L'ipilimumab (commercialisé sous le nom de Yervoy) est un anticorps monoclonal utilisé dans le traitement du mélanome. C'est un inhibiteur du point de contrôle CTLA-4 des lymphocytes T, qu’activent certains cancers pour diminuer l'efficacité du lymphocyte.
L'ipilimumab est un anticorps monoclonal humain de type IgG1 dirigé contre la protéine CTLA-4 (Cytotoxic T-Lymphocyte Antigen 4). L'inhibition de ce récepteur présent sur les lymphocytes T a pour conséquence l'activation du lymphocyte T.
Historique de découverte
En 1987, des chercheurs français découvrent la protéine CTLA-4 présente à la surface des lymphocytes T. James Allison chercheur au Sloan Kettering à New york a ensuite poussé le développement d'anticorps anti-CTLA-4. La société Medarex rachetée par la suite par le laboratoire américain Bristol Myers Squibb ont poursuivi le développement de l'ipilimumab[2].
Indications, posologies et modalités d'administration
Le traitement d’induction se fait à la dose de 3 mg/kg en perfusion intraveineuse sur une période de 90 minutes, toutes les 3 semaines pour un total de 4 doses[3].
Effets secondaires
Ils peuvent être de mécanisme immunologique, l'activation des lymphocytes pouvant être dirigée contre des auto-antigènes[4]. ils sont essentiellement à type de rash et de colite. D'autres atteintes sont plus rares : hypophysite, pancréatite, hépatite[5]. Des cas de myocardites fulminantes ont été décrits[6].
Une colite est ainsi vue dans un cas sur cinq, répondant habituellement bien aux corticoïdes[7] ou à l'infliximab[8] mais pouvant se compliquer d'une perforation intestinale[9]. L'aspect en coloscopie est variable[10] mais certains signes permettent de la distinguer d'une rectocolite hémorragique : moindre concentration en lymphocytes de type CD20, moindre plasmocytose, moindre distorsion des cryptes[11].
Efficacité
Il améliore la survie des patients atteints de mélanomes métastatiques utilisé seul[12] ou en combinaison avec la dacarbazine[13]. Son efficacité semble être corrélé avec un taux plus élevé de lymphocytes, après traitement[14].
Dans le mélanome, l'efficacité est d'autant plus importante si le traitement est associé avec du nivolumab[15]. Associé avec ce dernier, il est plus efficace que le sunitinib dans le cancer du rein évolué[16].
Renseignements administratifs
Autorisation temporaire d'utilisation (ATU)
Une ATU nominative a été octroyée à partir du [17].