Fils du chimiste Jean-Baptiste-Michel Bucquet, il commence ses études au collège Sainte-Barbe qu'il quitte en 1787 ; puis il entre, sur les conseils de sa mère, dans la carrière médicale. Il est attaché à l'Hôtel-Dieu d'abord comme élève externe, dans le service de Jean-Nicolas Corvisart ; puis comme interne[2].
Bucquet épouse à Paris, en 1793, Mlle Balluet des Tournelles. Il effectue son voyage de noces à Niort, en qualité de chirurgien de deuxième classe de l'armée de l'Ouest. Les pérégrinations de la campagne le ramènent en 1798 à Laval où il s'établit.
Jean Baptiste Marie Anatole[7] 1858-1935, époux de Louise Noémie LELIÈVRE 1864-1910
Marie Françoise Cécile 1886-1972, épouse de Ernest Léon Alexis CAIGNÉ
Jean Baptiste Anatole Marie Auguste 1887-1914
Madeleine Marie Josèphe Zélie 1888-1975
Yvonne Louise Marie Antoinette 1889, épouse de Louis Pierre Marie Jean Baptiste BUCQUET 1891-1931
Anatole Pierre Marie Jean Baptiste 1892-1976, époux de Madeleine Marthe Marie Juliette LAIR de la MOTTE 1891-1957
Brigitte Marie Marthe Louise Madeleine Marguerite
Anatole Pierre Marie Jean Baptiste 1892-1976 &1940 Raymonde Marie Thérèse R... Jeanne LOLUM
Louise Jeanne Marie 1897-1951
Jean Baptiste Marie Gustave 1864-1913, époux d'Eugénie Victoire BOIDENZ
Ernestine
Laval
Rentré dans la vie civile, il a des débuts assez difficiles : en butte à l'hostilité mal déguisée de ses confrères, il ne trouve guère d'appui que chez l'ancien conventionnel René-François Plaichard Choltière. Il devient néanmoins en 1799 médecin des prisons de Laval[8] et la même année, le 4 messidor an VII, il est chargé de suppléer dans la chaire d'histoire naturelle de l'École centrale de Laval le professeur titulaire Jean Baptiste Fanneau de Lahorie[9].
Bucquet le remplace et commence ses leçons par l'étude des minéraux. A l'expiration de son mandat législatif, Fanneau accepta le poste de conservateur des forêts de Liège ; Bucquet fait alors valoir ses titres auprès du préfet de la Mayenne, qui le nomma professeur titulaire le 18 ventôse an XI ; il inaugure son cours par l'étude des corps.
Bucquet est libéré de ses fonctions pédagogiques lors du remplacement de l'École centrale en École secondaire. Il reste néanmoins à la tête du jardin botanique, mais voit disparaître la pépinière qu'il avait eu tant de peine à planter.
Bucquet se consacre alors à la médecine[10]. Dès pluviôse an XI (1803), il présente et soutient sa thèse devant l’École de médecine de Paris[11]. Le 19 messidor an XI, il est nommé médecin titulaire de l'hospice de Laval, et par arrêté préfectoral du 18 vendémiaire an XII (), secrétaire du conseil de santé des hôpitaux.
Sur la recommandation du préfet Harmand, le ministre de l'intérieur le crée membre du Jury médical du département[12]. En l'an XIII, Bucquet est investi de la charge de médecin des épidémies de l'arrondissement. Il est désigné comme un des Grands notables du Premier Empire du département de la Mayenne[13].
Le 8 messidor an XI, Plaichard, en collaboration avec Jean-Baptiste-Denis Bucquet, envoie à la Société de l'école de médecine de Paris, par l'intermédiaire du préfet de la Mayenne, une curieuse pièce anatomo-pathologique.
En , la Société de l'École de médecine de Paris tient sa dernière séance; la création de l'Académie royale de médecine la rendait désormais inutile. Bucquet est nommé membre correspondant de l'Académie de médecine. D'après les Mémoires de l'Académie de médecine, Bucquet aurait été nommé cor
respondant de l'Académie le .
Botaniste
Botaniste ; il parcourt la Mayenne, pour enrichir son herbier et faire des échanges avec Jean-Marie Bachelot de La Pylaie. Il organise le Jardin botanique de l’École centrale de Laval qui finit par contenir 1 300 végétaux exotiques et plus de 3000 espèces indigènes, classées d'après le système de Linné. Il crée en outre une serre, orgueil du jardinier Doudet, et plante une pépinière modèle. Sa qualité de directeur du Jardin lui donnait le droit d'habiter dans la cour du Collège, et il occupe ce logement jusqu'en 1837.
Le cabinet d'histoire naturelle de l’École centrale était fort pauvre et Bucquet parcourt les carrières voisines de Laval pour l'enrichir. Il note les principales roches de la Mayenne, les marbres de Saint-Berthevin et noir d'Argentré, les calcaires de Laval, de Saint-Germain-le-Fouilloux chargés d'empreintes de coquillages ; la « mine limoneuse en rognons ou en grains » d'oxyde de fer, abondante à Evron, Châtres, Saint-Christophe, Saint-Pierre-la-Cour, du Bourgneuf, et exploitée par cinq grosses forges ; et les concrétions calcaires des grottes de Saulges, et la serpentine de Montigné.
Il est l'auteur des notices d'histoire naturelle départementale insérées dans l' Annuaire de la Mayenne pour l'an XII[20]. Il est un précurseur d'Eugène Boullier et de Édouard Blavier[21].
Bucquet codifie à l'usage de ses élèves une partie de ses observations ; il compose des Tableaux élémentaires d'histoire naturelle pour servir aux leçons de l’École centrale de la Mayenne, Laval, an IX et an X[22].
Historien
Il a entrepris de grands travaux statistiques sur Laval[23]. Il avait aussi le goût des recherches historiques, et notait soigneusement toutes les découvertes qu'il faisait en ce genre.
Par suite de diverses circonstances, les matériaux qu'il avait rassemblés sont en partie perdus[24].
Le docteur Bucquet, médecin de l'hôpital Saint-Julien de Laval, en effectur le dépouillement vers 1820, et pour résultat de son travail, il publia dans l' Annuaire du département de la Mayenne pour 1838, une Notice historique sur les hôpitaux de la ville de Laval. Ce travail est la première étude sur la géographie médicale mayennaise[25].
Bucquet écrit en 1808 la Topographie médicale de la ville de Laval et de son territoire, communiquée le à la Société de l'École de médecine[26].
Topographie médicale de la ville de Laval et de son territoire (1808)
Bucquet commence par invoquer Hippocrate. Bucquet s'en inspire à l'image de ses contemporains : il cit ebeaucoup de passages. Il dresse une esquisse de l'histoire de Laval, sur sa description du pays, du climat, des productions naturelles, de la nature du sol : le bassin de Laval, quoique sans grands reliefs, n'est jamais plat, toujours ondulé, mamelonné par mille coteaux enchevêtrés, coupés de vallons où courent de nombreux ruisseaux ; des mares stagnent dans tous les trous, dans les chemins creux, impraticables en hiver, bourbiers au printemps, ornières desséchées en été ; trop souvent l'eau est trouble, infestée de débris organiques en putréfaction, et les gens viennent en puiser là où les bêtes ont déjà barboté. Le climat est froid, humide, incessamment rafraîchi par les nuages et les brouillards de la Manche qui prolongent les hivers et font l'automne plus précoce. Les habitants qui vivent sous ce ciel ont une hygiène déplorable. L'enfant est sale, allaité par de mauvaises nourrices, ou gavé d'un lait aigri dans des biberons malpropres ; dès six mois, ou plus tôt, on le bourre d'une lourde bouillie de sarrasin cuite dans un poêlon crasseux, de soupe même ! Si l'enfant parvient à vivre et à grandir, malgré ce régime, le surmenage précoce, les journées entières passées à faire courir la navette sur la trame du métier, au fond d'une cave noire, accroîtront sa misère physiologique, dans la classe pauvre. Aussi la mortalité infantile est-elle effroyable : les quinze centièmes des enfants meurent au cours de la première année, un tiers avant dix ans. L'adulte vit de soupe, de lourdes galettes de blé noir, de pain de seigle ou de sarrasin mal levé, mal cuit; il mange rarement de la viande, et boit de l'eau croupie, prise au puits proche du fumier ; il s'en dédommage le dimanche au cabaret, en avalant de nombreuses bolées de cidre, ou des verres d'eau-de-vie de cidre, et rentre cuver son ivresse dans une maison sans étage, basse, humide, presque aussi sombre que la cave à tisser, et dont le plancher de terre battue recueille précieusement tous les miasmes et s'imbibe de toutes les ordures. Le Lavallois — le Mayennais, en général — n'est ni très imaginatif ni très intellectuel ; son jugement est sain, mais lent, et il cache sous une écorce un peu épaisse, un bon sens robuste doublé d'une roublardise tenace ; paysan, il aura une méfiance très grande pour toute innovation; petit propriétaire terrien, il vivra, casanier, dans la routine de ses petites occupations, de ses petites habitudes, lisant peu, chassant, péchant, mangeant bien, buvant volontiers et dormant mieux encore ; il n'est pas très gai, pas très triste non plus, indolent, apathique. Les femmes, tard formées, tôt fanées, ne sont guère plus exubérantes que les hommes, et vieillissent vite. Enfin, sous le rapport de la propreté, la Mayenne ne ressemble que de très loin à la Hollande. L'auteur passe à l'énumération des maladies endémiques : Ici, le chorion est dense et serré, la peau flasque et sans force expulsive, toujours imbibée par une atmosphère humide, nullement dissolvante, son inhalation est considérable Il ne peut dès lors rien transpirer et toutes ces matières viciées retenues donnent naissance aux altérations des liquides et facilitent celles de la peau. Il attribue à cette pathogéniela fréquence des dermatoses, teignes, gale, impétigo, etc. La gastro-entérite et le muguet sévissent d'une façon désastreuse sur les nourrissons ; le muguet, si fréquent, et presque toujours méconnu, ce qui occasionne la mort d'un très grand nombre d'enfants parce qu'il devient confluent et qu'il gagne le tube intestinal. Le rachitisme, dû aux mêmes causes, est banal ; la scrofule aussi domine : un tiers de la population en présente, d'après Bucquet, les stigmates frustes ou atents ! La péritonite tuberculeuse, la phtisie pulmonaire, surtout, moissonnent chaque année un fort contingent ; il signale encore la fréquence du goitre, de l'idiotie, de l'imbécillité, de l'épilepsie, et enfin des manifestations arthritiques : goutte, rhumatisme, cancer. Il consacre encore quelques pages à l'affection de la rate bien fréquente, dit-il, parce que les forces digestives doivent être écrasées, le système de la veine-porte embarrassé et les vaisseaux chylifères disposés à l'engouement dans un pays où la transpiration est sans cesse contrariée par l'humidité froide des habitations et de l'atmosphère, où la circulation abdominale est ralentie par une vie sédentaire qui concourt puissamment à refroidir la surface du corps, où enfin la nourriture est lourde, acescente, et dépourvue de sucs nourriciers. Sur le tableau symptomatique Bucquet englobe probablement des cas de péritonite tuberculeuse avec ascite, de cirrhose de Laënnec, et surtout de paludisme : c'est avec raison qu'il incrimine à ce dernier point de vue, comme son maître Hippocrate, les eaux sans mouvement et sans profondeur telles que ont les nôtres, bibentibus autem lienes semper magnos esse et compressas^ ventres vero duros et tenues accalidos.. Au chapitre des maladies épidémiques saisonnières les plus communes, Bucquet signale en été la fièvre bilieuse (la typhoïde) ; — en automne la fièvre intermittente ; enfin, l'hiver réalise le maximum de mortalité annuel : au début, les cacochymes et les vieillards sont emportés par les premiers froids ; à la fin (quarante jours avant l'équinoxe vernal), font rage les affections pulmonaires aiguës, pleurésies et péripneumonies ; le printemps, heureusement, fait compensation : saluberrimum ver est. L'auteur remarqueque, dans la Mayenne, toutes ces pyrexies ont un caractère commun, la faiblesse des réactions organiques : chez des tempéraments asthéniques, la maladie avorte, demeure subaiguë, peu franche, et traîne ; les crises sont peu accusées, les sudorales en particulier, et la peau ne sert véritablement d'émonctoire que par les nombreuses variétés d'exanthèmes chroniques dont elle devient le siège. Bucquet en conclut que le thérapeute aura plutôt recours ici à la médication stimulante, car il y a plus à soutenir la nature qu'à la réfréner. Il termine son ouvrage en signalant la fâcheuse répercussion de l'incurie administrative sur un état sanitaire déjà peu brillant : des cimetières sont installés en pleine ville, en plein bourg, contre l'église; les cadavres enterrés trop près de la surface : ce sont là des foyers permanents d'infection. On voit, au coin des rues, des bourbiers, des eaux stagnantes, des dépotoirs immondes qui rivalisent de pestilence avec les tanneries et les abattoirs. Les vidanges sont déposées trop près des agglomérations, l'inspection des viandes est mal faite, Teau insalubre, sale, souillée encore par le rouissage du
chanvre et du lin.
Une énorme liasse de manuscrits a été consacrée par Bucquet à des études analogues, demeurées manuscrites : Ephémérides médicales de Laval[27], rapports, comptes-rendus au Conseil de santé des hôpitaux. Enfin il prend une grande part à la rédaction du rapport sur la situation sanitaire de la ville de Laval en 1812, dressé par le Conseil de salubrité dont il était alors secrétaire[28].
Climatologie médicale
En 1806, en 1807, en 1808, en 1809, il envoie à la Société de l'École de médecine de Paris un volumineux travail de statistique pathologique et nosométéorique. Toute sa vie, Bucquet s'applique à la nosographie. Le système utilisé par Bucquet est exposé dans un rapport de Philippe Pinel sur les observations de Bucquet, lu à la Société de médecine le , avec des conclusions d'éloges et d'encouragement où il indique que l'auteur a entièrement pris pour guide l'Annuaire météorologique que publie Lamarck[29]. On voit par cette exposition succincte, indique Pinel, que le principal changement qu'il a introduit dans la méthode de décrire une constitution médicale tient à la considération de l'influence lunaire sur l'atmosphère terrestre et à celle de ses inégalités. M. le rapporteur pense qu'un pareil rapprochement donnera peut-être dans la suite quelques résultats ignorés.
Postérité
Un arrêté ministériel du le confirme dans ses fonctions de membre du jury médical du département que président Orfila et Pelletan, professeurs de la Faculté de Paris. Médecin en chef des hôpitaux de Laval, président du Conseil de santé des hôpitaux de cette ville, il est en 1840 dans les rangs de la commission du monument d'Ambroise Paré.
Le , une ordonnance royale le nomme conseiller municipal, mais il avait toujours décliné toute fonction politique et refuse. Le dernier portrait reproduit par Lucien Daniel dans sa Notice, date de la fin de sa vie[30].
Bucquet fait souche de médecins : son fils, le De Louis-Marie-Anatole Bucquet[31], et son petit-fils, le Dr Henri Bucquet[32], exercèrent à Laval. Une Place des Quatre-Docteurs-Bucquet existe à Laval.
Publications
Tableaux élémentaires d'histoire naturelle pour servir aux leçons de l'École centrale de la Mayenne par le citoyen Bucquet, professeur ; à Laval, chez Portier, an IX et an X.
Dissertation sur une maladie particulière des poumons présentée et soutenue à l'École de médecine de Paris en pluviôse an XI, Paris, an XI, 1803[33].
Annuaire du département de la Mayenne pour l'an XII. Laval, an XII. Notes d'histoire naturelle. (Anonyme.)
Topographie médicale de la ville de Laval et de son territoire (In Bulletin de la Soc. d'ét, scient. d'Angers. Angers, 1894), publiée par Lucien Daniel
Rapport au Conseil de salubrité de la ville de Laval, 1812. (Anonyme.)
Extrait d'une observation sur le galvanisme par M. Bucquet, médecin à Laval, associé correspondant. Bulletin de la Faculté de médecine de Paris et de la Société établie dans son sein, Ve série, an XIII, n° 12, t, I, p. 173. Paris, 1812
Sur une luxation du genou en arrière. (Luxation en avant, des auteurs modernes. (Ibid., 1817, n**' 3 et 4, p. 318-352)[34].
Notice historique sur les hôpitaux de la ville de Laval, dans l' Annuaire du département de la Mayenne pour 1838.
Manuscrits
(En partie d'après Lucien Daniel)
Cours d'histoire naturelle
Ephémérides médicales de Laaval avec notes médicales (1811-1830), continuées par son fils jusqu'en 1860. Ce registre contient un grand nombre d'observations intéressantes avec résultats d'autopsie. (Bibliothèque municipale de Laval.)
Observations météorologiques (1803-1815), en collaboration avec Michel-René Maupetit. (Bibliothèque municipale de Laval.)
Relevé statistique de l'état-civil de la ville de Laval pendant 110 ans (1660-1830).
Histoire médicale des années XII, XIII, du premier trimestre de l'an XIV et de l'an 1806; Mémoire sur les maladies ayant régné à Laval en 1806; Suite de l'histoire médicale de 1806; Histoire médicale de 1801. (Rapports communiqués à la Société de l'École de médecine de Paris en 1807 et 1808.)
Rapport sur la mortalité dans la Mayenne. (Communiqué à la Société de l'École de médecine de Paris le .)
Observation de diathèse cancéreuse chez l'enfant. (Envoyé à la Société de l'École de médecine de Paris le , lue le .)
Notices historiques sur Ambroise Paré. (Complétées par son fils vers 1838-1840.)
Documents pour servir à l'histoire de Laval.
Documents relatifs aux hospices de Laval et spécialement à l'hôpital Saint-Julien. (Notes nombreuses.)
Observation sur une altération morbide d'un ossaire, communication à la Société de l'École de médecine le 6 thermidor an XII.
Rapport au préfet de la Mayenne sur la conscription de l'an XIV comme base de statistique médicale. Communication à la Société de l'École de médecine le .
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Recherches historiques sur les botanistes mayennais et leurs travaux. M. Bucquet, par Lucien Daniel. Bulletin de la Société d'études scientifique
↑Il n'y avait alors un nombre illimité d'élèves externes et treize élèves internes attachés au service des hôpitaux de Paris ; les internes, choisis
par les chefs de service, étaient nommés pour un temps indéterminé.
↑Ingénieur électricien. Chevalier de la Légion d'honneur (13 février 1930).
↑Ingénieur, pilote de chasse dans l'escadrille des Cigognes pendant la Première Guerre mondiale, 31 victoires. Médaille militaire ; croix de guerre avec palmes. Il est chef d'essais dans l'industrie aéronautique après la guerre et cité à l'ordre de la Nation lors de son décès.
↑Séminariste, engagé volontaire pour 3 ans le 17 août 1913 à la mairie de Laval au titre du 124e de ligne. Tué à l'ennemi, pendant les offensives de Champagne. Cité à l'ordre en août 1915 : A l’assaut des positions ennemies, le 15 septembre 1914 devant Nampcel, a enlevé résolument sa section en avant sous les balles et les obus, entraînant ainsi toute la ligne. A été grièvement blessé pendant cette attaque.
↑Bachelier ès lettres et ès sciences. Docteur en droit, il est avocat au barreau de Laval à partir de 1879. Il est trésorier du Comité de la Jeunesse Royaliste (La Mayenne, 20 janvier 1900.) en Mayenne à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle. Impliqué dans cette organisation, il montre une préférence pour l'action des Ligues (Michel Denis, L'Église et la République en Mayenne, 1896-1906. Institut de Recherches historiques de Rennes, Klincksieck, 1967, p. 79.), comme le suggèrent les débats judiciaires consécutifs à un procès intenté aux dirigeants du Comité de la Jeunesse Royaliste de la Mayenne, dont il fait partie (La Mayenne, 20 janvier 1900.), et où il est défendu par Eugène Godefroy, un ancien prévenu des Procès pour complot devant la Haute Cour, Me Allouel, et Edmond Lucien Leblanc. Membre de la société de patronage des condamnés libérés et de l'enfance en danger moral depuis 1903, il en devient président en 1917. Il est chevalier de la Légion d'Honneur en février 1930.
↑Émile Queruau-Lamerie, L'École centrale du département de la Mayenne, Bulletin de la Commission historique et archéologique de la Mayenne, t. VII, 1893).
↑La loi du 19 ventôse an XI allait le forcer d'échanger son certificat d'aptitude de 1794 contre un diplôme doctoral.
↑Ce travail, dédié à son oncle J.-B. Bucquet, porte pour titre : Dissertation sur une maladie particulière du poumon. Pour Paul Delaunay, ce n'est pas le meilleur de ses travaux : faute de signes physiques d'auscultation amenée par Laennec, l'observation reste-t-elle pour nous un ensemble de considérations vagues, sur un cas de diagnostic imprécis, ce qui lui enlève aujourd'hui tout intérêt scientifique.
↑François Dornic, Grands notables du Premier Empire : Mayenne, Editions du CNRS, 1986.
↑Accompagné de deux dessins coloriés ; Jean-Louis Alibert en fut nommé rapporteur.
↑Pierre-François Percy fit un
rapport à ce sujet le 17 avril 1817. Il s'agit d'une lésion rare. Adam, qui mentionne d'ailleurs le travail de Bucquet, n'a pu en relever que soixante cas dans la science médicale. Adam, La luxation traumatique du genou en avant (Gazette des Hôpitaux, 30 janvier 1832).
↑Qu'il ne faut pas confondre avec la Société de l'École de médecine.
↑Desportes, Flore de la Sarthe et de la Mayenne. Le Mans, 1838.
↑Catalogue des plantes monocotylédones et dicotylédones qui croissent spontanément dans le département de la Mayenne, par une Société de botanistes. Laval, 1838. Bucquet y collabora peut-être.
↑Plus d'un botaniste mayennais, indique Lucien Daniel, s'estimerait heureux d'avoir à son actif la découverte du Chrysosplenium oppositifolium, du Doronicum, du Quercus ilex, du Lycopodium clavatum, du Geaster hygrometricus, du Phallus impudicus, et la série des lichens que nous venons d'énumérer
↑D'après Lucien Daniel. Il est cité comme auteur anonyme par Daniel Oehlert dans ses Notes géologiques sur le département de la Mayenne, Angers, 1882, p. 7.
↑Blavier, Essai de statistique minéralogique et géologique du département de la Mayenne. Paris, 1837.
↑Sur les huit exemplaires qu'il a pu consulter, Émile Queruau-Lamerie en compte un de généralités, cinq de minéralogie, mentionnant les gisements principaux du département ; deux de botanique. Bucquet professe la zoologie en l'an X, mais n'en dressa pas de tableau synoptique. Ainsi se succédaient dans ses leçons : la botanique, la zoologie, la minéralogie, la chimie, la physique, l'agriculture, la médecine usuelle, la météorologie même, car il avait installé à l'école un petit observatoire.
↑Il a fait le dépouillement des anciens registres de baptêmes, mariages et sépultures de la Trinité de Laval, lesquels remontent à l'année 1668.
↑Néanmoins, Isidore Boullier a eu accès à ceux relatifs à l'église de la Trinité de Laval pour son livre sur l'Eglise et la Paroisse de la Trinité de Laval. Il a inséré plusieurs notices dans les Annuaires de la Mayenne; la plus importante est celle qu'il publia sur les hôpitaux de Laval dans l'Annuaire de 1828.
↑Le docteur François-René Lemercier exploite plus tard le même sujet en écrivant, pour l'Annuaire de la Mayenne de 1841, son Aperçu sur la statistique et sur la topographie médicale du département de la Mayenne.
↑Rapport sur l'histoire médicale de l'année 1812 fait à M. le Maire de la ville de Laval par le Conseil de salubrité le 15 octobre 1825, Laval, 1 broch. imprimée de 28 p., sigrnée de Plaichard, Lepescheuz, Rozières, docteurs en médecine; Rondelou, docteur en chirurgie; Tellot et Dry, chirurgiens ; docteur Bucquet, secrétaire.
↑C'est-à-dire qu'il a subordonné ses considérations sur le caractère, le nombre et la succession des maladies régnantes aux variations de position que prend la lune par rapport au soleil et à une région particulière de la terre. » Avec Lamarck, Bucquet appelle constitution boréale le nombre de jours que la lune met à parcourir la portion de son orbite qui a une déclinaison boréale ; de même pour la constitution australe ; il divise donc l'année en équinoxes lunaires, c'est-à-dire en vingt-six ou vingt-sept constitutions tant australes que boréales. Sur ces bases il dresse des tables synoptiques divisées en trois parties : 1° Partie, subdivisée en treize colonnes. — 1. Jour du mois, 2. jour correspondant de la constitution boréale ou australe, 3. points lunaires, 4. et 5. maxima et minima thermométriques, 6. température en général, 7. température de l'atmosphère, 8. lumière du jour, 9. vents, 10. et 11. pression barométrique, 12. état hygrométrique, 13. état du ciel. 2° Partie. — 1. Date et durée de la constitution boréale ou australe ; 2. division lamarckienne des jours en équinoxiaux antérieurs, moyens antérieurs, lunisticiaux, moyens postérieurs, équinoxiaux postérieurs ; 3. caractères généraux de la constitution ; 4. désignation des maladies observées dans la « catastase » correspondante. Bucquet entendait par ce mot l'action combinée des points lunaires et de l'état atmosphérique de la constitution boréale ou australe sur les maladies de la constitution immédiatement consécutive ; 5. mortalité particulière des cinq ordres de jours de la catastase ; 6. rapprochement des lésions organiques constatées anatomopathologiquement pendant la catastase ; 7. traitement employé contre ces maladies. 3° Partie. — Sommaire de la mortalité, des maladies d'une constitution ; remarques particulières, thérapeutique, etc.
↑Sous le haut front dégarni, l'œil brille, vif encore, et l'on devine que les lèvres, malgré leur pli morose, ne sont point déshabituées du bon sourire consolateur. Ce visage glabre émerge des plis d'une immense cravate, sur laquelle ondulent de longs cheveux, blancs comme les boucles d'une perruque bien poudrée. La silhouette qu'a dessinée le crayon de Beauvais ne manque pas de pittoresque, et ce petit vieillard mahcieux, boutonné jusqu'au col dans sa longue redingote, courbé sur sa canne à pommeau, semble un personnage échappé des contes d'Hoffmanp ou du Cabinet des antiques de Balzac.
↑Il fonde la Société de secours mutuel des médecins de la Mayenne, et poursuit la rédaction des Ephémérides médicales de Laval . Il participe à la guerre de 1870.
↑Il introduit les méthodes de Louis Pasteur en matière d’asepsie à l’hôpital et participe avec Prosper Brou, à la mise en place du premier service de radiographie. Il organise en 1914 le service de trains de blessés militaires et l’assistance médicale gratuite.
↑Pour Paul Delaunay, il s'agit de l'Observation d'une femme de tempérament pléthorique, souffrant, depuis l'âge de 46 ans, d'une dyspnée chronique avec poussées congestives aiguës intercurrentes; Bucquet attribue, avec raison, semble-t-il, ces troubles à la ménopause, mais, faute de signes d'auscultation, il est impossible de savoir s'il s'agit d'un cas d'emphysème avec poussées congestives, ou d'accidents asthmatiques vrais, ou de congestion pulmonaire à répétition chez une arthritique.
↑Homme de 49 ans, blessé au cours d'un incendie par la chute d'un mur, dans la nuit du 5-6 avril 1811.