Irène HajosIrène Hajos
Irène Hajos (1922-2014) est une survivante d'Auschwitz. Son histoire a été publiée dans Irène Hajos : Le témoignage d'une juive hongroise en 2006. BiographieNaissance et vie avant guerreIrène Hajos est née le 09 mai 1922[1],[2] à Nagykanizsa en Hongrie[3] sous le nom d'Irène Kluger. Elle est issue d'une famille juive assimilée. Son père est un entrepreneur très apprécié. Elle part à Budapest pour travailler dans la haute couture[3]. Elle ne se soucie pas de politique et sa famille n'est pas pratiquante. Pendant la Seconde Guerre mondialePendant la Seconde Guerre mondiale, en , les Allemands envahissent la Hongrie. Les juifs doivent alors porter l'étoile jaune, subissent la confiscation de leurs biens, le ghetto, le pillage, etc. Irène est déportée à Auschwitz le [4]. Sa tante et sa mère sont gazées à leur arrivée. Irène quant à elle survit à la sélection, tout comme son père et son frère, et est affectée à une usine d'armement. C'est cette usine qui fournit les grenades aux révoltés du Sonderkommando en . Quatre de ses camarades sont pendues en représailles[3]. Irène, blessée au travail, est alors à l'infirmerie. Sa voisine de lit partage avec elle le pain qu'elle s'est procuré, ce qui lui permet de ne pas mourir de faim[3]. Irène doit entreprendre une de ces terribles marches de la mort en . Avant le départ, Irène se blesse au pied[4]. Elle marche pieds nus dans la neige dans un froid glacial. Elle se retrouve à Ravensbrück puis Neustadt-Glewe. Apprenant l’arrivée des Russes, les nazis prennent la fuite et abandonnent les juifs dans une grange. Irène Hajos a peur des Russes. Elle se fait passer pour tchèque[5]. Retour en Hongrie puis départ vers la FranceAprès la guerre, Irène Hajos retourne en Hongrie en 1945, et découvre que sa maison a été dévastée et pillée par les voisins. Son père, sa mère et ses frères sont morts. Quand elle demande à récupérer ses biens, elle est arrêtée. En 1946, elle se marie et réussit à émigrer de Hongrie en France[3]. TémoignagePendant cinquante ans, Irène Hajos garde le silence et ne dit pas un mot de ce qu'elle a vécu pendant la Seconde Guerre mondiale, ni à son époux ni à ses enfants. Puis une rencontre imprévue fait basculer sa vie : elle commence alors à témoigner dans les établissements scolaires[4]. Chantal Gerbaud, ancienne professeure d'histoire-géographie devenue chef d'établissement recueille son témoignage et écrit le récit de sa vie. Dans ce témoignage, Irène Hajos évoque non seulement son séjour à Auschwitz, mais également toute la période qui a suivi et qui est marquée par une très lente reconstruction de sa personnalité. Irène Hajos est morte le à l'âge de 91 ans[5]. Œuvre
Notes et références
Liens externes
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