Jean Nicolas (missionnaire)Jean Nicolas
Compléments Jean Nicolas donna le premier, en 1958, un témoignage de vie dans un goulag soviétique.
Jean Nicolas (en religion Judicaël Nicolas), né à Morlaix (France) le et décédé à Bordeaux (France) le , est un prêtre assomptioniste français, missionnaire en Union soviétique. BiographieEntré au noviciat de Louvain en 1919, Jean Nicolas y prend le nom de frère Judicaël ; après des études à Varna (Bulgarie), puis à l'abbaye de Brogne[1] à Saint-Gérard (Belgique) et à Louvain, il est ordonné prêtre le ; au cours de cette période il apprend la langue bulgare, ainsi que l’art de la mosaïque, de la miniature et de l'enluminure[2]. Il exerce son ministère en Roumanie de 1930 à 1943, puis est envoyé - cette zone est occupée depuis 1941 par les armées de l’Allemagne nazie, de l'Italie et de la Roumanie qui ont rouvert certaines églises - à Odessa dans la paroisse Saint-Pierre, avec le père jésuite italien, Pietro Leoni[3] ,[4]. En 1944, en dépit de l'évacuation du clergé catholique à cause de la persécution antireligieuse communiste, il restera avec le P. Leoni à Odessa[5]. Arrêté par la police politique soviétique en [6], il est transféré à la Loubianka. Le , il est condamné pour « propagande anti-soviétique » à huit ans de travaux forcés (prison de Boutyrka, goulags de Karlag au Kazakhstan et Vorkouta). Libéré en 1953, il reste condamné à l'isolement à Vorkouta, Syktyvkar et Potma (ru). Grâce à des interventions diplomatiques, il est rentré en France le . En 1958, il publie un livre de souvenirs sur sa période de détention dans les goulags, Onze ans au paradis, considéré comme « un des premiers livres sur les camps de la mort en URSS »[7]. L’Académie française lui décerne le prix Paul-Teissonnière en 1959 pour cet ouvrage. Notes et références
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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