Le , Jean Capelle est nommé directeur général honoraire de l'INSA de Lyon par Lucien Paye, ministre de l'Éducation nationale[5]
Européen militant, proche de la Conférence des recteurs allemands, Jean Capelle amorce le jumelage de l'INSA de Lyon avec les universités techniques de Karlsruhe et d'Aix-la-Chapelle.
Direction des lycées
En 1961, Jean Capelle devient directeur des lycées au ministère français de l'Éducation nationale où il met en place la réforme portant à 16 ans l'âge de l'obligation scolaire, et promeut la création des collèges d'enseignement général. Au-delà du baccalauréat, il propose aussi la création d'Instituts de formation professionnelle, sous la responsabilité de l'enseignement technique ; ce projet profondément modifié sera à l'origine des IUT.
Dernières années
Il revient en 1966 comme professeur de mécanique à Nancy.
En , il cosigne l'« appel aux enseignants » lancé par l'Institut d'études occidentales après la démission de Robert Flacelière de la direction de l'École normale supérieure[6].
Le promoteur du latin vivant
Attaché à la vieille culture européenne et au souvenir de la République des lettres, Jean Capelle lance à nouveau l'idée du latin vivant pour que le latin redevienne à nouveau la langue de culture internationale commune aux lettrés (à côté de l'anglais qui est une langue commerciale internationale) en publiant, dans le Bulletin de l’Éducation nationale du , un article intitulé Le latin ou Babel[7].
Devant le succès de son article, Jean Capelle réunit en le premier congrès international pour le latin vivant à Avignon, où se rencontrent près de deux cents participants issus de vingt-deux nations. Il accueille plus tard sur le même thème un autre congrès à l'INSA de Lyon.
Les pouvoirs publics français, à une époque où l'usage de l'anglais s'impose de plus en plus dans le monde, n’encouragent pas cette initiative, qui pouvait paraître anachronique et semblait aller à contre-courant, et dont l’élan va s'essouffler ainsi rapidement en France où cependant à la suite du congrès d'Avignon, l’éditeur Édouard Théodore-Aubanel publie la revue Vita Latina. Le congrès aura donc un impact plutôt à l'étranger où le mouvement pour le latin vivant s'est poursuivi jusqu'à nos jours[réf. nécessaire].
Nombreuses missions pour l'UNESCO, l'OCDE et le Conseil de l'Europe
Œuvres
Jean Capelle, Étude de la génération des engrenages par la méthode des roulettes, 1938
Jean Capelle, Le latin ou Babel, dans Bulletin de l’Éducation nationale, Paris, .
Jean Capelle, L'école de demain reste à faire, préface de Louis Armand, PUF, 1966.
Jean Capelle, Évolution de l’éducation permanente, in Conseil de l’Europe, L’éducation permanente (p. 399-421, Strasbourg, Conseil de l’Europe, 1970.
Jean Capelle, Éducation et politique, PUF Collection SUP, Paris, 1974.
Jean Capelle, L'éducation en Afrique noire à la veille des indépendances, 1946-1958, ouvrage posthume, préface de Léopold Sédar Senghor, Kartala-ACCT, Paris, 1990.
↑Le recteur Jean Capelle
R. Audinot & J.C. Bonnal, le Journal du Périgord, nov.2009, pp. 9-14
↑Denise Bouche, « Recension critique de L'éducation en Afrique noire à la veille des indépendances », Histoire de l'éducation, no 49, , p. 121-124 (lire en ligne)