Jacques-Charles Bailleul naît de l'union de Jean Bailleul et Marie Anne Vasse. Son père est cultivateur. Il reçoit une éducation sérieuse et suit des études de droit[1].
Parcours de juriste
Avocat au Parlement de Paris lorsque la Révolution commence, Bailleul, se trouvant inoccupé par suite de la désorganisation des tribunaux, exerce à Montdidier, puis au Havre en 1790, où il est un des principaux membres du club Saint-François de cette ville. Il est juge de paix.
Il siège sur les bancs de la Gironde. Il vote pour la réclusion lors du procès de Louis XVI mais, malade, ne participe pas au dernier appel nominal sur le sursis à l'exécution de la peine. Il vote en faveur de la mise en accusation de Marat[3] qui le dénonce ensuite dans son journal[4]. Il ne participe pas au scrutin sur le rétablissement de la Commission des Douze[5]. Sa protestation contre les journées du 31 mai et du 2 juin lui vaut d'être décrété d'arrestation après le rapport d'Amar au nom du Comité de Sûreté générale[6].
Bailleul est réintégré à la Convention nationale à la faveur du décret du 18 frimaire an III (8 décembre 1794). Il entre au Comité de Sûreté générale en messidor an III (juillet 1795)[7] et y siège jusqu'à la clôture de la Convention.
Élu au Conseil des Cinq-Cents par vingt-quatre départements, il est dans la ligne politique du Directoire, frappant tantôt sur la gauche tantôt sur la droite, faisant de grands discours après l’affaire du camp de Grenelle et demandant l’arrestation de cinquante-deux députés et journalistes après le coup d'État du 18 fructidor an V, journée sur laquelle il publia des notices curieuses.
C'est lui qui préside l’assemblée lors de l’inauguration de la salle du Palais Bourbon. Appelé au Tribunat, une des deux assemblées législatives créées par la constitution de l'an VIII, sous le Consulat, il fait preuve d’esprit d’indépendance et est éliminé lors du renouvellement de 1802. Cependant, en 1804, il est nommé directeur des droits réunis dans la Somme, place qu’il occupe jusqu’à la seconde restauration.
Bailleul apporte de notables améliorations dans le système financier de la France. Il est l’un des fondateurs du Constitutionnel, ou il publie un grand nombre d’articles d’économie politique. On lui doit de nombreuses brochures, des pièces de vers et des comédies.
Almanach des bizarreries humaines, ou Recueil d’anecdotes sur la Révolution, destiné à l’instruction des petits et des grands enfans dédié par un homme qui a peu de mémoire, à ceux qui n’en ont point du tout (1796)
Motion d’ordre sur la proposition d’une banque : séance du 29 pluviôse an 7 du Conseil des Cinq-Cents
Observations sur les finances et les factions, considérées comme causes de la chute du crédit public et de la misère du peuple
Projets de résolution présentés au nom de la Commission des finances sur le paiement de la dette publique, le mode des transfers & l’établissement d’une caisse d’amortissement : séance du 27 thermidor an 6 du Conseil des Cinq-Cents
Rapport fait au nom de la Commission de finances sur les moyens de relever & de maintenir le crédit : séance du 21 thermidor an 6 du Conseil des Cinq-Cents