Henri Chouppe est le fils de Jean Chouppe, maître tailleur, et de Marie Victoire Jeanne Boucher. Il habite rue d'Illiers à Orléans et est l'époux de Louise Magdeleine Gastelier.
Très tôt il révèle des dons pour le dessin, mais sa famille d'origine modeste préfère l'orienter vers une autre voie en le faisant entrer chez un avoué en qualité de clerc. Avec beaucoup d'insistance, il réussit à faire comprendre à ses parents que sa vocation est le dessin.
Il commence à apprendre les premiers éléments du dessin à Orléans puis se rend à Paris dans l'atelier de François Antoine Léon Fleury. De retour à Orléans, il réussit à se faire une place dans le monde artistique de la ville. Il est notamment très lié avec les peintres Théodore Frédéric Salmon et Charles Pensée.
Il ouvre un atelier au 14 de la rue d'Illiers et les élèves commencent à le fréquenter. En 1855, il est chargé de dispenser des cours de dessin au lycée et reçoit le titre de professeur en 1857. Pendant 33 ans il enseigne le dessin dans ce lycée.
En tant qu'élève de Fleury, il débute au Salon de Paris en 1857 par des aquarelles : vue de Saint-Malo, Plan du Vieux Marché à Dinan. Il peint exclusivement des paysages et s'adonne surtout à l'aquarelle.
Alors qu'il est « un peintre authentique », Chouppe, qui est de ressources aisées, ne se soucie nullement d'exposer ni de vendre de son vivant. Il meurt le . La cérémonie funèbre célébrée le à l'église Saint-Paterne d'Orléans est suivie de son inhumation au cimetière Saint-Jean[2].
En 1975, une exposition que lui consacre une galerie parisienne révèle au public « les aquarelles restées pendant près d'un siècle dans ses cartons »[3]. Autour de 1980, plusieurs dispersions de l'atelier sont organisées par le commissaire-priseur Philippe Fournier à l'hôtel des ventes de Rouen.
L’œuvre de Chouppe est considérable, ses dessins réputés pour leur fidélité pittoresque et d'un graphisme précis sont prisés par les historiens et les collectionneurs du vieil Orléans et d'ailleurs.
Expositions
Exposition personnelle
Jean Henri Chouppe, le grand aquarelliste du XIXe siècle, galerie du Génie, 50, rue du faubourg Saint-Antoine, Paris, [6].
Expositions collectives
Salon de 1857 : Vue de Saint-Malo et Place du Vieux-Marché à Dinan), 1858 (Vue prise en Sologne), 1861 (Dolmen en Bretagne et Marais en Sologne), 1863 (Sous-bois, rive de la Creuse et Gué du Serre-Bois en Sologne), 1864 (Rive de la Loire à Orléans et Vue de Pornic), 1865 (Sainte-Marie-sur-Mer près de Pornic et Lisière de bois en Sologne), 1867 (Environs de Dinard), 1868 (Brise-lames à Saint-Malo et Rives du Loiret à Olivet)[2].
3e exposition de la Société des amis des arts d'Orléans - Beaux-arts et arts appliqués à l'industrie, hôtel de ville d'Orléans, 1868[7].
Vendôme au fil du Loir, musée de Vendôme, de à [8].
Peindre dans la vallée de la Creuse, 1830-1930, atelier Grognard, Rueil-Malmaison, février-[9].
Bains de mer. Pornic et ses environs dessinés d'après natures et lithographiés, album cartonné, 250 × 350 mm, douze lithographies en noir et blanc, Nantes, Éditions T. Montagne, sans date (vers 1850).
« Ni goût de l'anecdote ni sensiblerie romantique dans ces aquarelles spontanées, délicatement mais fermement organisées, sensibles et méditées, qui toutes ont gardé leur fraîcheur première. » - Gérald Schurr[6]
Notes et références
↑ François-Edmond Desnoyers, Notice sur M. Henri Chouppe, professeur de dessin, membre de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, Orléans, Imprimerie H. Herluison, 1894.
↑ a et b « Les obsèques de M. Chouppe », Le Journal du Loiret, .
↑Gérald Schurr, Le guidargus de la peinture, Les Éditions de l'Amateur, 1980, p. 103.
François-Edmond Desnoyers, Notice sur M. Henri Chouppe, professeur de dessin, membre de la Société archéologique et historique de l'Orléanais, Imprimerie H. Herluison, 1894.
Catherine Moindreau, Les peintres et dessinateurs orléanais du XIXe siècle au Musée d'Orléans, mémoire de maîtrise d'histoire de l'art, université de Paris X Nanterre, .
Paysages de la région Centre 1800-1914 dans les collections publiques régionales. Exposition au musée des beaux arts d'Orléans 1985.