Ivone Gebara naît à São Paulo en 1944 dans une famille d'origine syro-libanaise. Diplômée en philosophie, elle rejoint la Congrégation augustinienne en 1967. Elle a deux doctorats, l'un de l'université pontificale catholique de São Paulo en philosophie en 1975 avec une thèse sur « Le problème du mal dans l’herméneutique de Ricœur », et un autre de l'Université catholique de Louvain en sciences religieuses en 1998, sur « Le mal au féminin, une approche théologique à partir du féminisme »[1],[2],[3].
Carrière professionnelle
Ivone Gebara enseigne à l'Instituto Teológico do Recife (ITER) pendant près de 17 ans aux côtés du fondateur Hélder Câmara. Liée à la théologie de la libération, l'institution est fermée sur ordre du Vatican en 1989[4],[5]. Depuis, elle consacre son temps à écrire et à donner des cours et des conférences, sur les fondements du discours religieux.
Dans les années 1990, Gebara est condamnée par le Vatican pour avoir critiqué l'enseignement moral de l'Église catholique, en particulier en raison de ses prises de position dans une interview publiée dans le magazine Veja en faveur du droit d'avorter[6]. Elle est condamnée à deux ans de silence forcé. Elle reprend ses études et obtient un deuxième doctorat en études religieuses à l'université catholique de Louvain. Gebara est l'auteure du livre Rompendo o silêncio: uma fenomenologia feminista do mal[7]. Sa théologie écoféministe se concentre sur les préoccupations et les besoins des pauvres[8].
Publications
En français
Le Mal au féminin. Réflexions théologiques à partir du féminisme, Paris, L’Harmattan, 1999, 247 p.[9]
Les eaux de mon puits. Réflexions sur des expériences de liberté, Bierges, Mols, 2003, (ISBN2-87402-060-5)[10]
↑[compte rendu] Kristoff Talin, « Ivone Gebara, Le mal au féminin. Réflexions théologiques à partir du féminisme », Clio. Femmes, genre, histoire, no 15, , p. 234-236 (lire en ligne, consulté le ).
↑[compte rendu] A.Kasanda Lumembu, « Gebara I., Les eaux de mon puits. Réflexions sur des expériences de liberté, Bierges, Mols, 2003 », Nouvelle revue théologique, vol. 125, no 4, , p. 234-236 (lire en ligne, consulté le ).
Voir aussi
Pierrette Daviau (dir.), Pour libérer la théologie : Variations autour de la pensée féministe d’Ivone Gebara, Presses de l'Université Laval, , 220 p. (ISBN2-7637-7890-9)compte rendu.
Luis Martínez Andrade, « La théologie de la libération face à la catastrophe environnementale », Tumultes, no 50, , p. 83-95 (lire en ligne, consulté le ).