Peu avant la fin de la Révolution culturelle en Chine, Jan Wong, qui a des sympathies maoïstes, quitte l'Université McGill à Montréal pour la Chine. Elle sera une des deux étudiantes étrangères acceptées à l'Université de Pékin. Pendant son séjour, elle dénonce un étudiant qui lui demandait comment était la vie au Canada. L'étudiant disparaît peu après. Wong relate cette expérience dans un livre, Red China Blues, écrit et publié à son retour au Canada. Désillusionnée par l'idéologie du Parti communiste chinois (PCC), elle quitte la Chine et retourne à Montréal, où elle étudie le journalisme à l'Université Concordia.
Elle devient chroniqueuse pour The Globe and Mail à Toronto dans les années 1980. À la fin des années 1990, elle tient une colonne intitulée Lunch with Jan Wong. Son style est critiqué par certains : la journaliste, souvent agressive, n'hésite pas à confronter ses invités. Un recueil de ces chroniques est publié plus tard.
Le , Jan Wong crée une polémique au Québec et au Canada en publiant, dans le Globe and Mail, un article[1] portant sur la fusillade au collège Dawson survenue à Montréal 3 jours auparavant. Elle écrit que les trois tueries en milieu scolaire survenues dans cette ville lors des 17 dernières années sont causées par le sentiment d'aliénation éprouvé par les immigrants ou les enfants d'immigrants au Québec, sentiment causé, selon elle, par la Loi 101 et le racisme des québécois dits « pures laines ».
Le , le Conseil de presse du Québec blâme Wong, le quotidien The Globe and Mail et le rédacteur en chef Edward Greenspon pour cet article[3]. Madame Sylvia Stead, éditrice adjointe du Globe, a signalé, lors de cet événement, que le journal avait fait part de son désaccord avec l'opinion de la journaliste.