Jacob Pereira

Jacob Pereira
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Jacob Pereira (ou Pereyra), né à Bayonne vers 1743[1] et mort à Paris le , était un révolutionnaire français.

Biographie

Né à Bayonne (Saint-Esprit), vers 1742-1743, issu d'une famille juive d'origine portugaise, il a un temps vécu à Bordeaux où ses descendants vivent encore au début du XXe siècle sous le nom de Pereire[2]. Il est bijoutier puis marchand de tabac et spéculateur. En 1768, il est forcé de s'exiler en Angleterre à cause d'une affaire qu'il a eue avec la sœur d'un banquier juif bordelais[3].

Il s'installe à Paris en juillet 1790, au 413 rue Saint-Denis. Fervent jacobin, il prend part aux événements du Champ-de-Mars () et du . Par la suite, il est envoyé en Belgique comme commissaire auprès du général Dumouriez.

Proche des Enragés, il participe activement à l'insurrection des 8, 9 et . Jacob Pereira dénonce Andrés María de Guzmán comme étant un homme suspect. Comme Guzmán, il habite la section des Piques et fréquente le café Corazza[2].

Pereira est avec Anacharsis Cloots un des promoteurs de la démission de l'évêque de Paris, Jean-Baptiste Gobel, qu'ils vont trouver le 6 novembre 1793[4]. Le 21 novembre 1793, Robespierre dénonce le mouvement de déchristianisation imposé selon lui comme une manœuvre de l'étranger et demande l'exclusion de Pereira du Club des jacobins[5].

Incarcéré à la Conciergerie, son procès présidé par René-François Dumas avec Antoine Fouquier-Tinville comme accusateur public s'ouvre le 21 mars 1794 et aboutit à la suite de 4 jours de débat à sa condamnation à la guillotine[6] le (4 germinal an II) avec les Hébertistes[7].

Thérèse Blum (née Pereyra) fait partie de sa famille[7].

Notes et références

  1. Un article mentionne que Pereira est né au quartier Saint-esprit en 1742.
  2. a et b Albert Mathiez, « Un « agent de l'étranger », l'Espagnol Guzman », Annales révolutionnaires, vol. 8, no 3,‎ , p. 415-421
  3. Zosa Szajkowski, « The Sephardic Jews of France during the Revolution of 1789 », Proceedings of the American Academy for Jewish Research,‎ , p. 162
  4. Albert Soboul, « Anacharsis Cloots, l’Orateur du genre humain », Annales historiques de la Révolution française, vol. 239,‎ , p. 49 (lire en ligne)
  5. Nicole Perron, « Danton », Cahiers du mouvement ouvrier, no 49,‎ , p. 173
  6. Eric Hazan, Une histoire de la Révolution française, La Fabrique, , p. 335-336
  7. a et b Dominique Missika, Thérèse, le grand amour caché de Léon Blum, Alma Éditeur, , 262 p. (ISBN 978-2-36279-181-9), p. 32.Voir et modifier les données sur Wikidata