Jean-Michel Aphatie
Jean-Michel Aphatie, né le à Moncayolle-Larrory-Mendibieu (Pyrénées-Atlantiques), est un journaliste politique français. Il travaille principalement sur la radio RTL de 2003 à 2015, tout en étant chroniqueur politique dans Le Grand Journal de Canal+ de 2006 à 2015. Il est ensuite employé successivement par les radios Europe 1, France Info puis de nouveau Europe 1. En 2019, il arrive à LCI comme éditorialiste dans la matinale de la chaîne d'informations. À partir du 4 septembre 2023, il est chroniqueur politique dans Quotidien sur TMC. BiographieNaissance, formation et débutsJean-Michel Aphatie est né le à Moncayolle-Larrory-Mendibieu dans les Pyrénées-Atlantiques[2]. Ayant eu son BEPC au rattrapage, Jean-Michel Aphatie quitte l'école à 14 ans et commence à travailler à 14 ans et demi dans l'épicerie-café que ses parents tiennent en gérance à Mauléon-Licharre, puis devient vendeur de voitures à Biarritz et garçon de café à Lourdes. Il reprend ses études et devient bachelier en 1982, à 24 ans[3]. Il est ensuite diplômé de l'IUT Institut de journalisme Bordeaux Aquitaine[4]. Il découvre sa passion pour le journalisme politique avec l'élection de François Mitterrand à la présidence de la République française en 1981[5]. Vie privéeIl est marié avec Stéphanie Videau, qui travaille dans la communication, avec qui il a un garçon et une fille, nés dans les années 2000[6]. Carrière professionnelleJean-Michel Aphatie est connu comme étant l'une des rares figures du paysage audiovisuel avec un accent régional[7],[8],[9]. Arrivé à Paris en 1986 avec la ferme intention d’être journaliste politique, Jean-Michel Aphatie travaille d'abord pour l'hebdomadaire Politis de 1988 à 1989[10], puis il collabore au quotidien Libération et au Journal du dimanche avant de rejoindre l'équipe de Fabien Roland-Lévy[11] et Raphaëlle Bacqué en 1992 au Parisien[10]. Après un passage par l'hebdomadaire L'Express de 1996 à 1998, il travaille pour le quotidien Le Monde[10] durant dix mois. À partir de 1999, Jean-Michel Aphatie se tourne vers la radio en travaillant à France Inter en tant que journaliste politique[10]. En 2003, alors que le directeur de la station, Jean-Luc Hees, lui propose de prendre la tête du service politique, Jean-Michel Aphatie, déçu de ne pas pouvoir présenter également l’éditorial du matin[12] rejoint RTL, pour y animer L'invité de RTL, une interview politique du lundi au vendredi à 7 h 50. À partir de , succédant à Ruth Elkrief, il coanime également l'interview dominicale du Grand Jury RTL-Le Monde-LCI (puis RTL-le Figaro-LCI à partir de )[10]. Parallèlement, de jusqu'à l'arrêt de l'émission en , il est chroniqueur dans l'émission de Marc-Olivier Fogiel, On ne peut pas plaire à tout le monde, sur France 3[10]. Depuis , il devient chroniqueur politique dans Le Grand Journal de Canal+[10]. À la rentrée de , tout en poursuivant ses interviews matinales et dominicales sur RTL ainsi que sa participation au Grand Journal, il devient chef du service politique et directeur adjoint de la rédaction de RTL[13]. En , il reçoit avec Arlette Chabot le prix Roland Dorgelès, décerné à des journalistes pour leur attachement à la qualité de la langue française[14]. Depuis , outre ses interventions sur RTL, il débat aussi sur la station toutes les semaines face à Alain Duhamel (Le face à face Aphatie-Duhamel)[15]. En , il reçoit le prix Philippe-Caloni du meilleur intervieweur[16]. Durant la campagne pour l'élection présidentielle de 2012, il commente des romans-photos pour le magazine Gala[17]. En 2015, le salaire de Jean-Michel Aphatie est estimé à 21 000 euros par mois pour son travail au Grand Journal[18]. Avant l'été 2015, il annonce que la saison 11 du Grand Journal de Canal+ sera sa dernière. Après avoir officialisé son départ de RTL en , il annonce son transfert à Europe 1, où il coanime l'émission Europe 1 Midi. Le , il est pressenti pour la présentation de l'interview politique de BFM TV à partir de la rentrée 2015[19], finalement, il se consacre uniquement à son émission Europe 1 Midi[20]. Le , il annonce qu'il quitte Europe 1 à la fin de l'émission. À la rentrée de , il assure l'interview politique du matin sur la chaîne d'information en continu nouvellement créée France Info, recevant une personnalité politique de 8 h 30 à 9 heures ; l'émission est aussi retransmise simultanément sur la radio France Info[21]. À partir d', il rejoint également l’équipe de l'émission C l'hebdo sur France 5 comme chroniqueur[22]. En , il publie son essai La liberté de ma mère : Mai 68 au Pays Basque sur la plate-forme d'autoédition d'Amazon[23]. Le , après avoir effectué ses interviews politiques matinales sur France Info durant deux ans, il revient sur Europe 1[24]. Après une saison à l'édito politique sur Europe 1, il arrive dans la matinale de LCI pour un éditorial. Il intervenait déjà très régulièrement sur la chaîne[25]. Le , il quitte France 5 et LCI, et rejoint Quotidien, où il dispose de sa propre chronique politique chaque soir[26]. Engagement politiqueDe 1982 à 1986, Jean-Michel Aphatie est membre du Parti socialiste[27]. À l'origine, soutien de François Mitterrand, il prend position en faveur du courant social-démocrate mené par Michel Rocard, puis Jacques Delors, étant plus sévère envers Lionel Jospin[28]. En 1986, lors du mouvement contre le projet de loi Devaquet, alors étudiant en journalisme à Bordeaux, il est membre de la coordination étudiante[29]. ControversesPartialité lors de l'élection présidentielle française de 2012En 2012, le documentaire DSK, Hollande, etc. réalisé par Pierre Carles, Julien Brygo, Nina Faure et Aurore Van Opstal, retrace la manière dont la presse a successivement soutenu les candidatures de Dominique Strauss-Kahn et François Hollande lors de l'élection présidentielle française de la même année et méprisé les candidats les moins bien placés dans les sondages. Le film montre notamment la réaction de Jean-Michel Aphatie, confronté à ses contradictions[30], lequel s'est estimé « piégé » par Julien Brygo, qui s'était fait passer pour un journaliste de la RTBF afin d'obtenir un entretien avec lui[31]. Affaire CahuzacEn 2013, pendant l'affaire Cahuzac, Jean-Michel Aphatie s'oppose à Edwy Plenel, cofondateur de Mediapart, journal qui accuse Jérôme Cahuzac d'avoir un compte non déclaré en Suisse[32]. Il demande à Mediapart de rendre publiques les « preuves » ce que refuse le site d'information au nom de la protection des sources qui déclare avoir recoupé ses informations[33]. Le , Jérôme Cahuzac avoue avoir bien possédé ce compte non déclaré, confirmant les accusations de Mediapart. Jean-Michel Aphatie est moqué dès le lendemain par Les Guignols de l'info dans Le Grand Journal, sur les réseaux sociaux, ou encore par Sophia Aram sur France Inter. Le même jour, la députée européenne d'Europe Écologie Eva Joly l'accuse, alors qu'il l'interviewe, d'avoir « mis sa plume de chroniqueur au service des puissants » ; le lendemain, c'est le vice-président du Front national, Florian Philippot, qui lui fait remarquer qu'il n'est « pas le mieux placé » pour évoquer l'affaire Cahuzac. Selon le quotidien Le Monde, Jean-Michel Aphatie serait devenu sur les réseaux sociaux « le symbole conspué d'un journalisme « assis », au mieux inoffensif et inutile, au pire complice des pouvoirs ». Il affirme plus tard n'en avoir « jamais pris autant plein la tronche »[34]. VersaillesEn 2016, Jean-Michel Aphatie est invité de Public Sénat dans le cadre des élections américaines. Sur le plateau, il affirme que s’il était président, il « raserait Versailles pour que l’on arrête de cultiver la grandeur de la France », des propos qui suscitent l’indignation de diverses personnalités politiques[35]. Il réitère ses propos en 2022, à l'occasion d'une chronique dans Quotidien, où il fait l'analyse des campagnes des différents candidats à l'élection présidentielle de 2022 : « J'ai dit un jour qu'il fallait raser Versailles. Mais trois fois il faut raser Versailles. Parce qu'on est persuadé, encore aujourd'hui, que la politique c'est Louis XIV. »[36]. Prises de positionMouvement des Gilets JaunesLe , Jean-Michel Aphatie affirme qu'Éric Drouet, figure du mouvement des Gilets jaunes, a voté pour Marine Le Pen en 2017 aux deux tours de l'élection présidentielle, ce que ce dernier dément pourtant formellement[37]. Dans un tweet du , il compare Michelle Bachelet, Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'homme à une « sous-secrétaire désœuvrée », après que celle-ci a demandé à la France une enquête sur « l'usage excessif de la force » par la police française durant les manifestations organisés dans le cadre du mouvement des Gilets jaunes[38]. Il est critiqué par une partie de la presse ainsi que par des élus politiques[39]. Eric ZemmourEn 2019, il estime qu'il n'est pas normal qu'Éric Zemmour puisse encore s'exprimer alors que Dieudonné n'a plus droit à la parole, en invoquant le « deux poids - deux mesures » dans la sanction des discours antisémites et anti-musulmans, tout en citant les motifs pour lesquels ils ont été condamnés : « incitation à la haine raciale » pour Dieudonné, « incitation à la haine religieuse » pour Zemmour[40]. En , il qualifie Éric Zemmour de « cochon de la pensée » et refuse de débattre avec lui sur CNews[41]. Publications
Notes et références
Liens externes
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