À l’arrivée aux urgences, Jean Walter est mort. La veuve prend soin de placer son frère Jean Lacaze à la tête de la mine de Zellidja[4].
Œuvres principales
Jean Walter s’intéresse très tôt au logement social, ainsi qu’au concept de cité-jardin. Il prône l’industrialisation du bâtiment et la rationalisation de la conduite des chantiers, principes qu’il appliquera à l’architecture hospitalière.
↑Inventaire général du patrimoine culturel de Franche-Comté, dossier d'inventaire IA00048696 « demeures, hôtels de voyageurs à Montbéliard », site du ministère de la Culture, p. 47 (en ligne).
Jean-Pierre Clerc, Jean Walter & Zellidja ou le Devenir-homme, Kéraban, 2010.
Georges Beisson, « Le premier hôpital en hauteur construit en France : l’hôpital Beaujon », Revue de la société française d’histoire des hôpitaux, no 138, , Paris, 2010, p. 27-35.
Marie Gaimard, « Hygiène, morale, rentabilité : Jean Walter, architecte (1883-1957) », thèse de doctorat en histoire, université Paris 1 Panthéon Sorbonne, 2013.
Marie Gaimard, « Entreprendre et construire : les pratiques ambigües de l'architecte Jean Walter (1883-1957) », Droit et ville, n° 76, 2013/2, pp. 147-162.[2]