Jean-Baptiste Pierre SaurineJean-Baptiste Pierre Saurine
Jean-Baptiste Pierre Saurine est un ecclésiastique, curé rouge et homme politique français, né le à Eysus (Pyrénées-Atlantiques) et mort le à Soultz-Haut-Rhin. BiographieJean-Baptiste Pierre dit Jean-Pierre Saurine, fut ordonné prêtre par Révol, vicaire de Sainte-Marie d'Oloron. Il devint ensuite curé d'Eysus. Il fut élu député du clergé aux États généraux le , par le clergé du Béarn[1]. Membre actif du club des jacobins, il prit une grande part aux discussions sur la constitution civile du clergé. Il prêta le serment ecclésiastique et fut élu le , évêque constitutionnel des Landes, siégeant à Dax. Il est sacré le à Paris par Jean-Baptiste Gobel. Un bref du pape du déclara cette élection nulle et la consécration sacrilège. Le , Saurine fut élu député des Landes à la Convention où il fit partie des modérés. Il vota contre la mort de Louis XVI, déclarant : « Je n'ai point voté comme un juge. Mes commettants ne m'ont point envoyé pour un jugement criminel, car, lors des assemblées électorales, il n'était question que d'une déchéance constitutionnelle. Je vote pour la mesure de sûreté générale, pour la détention de Louis et de sa famille jusqu'à la paix. Cette mesure paraît la seule utile, la seule convenable aux intérêts du peuple et aux circonstances. » Alors membre du comité des commissaires inspecteurs de la salle, du secrétariat et de l'imprimerie, il se montre hostile à l'arrestation des girondins lors des journées du et en signant avec d'autres députés une protestation. Pour cela il est inquiété et se retrouve menacé d'arrestation en [2]. Il parvient, malgré tout, à se soustraire à la prison et réintègre la Convention le 18 frimaire an III (). Il s'associa alors aux mesures de rigueur contre les jacobins. Il fut réélu député des Landes au Conseil des Cinq-Cents, le 23 vendémiaire an IV (). Proche de Grégoire, Saurine fut l'un des plus actifs rebâtisseurs de l'Église constitutionnelle après la Terreur. Fin 1794, il constitua avec Grégoire, Royer, et Desbois le groupe des « évêques réunis à Paris » qui se donne pour mission de régénérer l’Église de France gravement affaiblie par la campagne de déchristianisation et les démissions d’évêques et de prêtres. Il participe aux conciles nationaux de 1797 et 1801. Il accepte le concordat de 1801 se démet de son épiscopat et est nommé, le , évêque concordataire de Strasbourg, confirmé le suivant il le reste jusqu'à sa mort, en 1813[3]. Il fut accusé de partialité en faveur des assermentés dans l'administration de son diocèse et dut s'en expliquer à Paris, où il sut se concilier la faveur de Napoléon. En tant que membre de la Société de philosophie chrétienne, il fut un des rédacteurs des Annales de la religion, qui étaient souvent rédigées à son domicile, rue Pierre-Sarrazin à Paris. Franc-maçon favorable aux idées nouvelles, il est initié dans une loge de Bayonne, il est membre de la loge et du chapitre de Rose-Croix des « Amis intimes » à Paris, en 1781. Député du Grand Orient de France, porteur du grade de Chevalier Rose-Croix[4]. Il participe en tant que membre du « Grand Chapitre général de France » créé en 1784, à la rédaction des statuts et règlement de l'organe fédérateur des hauts grades maçonniques en France[5]. Membre en 1808 de l'ordre du Temple de Bernard-Raymond Fabré-Palaprat[6]. DistinctionNotes et références
Sources
Voir aussiBibliographie
Articles connexesLiens externes
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