Immeuble du 26 rue VavinImmeuble au 26 rue Vavin
L'immeuble du 26 rue Vavin est un immeuble d'habitation situé à Paris. Situation et accèsL’immeuble est situé au 26, rue Vavin dans le 6e arrondissement de Paris. Le quartier est desservi par la ligne 4 à la station Vavin. En 2022, le prix du m2 dans l’immeuble se situe dans une fourchette comprise entre 13 377 € et 18 211 €, avec un prix moyen de 15 587 €[1]. Origine du nomÀ l’origine, l’immeuble porte le nom de Maison à gradins sportive[2] car il est prévu qu’il comporte une salle d’escrime, qui ne verra finalement jamais le jour[3]. HistoriqueL’immeuble est construit de 1912 à 1914 par les architectes Charles Sarazin et Henri Sauvage[4]. Le permis de construire est délivré au troisième projet, les deux premiers ayant été jugés trop ambitieux[5]. L’immeuble est conçu de façon à offrir aux résidents des logements clairs et aérés, dans le but de lutter contre la tuberculose[6]. Les chambres de bonnes ne sont pas reléguées au dernier étage mais intégrées à chaque logement. En 1914, on trouve dans l’immeuble un ouvroir, c’est-à-dire un atelier dans lequel sont confectionnés des vêtements chauds et des objets destinés aux prisonniers de guerre sans ressources détenus en Allemagne[7]. Le 1er octobre 1927 ouvre au premier étage le club Saint-Regis, destiné aux étudiantes et artistes américaines. Il s’agit de recevoir ces jeunes filles « dans une atmosphère catholique appropriée » et de leur permettre de découvrir « la vraie France ». Le club peut accueillir vingt pensionnaires, chacune disposant d’une chambre et d’une salle de bains. Il y a une salle à manger, un salon et deux salles de réception[8]. Dans les années 1950, Raymond Girard y tient une école de théâtre réputée, au sein de laquelle Jean-Paul Belmondo viendra y apprendre le métier de comédien[9]. L'immeuble est inscrit monument historique (façades et toitures) depuis le [10]. DescriptionL’immeuble compte six niveaux, dont les trois premiers sont verticalement alignés, les trois suivants disposés en « gradins ». Ce système de construction « à gradins » est inventé en 1909 et breveté par les deux architectes, Henri Sauvage et Charles Sarazin, en 1912[6]. Il a pour but de favoriser l’ensoleillement et l’aération des logements et donc de rendre ceux-ci plus sains[5] à une époque où la tuberculose fait des ravages. La structure du bâtiment est en béton armé, chaque niveau supportant l’étage supérieur[6]. Sa façade est entièrement recouverte de carreaux de faïence blancs et bleus, du même type que les revêtements du métro, produits par l’entreprise Boulenger. RésidentsAssociationsPlusieurs associations ont eu leur siège à cette adresse : le Comité d’amnistie et de défense des Indochinois en 1934[12], la Société unitive en 1935[13], l’Union civique des croyants en 1937[14] et l’Orphelinat des Cuirs et peaux de France en 1947[15]. Dans les années 1920, le jury du prix Femina s’y réunit dans un appartement pour décerner ses prix[16]. Personnalités
Au cinémaDans Le Dernier Tango à Paris (1972), l’amante de Marlon Brando, Maria Schneider, habite dans l’immeuble. Les dernières scènes du film y sont tournées[17]. Dans Le Solitaire (1987), le commissaire Stan Jalard, alias Jean-Paul Belmondo, y réside. AnnexesBibliographie
Liens externes
Notes et références
|