Jacques PasquierJacques Pasquier
Jacques Pasquier, né le à Caen en Normandie, est peintre, graveur et sculpteur d’œuvres en terre cuite. Il vit et travaille à Caen (Calvados) et expose régulièrement en France et à l'étranger. Son œuvre est présentée dans les collections publiques, notamment au musée des beaux-arts de Caen, à la Bibliothèque nationale de France, au musée des beaux-arts de Nantes, à Bergen (Pays-Bas), à la maison de l'Humour et de la Satire de Gabrovo (Bulgarie), au musée des beaux-arts de Belfort et au musée Eugène-Boudin de Honfleur. BiographieJacques Pasquier passe son enfance et son adolescence à Ségrie-Fontaine (Orne) où ses parents possèdent une filature de laine cardée sur la Rouvre. Là, il pratique la bande dessinée, puis s'initie au dessin animé en prenant des cours par correspondance avec Jean Image. Il se passionne également pour l'entomologie, ce qui influencera durablement son œuvre. Ses premières peintures sont réalisées en 1949. De 1954 à 1956, il vit à Paris. En 1957, il s'installe à Caen et ouvre la galerie Cadomus[1] le , au 33 de la rue Froide où seront exposées ses œuvres pour la première fois. La galerie Cadomus devient rapidement le lieu de rencontres, d'échanges entre artistes, tels Pier Brouet, Jacques Chesnel, Gaudérique Grand, Jacques Deschamps, Michel Frérot, Yvonne Guégan, Jean Claude Salesse, Robert Surcouf, Victor-Maurice Duhazé, Daniel Dumoussaud, Henri Dumoussaud, Roland Lefranc, Meautry, Marianne Van der Linden-Urban, Alain Tanguy, Bernard Perrine. Les expositions de peintures, de sculptures, de photographies et d'écriture s'y succèdent. Il y invite en 1960 L'Atelier 17 dirigé par Stanley William Hayter. En 1961, il réalise les costumes, masques et décors pour La Leçon et Jacques ou la soumission d'Eugène Ionesco dans une mise en scène de Jean Pierre Laurent (théâtre de l'A, Caen). La galerie Cadomus ferme ses portes en 1962. Cette même année, Jacques Pasquier s'inscrit au cours de gravure de Jacques Gauthier à l'école des beaux-arts de Caen. D' à , il travaille sur les neuf fresques de l'église romane de Neuf-Marché[2], (Seine Maritime). Il séjourne en 1964 et 1965 dans le groupe communautaire Cyrné Artes à Palasca (Corse). En 1967, pendant quatre mois, il suit Louis-Yves Loirat, reporter photographe, pour un périple de quinze mille kilomètres à travers le Maroc. Il en rapporte des croquis réalisés au stylo à bille ou à la gouache, qui constituent un de ses nombreux carnets de voyage. En 1970, il expose au musée des beaux-arts de Nantes. En 1971, il s'inscrit aux cours de lithographie de Henri Thomas, prix de Rome[3], à l’école des beaux-arts de Caen où seront tirées ses œuvres jusqu'à ce qu'il fasse l'acquisition d'une presse lithographique deux ans plus tard. Le cabinet des estampes de la Bibliothèque nationale de France[4] lui achète une série de gravures. L’année suivante, il réalise une décoration murale pour la faculté de droit de l'université de Caen (campus 1). En 1978, il réalise également une décoration murale pour le collège de Cabourg (Calvados). De 1972 à 1978, il expose à la galerie de l'Estuaire (Honfleur) dirigée par Yvon Gay. En 1982, le plasticien numérique Bernard Caillaud crée un premier montage audiovisuel Jacques Pasquier, Documents avec un texte d'Alain Vircondelet dit par Emmanuelle Riva. En 1984, il séjourne et expose en Bulgarie à la Maison de l'Humour et de la Satire de Gabrovo[5] qui lui achète la totalité des gravures satiriques exposées, cent quarante-quatre au total. À cette occasion un catalogue est édité et préfacé par Vesseline Vassilev. Il séjourne également au Sénégal et participe à Rencontres sous le haut patronage du ministère des Affaires extérieures et de l'Association française d'action artistique en présence de Philippe Briet, commissaire artistique. L'exposition itinérante est alors présentée dans trois pays : à Abidjan, en République de Côte d'Ivoire, en ; à Dakar, en République du Sénégal, en ; à Bamako, en République du Mali, en . Parmi les exposants aux côtés de Jacques Pasquier, figurent Pierre Alechinsky, Nicolas Alquin, Arman, Pierre Buraglio, Gérard Fromanger, Michel Haas, Jean Hélion, Roberto Matta, Georges Noël, Jean-Paul Riopelle, Otto Schauer, Zao Wou-Ki. Il expose la même année aux Pays-Bas et se rend à Belle-Île-en-Mer, puis à Majorque en 1986 et à New York en 1987 et 1988, il y retrouve Philippe Briet. En 1986 également, il expose dessins et terres cuites au musée de Trouville-sur-Mer. Le catalogue[6] est préfacé par Isabelle Collet, conservatrice du musée. En 1987, il fait les costumes et les décors pour Quel petit vélo à guidon chromé au fond de la cour ? de Georges Perec, dans une mise en scène de Jean Pierre Laurent (grand prix au festival Off d'Avignon). En 1989, il réalise une colonne illustrant le deuxième article de la Déclaration des Droits de l'Homme à Hérouville-Saint-Clair (Calvados) En 1988, le collectionneur néerlandais Arie Rampen crée l'Association des Amis de Jacques Pasquier. En 1989, il expose à la galerie Gartner à Mönchengladbach (Allemagne). À cette occasion la galerie édite un recueil de linogravures originales de Jacques Pasquier intitulé Bestiaire. En 1990 (-), il expose à New York Paintings and Works on Paper à la Philippe Briet Gallery. Il expose également au théâtre d'Hérouville-Saint-Clair[7]. De 1991 à 1997, il expose à la galerie Sabine Herbert, rue Vieille-du-Temple à Paris. En 1993, le philosophe Michel Onfray fait une conférence à Argentan (Orne), à l'occasion de la parution de son livre L’Œil nomade, la peinture de Jacques Pasquier[8]. De 1994 à 2008, il expose régulièrement à la galerie du Paradis à Lisieux, dirigée par Christian et Odile Auzoux. En est présentée une seconde pièce audiovisuelle de Bernard Caillaud sur une musique d'Ivan Wyschnegradsky intitulée Jacques Pasquier, Nouveaux Parcours. En 1999, le compositeur Alan Lawrence crée une pièce musicale intitulée Jacques Pasquier rencontre Yvonne Audette ici qui sera jouée pour la première fois à Londres le par The Ovid Ensemble. En , il accompagne Michel Gosse, spécialiste et collectionneur d'art africain, dans un périple de deux mille cinq cents kilomètres au Togo, Burkina Faso, Mali (Pays Dogon), et en rapporte plus de cent aquarelles et dessins. La même année est présentée à l'abbaye aux Hommes (hôtel de ville de Caen), l'exposition « Jacques Pasquier, 45 ans de la vie d’un peintre ». En 2004, il se rend en Slovaquie sur l'invitation de l'Alliance française et expose à la Vychodoslovenska Galéria[9] et, l'année suivante, il présente au Queensland College of Art de Brisbane (Australie), une exposition accompagnée de la création musicale de John Lambert (en) et Alan Lawrence[10]. En 2006, la médiathèque de Condé-sur-Noireau (Calvados) présente « Jacques Pasquier, les fresques de l’Église de Neuf-Marché, études préparatoires : 1961-1962 ». En 2008, il séjourne et expose aux Seychelles accompagné du photographe Jacques Blondel[11]. De retour, il présente ses peintures récentes (2006 à 2008) au Tanit Théâtre et au théâtre de Lisieux. La même année, pour les 20 ans de l’Association des Amis de Jacques Pasquier, une exposition de laques sur kraft est présentée au musée des beaux-arts de Caen en même temps que la projection du film de Sonia Cantalapiédra, La Fragrance des Doubles[12]. En 2009, c'est la galerie Danielle Bourdette-Gorzkowski de Honfleur (Calvados) qui présente un ensemble de peintures « Jacques Pasquier, 50 ans d'une vie en 50 peintures ». Cette même année, le musée des beaux-arts de Saint-Lô (Manche) présente une rétrospective intitulée Cadomus 1957-1962. En 2011, d'abord à Honfleur, la galerie Danielle Bourdette-Gorzkowski présente « Pasquier dans tous ses états », proposant un ensemble de peintures et de terres cuites ; puis à Belfort (Territoire de Belfort), où Jacques Pasquier présente au musée d'art moderne ses œuvres les plus récentes[13] avec « Jacques Pasquier, œuvres récentes »[14]. Il expose également à Coutances au musée Quesnel-Morinière[15]. En 2012, le musée Eugène-Boudin de Honfleur lui consacre une exposition intitulée « Traversées »[16]. L'année suivante, toujours à Honfleur, l'exposition « Jacques Pasquier, œuvres récentes » est présentée au mois de mars-avril à la galerie Danielle Bourdette-Gorzkowski[17]. En mars également, le musée Villa Montebello de Trouville-sur-Mer (Calvados) propose au public « Jacques Pasquier, La mer au plus près, 1959-2012 »[18]. À son tour, de à , le musée des beaux-arts de Caen, sous le commissariat de Caroline Joubert, présente « Permanence & métamorphoses, Jacques Pasquier 1960-2013 »[19]. En 2014, il présente « Morsure, eaux fortes » au lycée Allende à Hérouville-Saint-Clair[20] (Calvados) et en 2015, la galerie Danielle Bourdette-Gorzkowski de Honfleur, présente de nouveau les dernières œuvres de Jacques Pasquier[21]. La Galerie XXI à Paris[22] présente un ensemble de quarante terres cuites de l'artiste[23]. La Samedi Galerie sise rue Saint Martin à Caen présente « Nouveaux Instants »[24] ainsi qu'une exposition du groupe Cadomus[25] à laquelle participe Jacques Pasquier. En 2016, une exposition est présentée à Bergen (Pays-Bas), « Jacques Pasquier, Het Geluid van de ziel » au Kranenburgh Culturele Buitenplaats[26] ; le dossier-catalogue est préfacé par Michel Onfray. En 2017, une exposition intitulée Jacques Pasquier , épitomé lui est consacrée à l'Espace Musée Charles-Léandre[27]. La Galerie XXI à Paris présente des terres cuites, des dessins et des toiles. En 2018, une exposition intitulée « Jacques Pasquier : Chemin de croix » est présentée à l'abbaye de Hambye (Manche). En 2021, une exposition intitulée « Où allons-nous ? » est présentée à la galerie Danielle Bourdette Gorzkowski[28] de Honfleur (Calvados) ; une autre se tient, de novembre 2021 à janvier 2022, à la galerie XXI (Paris) sous le titre « Lumière blanche ». ŒuvresDans une brochure éditée par la Maison Descartes[29] (Institut français d'Amsterdam), Michel Onfray définit 15 périodes, qu'il nomme « stations », caractéristiques de l’itinéraire pictural de Jacques Pasquier. Durant les années 1959-1960, Jacques Pasquier peint des personnages reliés entre eux (Course de chevaux attelés 1960[30]). Michel Onfray nomme cette période « Le Solipsisme ». La période intitulée « L'Idéal » (1960 à 1965) regroupe quant à elle, des séries de personnages pesants qui semblent jouer avec des papillons ou des oiseaux (Groupe aux papillons jaunes 1960). Suit « La Catastrophe » (1966-1967) qui est une période plus tragique avec des toiles aux titres évocateurs, La Menace, Le Cortège, La Grande Vague ou encore Le Magma. Durant les années 1968-1969, une nouvelle période qualifiée par Michel Onfray de « Machine » prend corps, la pensée du peintre est alors liée aux mécanismes : Le Faciès mécanique, Machine à diffuser des rayons, Machine à percevoir et à restituer. Vient ensuite une nouvelle série consacrée à « L'Architecture » où les personnages se meuvent à l'intérieur d'espaces qui semblent enfermer le sujet (1969-1973); les toiles ont alors pour titres : Cage au Grand Oiseau Noir, M. Mary sur fond rouge, Agno sur fond bleu ou Cage vide. En 1975 et 1976, Jacques Pasquier s'intéresse à « La Passion » et réalise un chemin de croix, prétexte à exprimer la douleur, la souffrance et la damnation de chacun des hommes. Suivent encore de nouvelles périodes : « La Lumière » (1976) où vases, verres et ouvertures donnent à voir de forts contrastes; « La Couleur » (1977-1980) où les œuvres se caractérisent par les couleurs vives qui les habitent; « Le Réalisme » (1980-1986) aux productions déconstruites (Le Bidon de fer blanc - 1983); « L'Irisation » où les sujets se perdent au profit de vibrations colorées, (Rue à New York, Hollande du Nord). De 1989 à 1991, l'époque est consacrée aux « Répétitions » avec l'utilisation de rouleaux qui modifie le métier du peintre, (Vanité, n° 4). Suivront « Les Spécimens » (1991-1992) avec Visage sur fond slovaque ou Motif slovaque sur fond rouge, « La Figure » (1992-1994), « La Déconstruction » (1994-1995) et « L'Hédonisme » (1996 - 2002). Dès les années suivantes, Jacques Pasquier inaugure de nouvelles périodes, avec Chrysalides (2003), Coulures (2007-2011) et un retour à la figure dans la série des toiles sur le thème de la ville (2010-2016) telles les œuvres Le Centre ou n° 1 On danse !. Collections publiquesLa Bibliothèque nationale de France conserve près de 400 de ses estampes[31]. Musées
Voir aussiBibliographieOuvrages
Brochures et autres catalogues
Filmographie
Liens externes
Notes et références
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