Industrias Kaiser Argentina
HistoireLa société est créée le à Córdoba en Argentine sous le nom Industrias Kaiser Argentina S.A. , d'où l'acronyme IKA. C'est le fruit d'une coentreprise entre la société d'Etat argentine IAME - Industrias Aeronáuticas y Mecánicas del Estado et le constructeur américain Kaiser Motors qui, en proie à d'énormes difficultés financières aux États-Unis décide d'aller faire fortune ailleurs. Le , pose de la première pierre de l’usine de montage « Santa Isabel », construite par IKA à 10 km au sud-ouest du centre de Córdoba (« le Détroit argentin »), ville du centre nord de l’Argentine à près de 800 km de Buenos-Aires où étaient déjà installés l'ensemble des usines des IAME - Industrias Aeronáuticas y Mecánicas del Estado, qui, en plus de produire divers modèles d'avions, fabriquaient des modèles de voitures et de véhicules utilitaires de conception locale). Le , la production sous licence du modèle IKA Jeep Willys 4x4 commence puis, en 1958 arrive le modèle "Kaiser Carabela", version argentine de la "Kaiser Manhattan" américaine. En 1959, le "responsable du développement" d'IKA, James McCloud, découvre chez Alfa Romeo le modèle 1900 dont la production vient de s'arrêter et achète les droits de licence ainsi que l'outillage pour fabriquer la carrosserie et tout l'aménagement intérieur. Le modèle est baptisé IKA Kaiser Bergantin. Peu après, IKA se lance dans la petite voiture avec la "IKA Dauphine" sous licence de la Régie Nationale des usines Renault. Au début des années 60, avant les investissements de Ford, General Motors et Chrysler, la direction de l'entreprise comprend que "IKA ne serait pas compétitif sur le secteur de marché représenté par le Chevrolet 400, le Ford Falcon et le Valiant, si on continuait à tenir bon au Bergantin et à la Carabela"[1], pour laquelle elle entame des négociations avec l'American Motors Corp. À l'issue de ces négociations, ladite société accorde les licences et apporte un apport en capital qui lui permet de conserver 3,74% du capital social, en démarrant la production des véhicules de la marque Rambler en 1961 et arrêt de la production des véhicules anciens Le rachat de Siam Di Tella Automotores (qui fabriquait des modèles sous licence BMC), sous la forme de la société CIDASA, a mis l'entreprise dans une situation financière délicate. Ceci, ajouté à la décision de Kaiser Corp. de se retirer de l'activité automobile (en 1970, il finirait par vendre la Kaiser Jeep à AMC aux États-Unis), fait qu'en 1967, Renault devient l'actionnaire majoritaire avec 35%[2] des parts. IKA est alors renommé IKA Renault. À partir de 1967 la production d'une série de voitures portant le nom de Torino voit le jour. Elles sont construites sur la base des modèles Rambler. Pour relancer la marque avec un modèle non dérivé d'une Rambler américaine, IKA et Rambler font appel au designer italien Pininfarina pour créer en 1965 la IKA Torino qui sera présentée officiellement le à l'autodrome de Buenos Aires. En 1975, pour faire face à de grosse difficultés financières aux États-Unis, AMC revend toute sa participation dans IKA à la Régie Renault qui renommera la société "Renault Argentina SA (RASA)". La production de tous les anciens modèles est arrêtée à l'exception des "Torino" qui resteront au catalogue jusqu'en 1982. Mais à partir de 1979, la société argentine IKA est dissoute et Renault Argentina devient une simple usine de production et d'assemblage de modèles Renault, le constructeur argentin n'existe donc plus. En raison de la crise économique qui frappe les pays d'Amérique latine, en 1992, Renault se désengage du pays et la société "Renault Argentina SA" est vendue et devient "Compagnia Interamerica de Automoviles SA (CIADEA)" avec des capitaux très majoritairement argentins. La CIADEA sera rachetée à prix fort par le constructeur français en 1997 qui voulait profiter de la reprise économique du pays et la renommera "Renault Argentina SA". Grandes dates de l’usine IKA Santa Isabel
Renault Argentina SA - RASA (1975 - 1991)
Les principaux modèles produits
Liens extérieurs
Notes et références
Article connexe
|