Jean Jacques Bernardin Colaud de La Salcette
Jean Jacques Bernardin Colaud de La Salcette, né à Grenoble (Isère), le , est un général français de la Révolution et de l’Empire. États de serviceNeveu de Jacques-Bernardin Colaud de La Salcette, il entre au service comme cadet dans le régiment de l'Île de France (22e, puis 39e d'infanterie) au mois de . Fait sous-lieutenant sans appointements le de la même année, sous-lieutenant avec traitement le , lieutenant en second le , lieutenant en premier le , capitaine le , il suit Béhague aux Antilles. Il devient aide-de-camp du général Lameth le puis de Menou et sert à l'armée du Nord. Nommé adjudant-général chef de bataillon le et envoyé à l'armée d'Italie, il se distingue dans différents combats, notamment les 8 et et se voit contraint, à cause de sa naissance, de donner sa démission le suivant. Réintégré le 25 prairial an III (), il est promu adjudant-général chef de brigade le même jour. Cet officier supérieur se fait remarquer les 8 et 16 fructidor aux affaires de Sainte-Anne, de la Lombarde et de Saint-Barnouilli, où il commande la gauche de la division Sérurier. Dans la dernière, il arrête la marche des Piémontais, qui cherchent à gagner le pont du Var par les vallées de la Tinée et de la Vésubie, et leur fait un grand nombre de prisonniers, parmi lesquels le colonel Payernoff. Kellermann juge cette action si importante, surtout dans la situation où se trouve alors l'armée, qu'il demande et obtient pour Lasalcette le grade de général de brigade le 7 brumaire an IV (). Au siège de Mantoue, il commande par intérim la division Sérurier lorsqu'elle reprend position à Marmirolo, après avoir repoussé l'ennemi dans la place et lui avoir enlevé des convois et des prisonniers. Le 20 fructidor il bat l'ennemi à Saint-Antoine et lui prend l'artillerie qui arme la redoute de cette ville, qui a lieu le 14 pluviôse an VI et marche sur Rome avec la division Victor. À la suite du traité de Campo-Formio il est envoyé dans les îles Ioniennes. Le général Chabot le charge de la défense de Preveza sur la côte ouest de la Grèce, au moment où les Turcs et les Russes réunis déclarent la guerre aux Français. II s'y défend contre 11 000 Albanais, Turcs et Russes, commandés par Ali-Pacha, n'ayant à sa disposition que 450 hommes, 60 souliotes Grecs et 200 habitants de la ville. La garnison étant réduite à 150 combattants, ne pouvant espérer aucun secours, pressé d'ailleurs par un ennemi supérieur, il capitule. La plupart des Grecs ont été décapités par Ali-Pacha. Conduit à Constantinople, condamné au bagne avec ses compagnons d'armes, il n'en sort qu'au mois de ventôse an IX, par échange avec les prisonniers que l'armée d'Égypte a faits. Rentré en France, mis en non-activité le 1er vendémiaire an X, il est employé dans la 7e division militaire le 1er vendémiaire an XI et reçoit en l'an XII la décoration de membre de la Légion d'honneur le 19 frimaire et celle de commandeur de l'Ordre le 23 prairial (). Attaché le 18 brumaire an XIV au corps de réserve du maréchal Kellermann comme chef d'état-major, l'Empereur le fait gouverneur du Hanovre le . Le il est créé baron d'Empire. Il a un commandement dans la 30e division militaire depuis le , lors des événements de 1814. Le , Louis XVIII le nomme commandant du département de la Loire et l'admet à la retraite le . Quand l'Empereur revient en 1815, il l'élève au grade de général de division le et lui confie la 7e division militaire. Le gouvernement royal ordonne son remplacement le et annule sa nomination le 1er août. Rentré dans sa position de retraite, il y demeure jusqu'à la Révolution de 1830. Louis-Philippe Ier, par ordonnance du et en considération de sa promotion pendant les Cent-Jours, lui rend son grade de lieutenant-général pour prendre rang du . Il meurt le . Son nom est gravé sur le monument de l'arc de triomphe de l'Étoile, côté Sud. Son frère aîné, Joseph-Claude-Louis Colaud de La Salcette, est préfet puis député de la Creuse au Corps législatif. Voir aussiBibliographie
Sources
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