Elle apprend la musique avec sa mère, la pianiste Marie-Élodie Fabre et commence à composer dès l'âge de 11 ans[2]. Élève de Jules Massenet pour la composition, de Marie-Caroline Miolan-Carvalho pour le chant et d'André Gedalge pour le contrepoint et la fugue, elle devient célèbre dès 1902 par son opérette Madame Tallien puis par la féérie chantée en dix-neuf tableaux La belle au bois dormant[3] jouée au Théâtre des Mathurins. Suivent d'autres succès comme Au bal de Flore, un ballet-pantomime en un acte ou Les Petites entravées (1911), sur un livret d'Albert Willemetz ou encore l'opérette en trois actes, Aladin, ombres chinoises (1904), véritable triomphe de la scène londonienne[4].
Jane Vieu a publié de nombreuses œuvres sous le pseudonyme de Pierre Valette. On lui doit près de cent-cinquante compositions qui comprennent, de la musique de chambre, des valses, des mélodies pour piano, violon ou violoncelle et des opéras ainsi que les musiques de nombreuses chansons sur des paroles, entre autres, de Lucien Métivet, Charles Grandmougin, Benjamin Rabier, Charles Fuster ou Armand Silvestre.
Elle fait notamment partie de jurys de concours, dont celui du Concours de la ville de Paris, auprès de Camille Erlanger[5].
Avec son frère Maurice Vieu, elle fonde sa propre maison d'éditions musicales[6].
Par ailleurs, Jane Vieu compose de très nombreuses pièces pour piano, des contes et des chansons destinées à l'enfance, telles Les images en musique (1908) ou les Historiettes chantées[7].
Le Bonhomme de neige, conte féerique en 20 tableaux lumineux, récit et images de Benjamin Rabier, Aix-les-Bains, casino du Grand Cercle et Villa des Fleurs,
↑ a et bDictionnaire national des contemporains : contenant les notices des membres de l'Institut de France, du gouvernement et du parlement français, de l'Académie de médecine.... T. 5 / sous la dir. de C.-E. Curinier, 1899-1919 (lire en ligne)