À dix-neuf ans, il suivit une formation sacerdotale au séminaire de Malines. Il chanta sa première messe dans la principale église de sa ville natale lors de son ordination sacerdotale, le . Par la suite, il devint enseignant à l'Athénée royal d'Anvers. Peu après, le petit séminaire de Malines l'engagea comme professeur. En 1831, il obtint le poste de directeur du collège Pitzemburg à Malines, qu'il conservera jusqu'en 1836. C'est dans la même ville qu'en 1833, il lui fut accordé la dignité de chanoine honoraire à l'église principale.
En 1836, le gouvernement organisa, par arrêté royal, un concours visant à couronner un traité sur les problèmes d'orthographe et de flexion de la langue néerlandaise, y compris la désignation des moyens les plus appropriés pour parvenir à l'unanimité. David, Willems, Ledeganck, d'Hulster, de Smet, Verspreeuwen et Bormans furent nommés membres de la commission chargée de juger les douze réponses reçues à la suite de l'annonce du concours. En août 1839, la commission rendit son avis. Rien ne lui semblait suffisamment méritoire.
Lorsque éclata la querelle sur l'emploi de l'orthographe, après que des tentatives pour arriver à l'unité orthographique avaient échoué, David fonda le magazineDe Middelaer, dont le premier fascicule parut à Louvain, le , et qui continua à exister jusqu'en 1843. Les attaques violentes contre la commission, accusée d'hérésie et d'orangisme, et la solide défense de celle-ci occupèrent pendant tout un temps non seulement la presseflamande mais également celle de la Wallonie. Si Willems porta des coups redoutables aux ennemis de l'orthographe améliorée dans sa publication Belgisch Museum (Musée belge), paraissant sous les auspices de la société pour la promotion de la langue et de la littérature néerlandaise, David fonda le journal précité dans le but d'appuyer le point de vue de la commission. Il y défendit, entre autres, l'uniformité grammaticale. En fin de compte, c'est à David et ses compagnons d'armes que l'on doit l'unité orthographique au nord et au sud des Pays-Bas.
En 1856, David fut nommé membre de la Commission des griefs linguistiques (Commissie der Taalgrieven) et, en 1864, de la Commission de l'orthographe (Spelling-commissie) qui fit accepter l'unité linguistique au sud et au nord des Pays-Bas (c'est-à-dire, en Flandre et au Royaume des Pays-Bas). Il collabora également au Grand Dictionnaire de la langue néerlandaise (Groot Woordenboek der Nederlandsche Taal) de De Vries et Te Winkel, initiative émanant des congrès linguistiques et littéraires précités. La même année, à la suite de la décision de la Cour d'appel de Bruxelles sur Jacob Karsman, interdisant à l'avocat de l'accusé de plaider en néerlandais, et de la mercuriale non moins étrange et provocatrice du procureur général de Bavay, malgré sa santé déjà ébranlée, David monta à la tribune lors d'une réunion à Louvain afin de défendre les droits bafoués des Flamands[2].
Grâce à son style souple, on a compté David parmi les meilleurs prosateurs de son temps, avec Willems.
Heremans écrivait de lui :
« Lorsque l'on évalue David en sa qualité d'historien, il ne faut pas oublier qu'il était un prêtre catholique, et qu'il considérait les faits et les gens d'un point de vue catholique. Il est un excellent styliste mais, dans son histoire patriotique, il rechercha trop l'effet facile et, au lieu de toucher à la tonalité populaire, souvent il tombe dans le vulgaire et l'ordinaire. Comme philologue, il savait se maintenir à la hauteur de la science contemporaine, alors qu'en tant qu'esthéticien, il demeurait fidèle aux traditions classiques. Comme prêtre, il était tolérant ; comme Flamand, il fut l'un des plus ardents et talentueux partisans des droits linguistiques de cette population néerlandophone de la Belgique qui saura toujours se rappeler son nom en souvenir reconnaissant[3]. »
Comme historien, il écrivit plusieurs ouvrages mineurs, y compris une histoire de saint Albert de Louvain (Geschiedenis van St-Albertus van Leuven), en 1843, une de la ville et seigneurie de Malines (Geschiedenis van de stad en de heerlykheid van Mechelen), en 1854, et une histoire patriotique (De Vaderlandsche Historie en onze volumes, publiés de 1842 à 1866). Il traduisit également l’Imitatio Christi.
En 1897 parut l'album des fêtes de David à Lierre.
Publications
Eenige regelen over de Vlaemsche tael, Malines, 1823.
De Nacht, Klinkdicht, De Wolf op zijn doodsbed, trois poèmes dans le Lierschen Almanak (almanach de Lierre), 1825.
Historiën en parabelen van pater Bonaventura, Malines, 1828.
Historie van het Oud en Nieuw Testament, met frontispice en landkaerten, Malines, 1830.
Nederduitsche spraekkunst, eerste deel, spelling en vormleer, Malines, 1833.
Nederduitsche spraekkunst, Woordvoeging en prosodie, Malines, 1835.
Voorlezingen van nederduitsche dichtstukken, Malines, 1836.
Voorlezing van nederduitsche prozastukken, Louvain, 1839.
VIII, Geschiedenis van België onder de Bourgondische heerschappij, 1860 ;
IX, België onder Oostenrijksche heerschappij, 1861 ;
X et XI, België onder Spaansche heerschappij, 1864-1866, publié à Louvain.
De Ziekte der Geleerden in zes zangen, Gedicht van Mr. W. Bilderdijk, uitgegeven met inleiding en aenteekeningen, Louvain, 1848.
Stamtafel van hunne Kon. Hoogh. den Hertog van Brabant en den Graef van Vlaenderen, Louvain, 1852.
Geschiedenis van de stad en heerlykheid Mechelen, Louvain, 1854.
Het Roosje, gedicht, getoonzet door X. van Elewijck, Gand, 1855.
Tael- en letterkundige aenmerkingen, Louvain, 1856.
Van de beelden der heiligen en hunne gewone kenmerken, 3e éd., Bruges, 1857.
Van Maerlants rymbybel, met voorrede, varianten van HS. aenteekeningen en glossarium op last van het gouvernement en in naem der Kon. Akad. van Wetenschappen, letteren en fraeye kunsten voor de eerste mael uitgegeven, 3 vol., Bruxelles, 1858-1859.
Jan van Ruusbroec :
Dat boec van de twaelf Dogheden. Die Spieghel der ewigher salicheit, Gand, 1858 ;
Id. Dat boec van VII trappen en den graet van gheestelyke mannen. Dat boec van zeven sloten. Dat boec van den rike der ghelieven. Dat boec van de vier becoringen, Gand, 1861 ;
Id. Dat boec van den twaelf beghinnen, Gand, 1864 (les trois derniers, publiés par Vlaemsche Bibliophilen).
Nederlandsche gedichten met taal- en letterkundige aanteekeningen, in naam en op last van het taal- en letterlievend studentengenootschap Met Tijd en Vlijt, édités par P. Willems, professeur de l'Université de Louvain, préface des éditeurs, Louvain, 1869.
De Vriend der Belgische jeugd, of bloemlezing uit de vaderlandsche historie, Louvain, 1877.
David écrivit également une grammairelatine et plusieurs articles pour des magazines et des annales.
Ressources
Notes et références
↑Jan Vercammen, « David, Jan-Baptist », De Nederlandse en Vlaamse auteurs van middeleeuwen tot heden met inbegrip van de Friese auteurs (réd. Gerrit Jan van Bork et Pieter Jozias Verkruijsse), Weesp, De Haan, 1985, p. 161.
↑Jacob Frans Johan Heremans, « Levensbericht van Prof. J.B. David », Handelingen der jaarlijksche algemeene vergadering van de Maatschappij der Nederlandsche Letterkunde te Leiden, gehouden aldaar den 18en Juni 1868, in het gebouw der Maatschappij ‘tot Nut van 't Algemeen. Leyde, E.J. Brill, 1868, p. 244.
↑« Wanneer men David als historieschrijver beoordeelt, mag men niet uit het oog verliezen, dat hij Roomsch katholiek priester was, en feiten en personen van een katholiek standpunt beschouwt. Hij was een voortreffelijk stilist; doch in zijne Vaderlandsche historie maakt hij al te veel jacht op het populaire, en in plaats van den volkstoon te treffen, vervalt hij dikwijls in het platte en gemeene. Als taalkundige wist hij zich op de hoogte der hedendaagsche wetenschap te houden; als aestheticus bleef hij aan de classieke overleveringen getrouw; als priester was hij verdraagzaam, en als Vlaming een der dapperste en talentrijkste kampioenen voor de taalrechten der Nederlandsch sprekende bevolking van België, die steeds zijnen naam in dankbaar aandenken houden zal. » Cité de Jacob Frans Johan Heremans, « Levensbericht van Prof. J.B. David », Handelingen der jaarlijksche algemeene vergadering van de Maatschappij der Nederlandsche Letterkunde te Leiden, gehouden aldaar den 18en Juni 1868, in het gebouw der Maatschappij tot Nut van 't Algemeen, Leyde, E.J. Brill, 1868, p. 247.