Jean-Baptiste MareilhacJean-Baptiste Mareilhac Portrait de Monsieur et Madame Mareilhac à l'impromptu, par François-Louis Lonsing (1798).
Jean-Baptiste Mareilhac est un négociant, armateur et homme politique bordelais né à Moulon (actuel département de la Gironde) le [1],[Note 1], en 1750[2] ou 1754[3],[4], et mort le à Léognan[5]. Il profite de la tourmente de la Révolution pour accroître sa fortune et fait construire le château La Louvière à Léognan. BiographieJean-Baptiste Mareilhac est le fils de Jean-Baptiste Mareilhac et de Marie Teynac (1712-1752). Il demeure rue Tronqueyre (aujourd'hui rue Rodrigues-Perreire) à Bordeaux[2]. Armateur et négociantRiche armateur et négociant, il accroît sa fortune sous la Révolution par l'acquisition à bas prix de biens nationaux confisqués à l’Église et aux nobles émigrés. Il met ainsi la main sur le château Rieussec à Sauternes, qui appartenait aux pères des Carmes de Notre-Dame de Langon, et en 1791 sur le château La Louvière et ses 40 hectares de domaine à Léognan, naguère propriété des Chartreux de Léognan, qu'il fait entièrement reconstruire par Lhote[2] et décoré par son ami François-Louis Lonsing[3]. Dès 1790, il est membre de la loge maçonnique bordelaise de « L'Amitié »[2]. Le 4 floréal an II (), il donne 20 000 livres pour la construction d’un navire de guerre[6]. Négrier aux positions esclavagistesPendant la Révolution et l'Empire, il organise plusieurs expéditions maritimes en droiture (échanges transatlantiques directs) et une de traite négrière[3], avec le Peggy, 234 tonneaux[7] qui quitte Bordeaux le pour commercer entre l'île de Quiloa et les îles de Bourbon et de France[8]. Membre de la Chambre du commerce, quand en le gouvernement s'interroge sur le devenir de l'esclavage, aboli par la Convention montagnarde en 1794, il est l'un des neuf délégués au Conseil du commerce de Bordeaux qui rendent un avis favorable à son rétablissement outre-mer :
Carrière politiqueEn 1796 il est déjà adjoint municipal[4] quand il est nommé maire du premier des trois arrondissements en lesquels Bordeaux a été scindé (celui du nord de la ville), charge qu'il exerce jusqu'en 1798. Il poursuit sa carrière politique au poste de conseiller général de la Gironde de 1800 à 1807[3]. En 1812[10] et 1820[3], les registres de patentes montrent qu'il est un des trois plus riches contribuables de la ville. Mariage et descendanceIl épouse le Émilie Bonneau de La Cure[Note 2], dont il aura quatre enfants, dont un fils Jean-Baptiste Bélus (1794-1873), futur maire de Caudéran et Jean-Armand de Mareilhac (1795-1827), militaire, auquel Louis XVIII accorde la particule[11]. DécèsIl meurt en 1831, à l'âge de 85 ans, dans son château de La Louvière à Léognan. Hommages et critiquesPlace à BordeauxEn 1901, la ville de Bordeaux donne son nom à une nouvelle place située dans le quartier de Bacalan[12]. C'est l'un des six négriers avérés dont une des voies de la ville de Bordeaux porte le nom[13]. Cet hommage controversé est commenté en par l'apposition d'une plaque donnant des explications historiques[14]. PortraitsPlusieurs représentations du négociant sont présentes dans les collections de la ville :
Notes et référencesNotes
Références
Voir aussiArticles connexesLiens externes |