I-372 (sous-marin)

I-372
Type Diesel-électrique type D1 Mod.
Classe Type D
Fonction Sous-marin
Histoire
A servi dans  Marine impériale japonaise
Commanditaire Drapeau du Japon Japon
Constructeur Arsenal naval de Yokosuka
Chantier naval Yokosuka, Japon
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé le 18 juillet 1945
Désaffecté le 15 septembre 1945
Renfloué en août 1946
Sabordé en août 1946
Équipage
Équipage 55 officiers et marins
Caractéristiques techniques
Longueur 73,5 m
Maître-bau 8,90 m
Tirant d'eau 4,76 m
Déplacement 1 463 t (en surface)
2 251 t (en plongée)
Propulsion 2 × moteurs diesel Kampon
2 × machines électriques
2 × propulseurs à hélices
Puissance 1 850 cv (moteurs diesel)
1 200 cv (machines électriques)
Vitesse 13 nœuds (24,1 km/h) (en surface)
6,5 nœuds (12 km/h) (en plongée)
Profondeur 75 m
Caractéristiques militaires
Armement 1 × canon de pont 14 cm/40 11e année
2 × canons anti-aérien de 25 mm Type 96
Électronique 1 × radar de recherche de surface de type 22
1 × radar d'alerte précoce de type 13
Rayon d'action 15 000 milles marins (27 800 km) à 10 nœuds (19 km/h) en surface
120 milles marins (200 km) à 3 nœuds (6 km/h) en plongée

L'I-372 (イ-372) est un sous-marin de Classe Type D (丁型/潜丁型潜水艦, Tei-gata/Sen-Tei-gata sensuikan) de la sous-classe D1 Mod.(丁型/潜輸改(伊三百七十二型), Tei-gata/Sen'yu-Kai, classe I-372) en service dans la marine impériale japonaise durant la Seconde Guerre mondiale.

Il a servi pendant la Seconde Guerre mondiale et a été coulé en juillet 1945.

Description

Les sous-marins de la sous-classe D1 étaient des sous-marins de transport à moyenne portée. La construction s'étalant entre 1943 et 1944

Ils ont un déplacement de 1 463 tonnes en surface et 2 251 tonnes en immersion. Les sous-marins mesuraient 73,5 mètres de long, avaient une largeur de 8,9 mètres et un tirant d'eau de 4,76 mètres. Les sous-marins permettaient une profondeur de plongée de 75 m et avaient un effectif de 55 officiers et membres d'équipage.

Kampon a été retenu comme fabricant des moteurs diesel Mk.23B Model 8. Pour la navigation de surface, les sous-marins étaient propulsés par deux moteurs diesel de 925 cv (680 kW), chacun entraînant un arbre d'hélice. En immersion, chaque hélice était entraînée par un moteur électrique de 600 chevaux-vapeur (441 kW). Ils pouvaient atteindre 13 nœuds (24 km/h) en surface et 6,5 nœuds (12 km/h) sous l'eau. En surface, les D1 avaient une autonomie de 15 000 milles nautiques (27 800 km) à 10 noeuds (19 km/h); en immersion, ils avaient une autonomie de 120 milles nautiques (200 km) à 3 noeuds (6 km/h).

Les sous-marins étaient armés de 2 tubes lance-torpilles internes de 53,3 cm à l'avant. Ils transportaient un torpille pour chaque tube, soit un total de 2 torpilles Type 95. Ils étaient également armés d'un canon de pont de 140 mm (L/40) Type 11e année pour le combat en surface et de 2 canons anti-aérien de 25 mm Type 96.

Construction

Construit par l'Arsenal naval de Yokosuka au Japon, le I-372 a été mis sur cale le sous le nom de sous-marin de transport n°2961[1]. Il a été lancé le et renommé I-372. Il a été achevé et mis en service le [1].

Historique

Le I-372 est mis en service dans la Marine impériale japonaise le et rattaché au district naval de Sasebo. Le lieutenant de vaisseau (海軍大尉 (Kaigun-dai-i))) Matsushita Hiroshi est le commandant du sous-marin au moment de sa mise en service. Il est affecté au 11e escadron de sous-marins pendant sa mise au point[1].

Il est réaffecté le 8 janvier 1945 au 7e escadron de sous-marins du contre-amiral Owada Noborule de la 6e Flotte[1].

Opérations de transport

Le 8 février 1945, le I-372 quitte Yokosuka à destination de Takao sur Formose. Il doit alors secourir les pilotes de l'armée de l'air impériale japonaise bloqués à Batulinao dans la région d'Aparri, au nord de Luçon, dans les îles Philippines, à la suite des revers japonais dans la campagne des Philippines, mais après la perte des sous-marins Ro-112 et Ro-113 qui tentaient de récupérer les pilotes, il reçoit l'ordre d'annuler la mission et de retourner au Japon[1]. Il arrive à Kure le 14 février 1945[1].

Les Japonais envisagent ensuite d'envoyer le I-372 à Iwo Jima avec une cargaison d'obus d'artillerie, mais abandonnent l'idée[1]. A la place, le 16 février 1945, le I-372 commence à être converti au chantier naval de Kure en un sous-marin-citerne capable de transporter 90 tonnes d'essence d'aviation. A la mi-mars 1945, il est transféré à Yokosuka, et le 20 mars 1945, le 7e escadron de sous-marins est désactivé et il est réaffecté à la 16e division de sous-marins avec les sous-marins Ro-369, Ha-101, Ha-102 et Ha-104[1].

Le 1er avril 1945, le I-372 quitte Yokosuka pour un voyage de ravitaillement vers l'île Wake[1]. Le 4 avril 1945, la Fleet Radio Unit, Melbourne (FRUMEL), une unité alliée de renseignement sur les signaux, basée à Melbourne, en Australie, a signalé qu'elle a intercepté et décrypté le trafic de signaux japonais indiquant qu'un sous-marin japonais arriverait à l'île Wake le 17 avril 1945 et y commencerait plusieurs nuits d'opérations de déchargement et de chargement. Le sous-marin USS Sea Owl de l'US Navy (la marine américaine) est alerté à 4 heures le 16 avril 1945 par un signal de renseignement Ultra de Guam et entreprend d'intercepter le sous-marin japonais[1].

Le 18 avril 1945, le Sea Owl détecte le I-372 sur son radar à 7 milles nautiques (13 km) au nord-ouest de Wake[1]. Le détecteur radar du I-372 ne détecte pas le signal du radar du Sea Owl, et le 'I-372 mouille à Wake sans que son équipage ne se rende compte que des forces alliées se trouvent dans la zone. Le eeSea Owlee s'approche du mouillage et tire trois torpilles sur le I-372 à une distance de 1 500 m[1]. Deux d'entre elles n'ont pas explosé, et la troisième a manqué le I-372 mais a détruit la jetée de l'île Wake[1]. Le I-372 plonge en catastrophe, et après la Seconde Guerre mondiale, le Comité d'évaluation conjoint Armée/Marine des États-Unis a attribué à tort au Sea Owl le naufrage du sous-marin Ro-56 ce jour-là[1].

Le I-372 ne refait surface que le 19 avril 1945, lorsqu'il termine le déchargement de sa cargaison - qui comprend assez de riz pour nourrir la garnison de l'île Wake pendant dix jours - et embarque 29 passagers[1]. Il fait ensuite route vers Yokosuka, qu'il atteint le 29 avril 1945[1].

Le prochain ravitaillement du I-372 est également destiné à l'île Wake. Il quitte Yokosuka le 15 juin 1945[1] mais FRUMEL détecte de nouveau ses mouvements, signalant ce jour-là qu'"un sous-marin japonais a quitté la baie de Tokyo à 9 heures le 15 [juin 1944] pour passer à 5 milles nautiques (9,3 km) au sud de Nojima Saki à 20h00 sur le passage vers l'île Wake"[1]. Il évite cependant d'être intercepté par les forces alliées et arrive à Wake le 28 juin 1945, décharge sa cargaison et repart vers Yokosuka, où il arrivele 10 juillet 1945[1].

Perte

Lors d'un raid aérien sur Yokosuka par des avions de la Task Force 38 de la marine américaine le 18 juillet 1945, le I-372 est attaqué par des bombardiers torpilleurs Grumman TBM Avenger et des chasseurs Grumman F6F Hellcat des porte-avions USS Essex, USS Randolph, USS Shangri-La, et USS Belleau Wood. L'attaque tue un membre de son équipage, et une bombe qui a atterri près du bord a rompu sa soute tribord[1]. Il a lentement coulé[1]. Considéré comme ne pouvant pas être sauvé, il est abandonné[1].

Disposition finale

Les hostilités entre le Japon et les Alliés ont pris fin le 15 août 1945, et en septembre 1945, des plongeurs de la marine américaine, à bord du ravitailleur de sous-marins USS Proteus, ont inspecté l'épave du I-372[1].

Les Japonais l'ont rayé de la liste de la marine le 15 septembre 1945[1].

En août 1946, l'épave a été renflouée, remorquée en eau profonde et sabordée[1].

Notes et références

Notes

Références

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x et y Bob Hackett et Sander Kingsepp, « IJN Submarine I-372: Tabular Record of Movement », sur combinedfleet.com, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Boyd, Carl (2002). The Japanese Submarine Force in World War II. Annapolis, MD: Naval Institute Press. (ISBN 1557500150).
  • (en) Peattie, Mark R. (1997). Kaigun: Strategy, Tactics, and Technology in the Imperial Japanese Navy, 1887-1941. Annapolis, MD: Naval Institute Press. (ISBN 0-87021-192-7).
  • (en) Jentsura, Hansgeorg (1976). Warships of the Imperial Japanese Navy, 1869-1945. Annapolis, MD: Naval Institute Press. (ISBN 0-87021-893-X).
  • (en) Stille, Mark (2007). Imperial Japanese Navy Submarines 1941-45. Osprey. (ISBN 1846030900).

Liens externes