Jacques BalletJacques Ballet
Jacques Ballet, né le à Neufchâteau et décédé le à Neuilly-sur-Seine, est un ingénieur, aviateur et résistant français, directeur général (1958-1966), puis président-directeur général (1966-1973) d'Esso Standard S.A.F.. Formation et débuts d'activité professionnelleJacques Ballet, ancien élève du lycée Janson-de-Sailly, licencié et D.E.S de Sciences physiques, diplômé en , à 20 ans, de l’École nationale supérieure du pétrole, entre comme ingénieur stagiaire à la Société André, l'une des entreprises pétrolières françaises qui constitue en la Standard française des pétroles, dont est issue Esso Standard. Une fois terminé son service militaire en tant qu'élève officier de réserve dans l'aviation puis sous-lieutenant au 34e régiment d'aviation, il revient à la société André comme ingénieur chimiste, adjoint au chef du laboratoire . En , il bénéficie d'un stage de plusieurs mois aux USA et au Canada et rejoint la raffinerie de Port-Jérôme en , au début de sa mise en service. Dès 1934, il intervient au Congrès international de la chimie, à Paris, sur le thème de « l'influence du développement du raffinage du pétrole en France sur l'industrie chimique »[1]. Il quitte la raffinerie trois ans plus tard pour le Bureau central de coordination (direction logistique) au siège social à Paris[2]. Il prend en 1937 la présidence de l'Association des ingénieurs de l’École nationale supérieure du pétrole de Strasbourg[3]. Résistant et Français libreA la mobilisation en , Jacques Ballet rejoint, en tant que lieutenant, le groupe aérien d'observation 3/551 volant sur Potez 63.11. En , devant l'impossibilité de gagner officiellement Londres, il décide avec son pilote, de quitter clandestinement la base aérienne de Cazaux pour rejoindre l'Algérie. Démobilisé le il rentre en métropole et retrouve son poste d'ingénieur à la Standard française des pétroles où il prend la tête d'un groupe de recherches créé sur sa suggestion. Ce groupe, implanté à Gennevilliers, obtient des résultats significatifs sur la fabrication des huiles de graissage. Parallèlement, il commence à prendre des contacts pour entrer en résistance face à l'Occupant. Il est, dès , avec Maurice Ripoche et Henri Pascal, l'un des fondateurs du mouvement de résistance Ceux de la Libération (CDLL)[4] et du COMAC. En référence à la localisation du siège social de la Standard française des pétroles au n°82 avenue des Champs-Élysées, il prend successivement comme pseudonyme « Deschamps » et « Élysées ». Profitant de ses déplacements professionnels en zone libre, il accomplit ainsi plusieurs missions de renseignements sur les dispositifs aériens allemands. Son collègue d'Esso, André Dubois, raconte :
Recherché par la Gestapo, il s'évade le par l’Espagne. Arrêté, mais se déclarant comme canadien, il est emprisonné à Lérida dans des conditions inhumaines, où il contracte une grave maladie qui l'amène à être hospitalisé pendant deux mois[5]. Alertée par Londres, l'ambassade britannique à Madrid réussit à le faire libérer et transférer à Gibraltar le , où il s’engage dans les Forces françaises libres (FFL). Après une rechute qui l'oblige à plusieurs semaines d'hospitalisation dans un hôpital londonien, il est affecté pendant quelques mois à la Direction du service de renseignement et de sécurité militaire, puis il obtient d'être affecté comme observateur au Groupe de bombardement Lorraine au sein duquel il accomplit 66 missions de bombardement sur l'Allemagne et les zones occupées, d' à . Il fait l'objet de quatre citations et se voit démobilisé le avec le grade de commandant. Jacques Ballet a été vice-président de l'Association des Français libres, de l'Amicale des Forces aériennes françaises libres et de la Société d'Entraide des Compagnons de la Libération, des "Amitiés de la Résistance" et du Comité de la Flamme sous l'Arc de Triomphe. Il est compagnon de la Libération[6] . Poursuite de la carrière professionnelleDès sa démobilisation, début 1946, Jacques Ballet retrouve la Standard française des pétroles. Il en est promu, en , directeur des relations sociales et membre du comité consultatif. Il devient directeur général d'Esso Standard en sous la présidence de Serge Scheer. Jacques Ballet est élu Président-directeur général d'Esso Standard S.A.F. en . Il quitte la présidence de la société le à l'âge de 65 ans pour être remplacé par Henri Lamaison, l'un de ses deux directeurs généraux-adjoints depuis [2]. Il demeure cependant administrateur de la société pendant encore 6 ans. Décorations
Notes et références
Voir aussiBibliographie
Liens externes
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