Jacques de Billy de PrunayJacques de Billy de Prunay
Jacques de Billy de Prunay (en latin : Jacobus Billius[1]) (Guise, 1535 – Paris, ), est un érudit, théologien, juriste, linguiste, abbé bénédictin, ainsi qu'un humaniste, poète, et traducteur de quelques pères de l'Église grecs. Sa familleJacques de Billy est le descendant de l'ancienne maison de Prunay, de Louis de Billy, seigneur de Prunay, gouverneur pour le roi de la ville de Guise, et de Marie de Brichanteau[2]. Jacques de Billy a six frères :
C'est aussi l'oncle de :
BiographieJacques de Billy est envoyé à Paris dès sa première jeunesse. Il y étudie le latin, la philosophie et la théologie. Rappelé à l'âge de dix-huit ans, il est envoyé successivement à Orléans et à Poitiers, pour y suivre des cours de droit. La mort de ses parents lui laisse, peu de temps après, la liberté de se livrer à son goût pour les lettres. Il se retire à Lyon, et ensuite à Avignon, où il apprend les langues grecque et hébraïque[2]. Il embrasse ensuite l'état ecclésiastique. Il est d'abord abbé de l’abbaye Saint-Vincent de Laon[4], puis abbé de Saint-Léonard de Ferrières, à Bouillé-Loretz, en Anjou, et prieur de Tauxigny en Touraine. Ces deux bénéfices, qui lui rapportent quatre mille livres de rente, suffisent à son ambition ; mais, vivement pressé par son frère aîné Jean de Billy, il consent à se charger de l'abbaye de Saint-Michel-en-l'Herm et de l'Abbaye Notre-Dame-de-Ré dite des Châteliers. Jean, qui avait conduit jusqu'ici une vie très mondaine, annonce tout à coup son intention de devenir un chartreux, et lui abandonne ses bénéfices. Après quelques hésitations, il accepte, puis entre dans l’Ordre de Saint-Benoît, et plus tard est abbé. Dès lors, il mène une vie très ascétique et dirige ses monastères avec une grande prudence. Sur ces entrefaites, les guerres civiles s'étant allumées, l'Abbaye Notre-Dame-de-Ré dite des Châteliers est pillée, et celle de Saint-Michel-en-l'Herm entièrement ruinée. Billy s'épuise pour réparer ces pertes. L'abbé lui-même est souvent obligé de chercher refuge contre les ravages de la guerre, et réside, pendant de courtes périodes, à Laon, Nantes, Paris, et au prieuré de Tauxigny. Savant défenseur de la religion catholique, il écrit les Consolations de l'âme fidèle, en 1569. À la fin de sa vie, il retourne à Paris. Il vit chez son ami Gilbert Génébrard, un théologien chrétien et religieux bénédictin. Il meurt chez lui le , à 46 ans. Il est inhumé en l’église Saint-Séverin[5],[6]. ŒuvresJacques de Billy passe pour l'un des plus savants hommes de son temps. Ses deux Livres d'observations sacrées, ses Locutiones grœcœ, et les différentes traductions et éditions des ouvrages de quelques pères de l'Église grecs, prouvent que cette réputation n'est pas usurpée. Mais ses productions poétiques sont aussi intéressantes ; elles se composent de :
Et :
Éditions modernes
Notes et références
AnnexesLiens externes
Bibliographie
Liens internes
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