Jean Lassalle est le fils de Nicolas Lassalle emballeur et de Claudine Marie Carruel. À treize ans, il manie le crayon avec élégance et sûreté ; Son père veut en faire le premier dessinateur en châles de Lyon, et le met entre les mains d'un dessinateur industriel. À dix-sept ans, son père l'envoie terminer son apprentissage à Paris. Avec une voix déjà travaillée, il se présente au conservatoire de Paris, entré le 22 octobre 1866, il en sort le 4 janvier 1868. Il étudie le chant sous la direction de Laveissière-Novelli[2].
Il crée l'Esclave d'Edmond Membrée, à la salle Ventadour, où l'Opéra doit se réfugier à la suite de l'incendie de 1873. Tout en restant à ce théâtre il prend part, à la Société de l'Harmonie sacrée de Charles Lamoureux, notamment au grand succès d'Eve, l'oratorio de Jules Massenet, où il chante le rôle d'Adam, puis crée, par complaisance, à la Gaîté-Lyrique d'Albert Vizentini, Dimitri de Victorin de Joncières[4]
Il est aussi apprécié à Covent Garden, où il apparaît dans les saisons 1879-1881 et 1888-1893 dans Der Fliegende Holländer, Telramund et Hans Sachs.
En 1894, Lassalle quitte l'Opéra de Paris après une longue et brillante carrière. Il donne, durant quelque temps, des représentations en province et à l'étranger, puis, se livre à une certaine entreprise industrielle qui est loin d'être heureuse, il revient se fixer à Paris pour se consacrer à l'enseignement. Peu de temps après il est nommé professeur d'une classe de chant au Conservatoire de Paris[4].
Jean Lassalle vient régulièrement, entre deux tournées, séjourner à Pornichet à la belle saison. Il décide, en 1879, de faire construire directement sur la plage de Pornichet, un hôtel luxueux. En 1881, il s’associe avec Henri Sellier, Maxime Boucheron et à d’autres financiers. En 1882, le Grand Hôtel de l’Océan et du Casino est inauguré[5]. Les directeurs associés sont avant tout des artistes et de piètres gestionnaires. En 1887, ils sont contraints de vendre l'établissement [6]. Il fait construire, en 1882, dans un parc de deux hectares, dans le centre de Pornichet, une villa de style italien dénommée Farniente[7].