Jean Bertin passe le concours d'entrée à l'École navale où il est admissible, puis étudie le droit[4]. Étudiant, il s'engage volontairement en [5]. Adjudant dans l'infanterie, il participe à plusieurs combats, dont la bataille du Chemin des Dames. De nombreuses blessures — qui lui laisseront des séquelles physiques et psychologiques[a] — lui valent d'être réformé en . À l'issue de la guerre, il reçoit la médaille militaire[6].
Jean Bertin travaille également comme critique de cinéma : ses articles paraissent dans des revues telles que Cinémagazine[13] ou Mon Ciné[14], pour lesquelles il fait office de correspondant à Hollywood[15],[16].
De retour en France, il réalise coup sur coup plusieurs films : La Menace, d'après la pièce de Pierre Frondaie ; La Vocation, d'après le roman de Louis de Blois, prix Goncourt 1916 ; D'un port à l'autre, un documentaire[17]. À propos de L'Appel du large, sorti en 1930, le critique et futur réalisateur Robert Vernay emploie dans un article l'expression « réalisme poétique », sans doute pour la première fois par la critique cinématographique française[18]. Après deux films produits en 1931 par les films Osso, l'activité de Jean Bertin marque le pas. En 1933, il écrit le scénario du film de Jean Tarride, Étienne, d'après la pièce éponyme de Jacques Deval.
Jean Bertin meurt le à Paris, à l'âge de 41 ans[19],[d]. Différents journaux annoncent sa mort en [20]. Selon les sources, il est rapporté qu'il est mort d'une « longue maladie »[21] ou de ses « blessures de guerre »[22].
↑Acte de naissance no 2736 du , Le Havre, archives départementales de Seine-Maritime.
↑« Base de données Léonore : notice n° L0215002 de M. Bertin Théodule Charles Eugène », sur leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le ) : « né le 15 juillet 1856 à Rennes […] colonel commandant par intérim une brigade d'infanterie coloniale […] commandeur de la Légion d'honneur par arrêté du 13 juillet 1915 », vue 1/23
↑ a et b« Galerie Osso : Jean Bertin », encart en bas à droite de la page 7, sur gallica.bnf.fr, Ciné-Comœdia, (consulté le ), non paginé (vue 7)
↑Registre matricule no 2512 de Jean Édouard Paul Marie Bertin, 1916, cote 1R3404, Archives départementales de Seine-Maritime [1]
↑« Ministère de la Guerre », sur Gallica, Journal officiel de la République française. Lois et décrets, (consulté le ), p. 133
↑(en) Robert Florey, « Foreign atmosphere for the American screen », The Motion Picture Director, , p. 58-59 (vue 60/580) (lire en ligne)
↑« M. Jean Bertin », sur Gallica, Excelsior, (consulté le ), p. 4
↑Pierre Boulanger, Le Cinéma colonial : de L'Atlantide à Lawrence d'Arabie, Paris, Seghers (réédition numérique FeniXX), (ISBN978-2-232-12902-5, lire en ligne)
↑(pt) « Maurice Tourneur vae fazer na França... », Cinearte n° 121, , p. 4/48 (lire en ligne)
↑« France », Variety, , p. 6 (vue 78/257) (lire en ligne)