Jean-Baptiste CholletJean-Baptiste Chollet Lithographie de Vigneron en 1835.
Jean-Baptiste Marie Chollet, né le à Paris et mort le , est un musicien et chanteur lyrique français, baryton-ténor (baryton Martin). BiographieIl fait des études au Conservatoire, où il apprend dès l’âge de 8 ans le solfège et le violon. Il en sort avec un prix de solfège en 1814. Il avait commencé à chanter dans la chorale de Saint-Eustache où son père était maître de chapelle et comme il avait une voix intéressante de baryton, il entre, en 1815, comme choriste à l’Opéra, puis au Théâtre-Italien, et enfin au Théâtre Feydeau qui le retient 2 ans. En 1818, il tente l’aventure avec une troupe de comédiens, sous le nom d’artiste de Dôme-Chollet. En 1823, on le retrouve au Théâtre du Havre[1], puis, en 1825, au Théâtre de La Monnaie à Bruxelles où cette fois il reste un an. Il y fit un triomphe dans La Fête au village voisin[2]. En 1826, il entre à nouveau au Théâtre Feydeau. Il avait été apprécié jusqu’ici dans divers rôles de baryton aigu, et vraisemblablement de baryton-Martin car il avait joué au Havre, selon le tableau de la troupe, les rôles de Martin, de Lays et de Soulié, rôles qu’il continua à jouer lors de son premier séjour à Bruxelles. Puis, afin de s’approprier d’autres emplois, il commença, par l’exercice, à hausser sa voix et c’est comme ténor qu’il va chanter dans les plus grandes réussites lyriques :
et avec la création de rôles qui furent écrits pour lui :
Malheureusement, le Théâtre Feydeau dont il était sociétaire depuis 1827, périclite à partir de 1828 et bien que le théâtre ait plusieurs directions qui se succèdent, il ferme une seconde fois en . La société gérante fut dissoute en 1829 par la Chambre du Roi, et le théâtre sera transféré à la salle Ventadour, la salle Feydeau menaçant ruine. Chollet devenu libre, choisit de repartir à travers la France. Il passe au mois d’ en Belgique où il débute à Bruxelles, théâtre où il est déjà connu. Il aura aussi l’occasion de chanter, toujours comme premier ténor, à La Haye. Revenu à Paris après 4 ans d’absence, il revient au Théâtre Feydeau en 1835, pour quelques succès :
Il reprend le chemin de La Haye pour y être un directeur du Théâtre très apprécié. Puis il revient à Paris pour reparaître tardivement en 1854 dans Le Postillon de Longjumeau au Théâtre-Lyrique, qui était ouvert boulevard du Temple depuis le . Mais le résultat ne fut pas assez probant pour l’inciter à continuer une carrière. Il semblait désormais avoir été davantage applaudi à l’étranger qu’à Paris où il conservait pourtant des admirateurs car son timbre était agréable, sa voix « forte et douce » à la fois. Sans doute son chant trop racoleur, ayant sacrifié sans cesse à la facilité sans jamais se perfectionner, et maintenant sur le déclin, y montrait davantage ses défauts, à peu près les mêmes que son modèle Martin : abus des points d’orgue, roulades saccadées, voix tirée, etc. Dépité, il se retira définitivement de la scène et ne fit plus parler de lui. Habile musicien, il a laissé des romances et des nocturnes qui ont été de son temps bien accueillis. Notes
Sources
Liens externes
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