I-373 (sous-marin)

I-373
Type Diesel-électrique type D2
Classe Type D
Fonction Sous-marin
Histoire
A servi dans  Marine impériale japonaise
Commanditaire Drapeau du Japon Japon
Constructeur Arsenal naval de Yokosuka
Chantier naval Yokosuka, Japon
Quille posée
Lancement
Commission
Statut Coulé le 18 juillet 1945
Désaffecté le 15 septembre 1945
Renfloué en août 1946
Sabordé en août 1946
Équipage
Équipage 55 officiers et marins
Caractéristiques techniques
Longueur 74 m
Maître-bau 8,90 m
Tirant d'eau 5,05 m
Déplacement 1 687 t (en surface)
2 276 t (en plongée)
Propulsion 2 × moteurs diesel Kampon
2 × machines électriques
2 × propulseurs à hélices
Puissance 1 750 cv (moteurs diesel)
1 200 cv (machines électriques)
Vitesse 13 nœuds (24,1 km/h) (en surface)
6,5 nœuds (12 km/h) (en plongée)
Profondeur 100 m
Caractéristiques militaires
Armement 2 × mortiers d'infanterie type 97 de 81 mm
6 × canons anti-aérien de 25 mm Type 96
Rayon d'action 5 000 milles marins (9 300 km) à 13 nœuds (24 km/h) en surface
100 milles marins (200 km) à 3 nœuds (6 km/h) en plongée
Localisation
Coordonnées 29° 02′ 00″ nord, 123° 53′ 00″ est
Géolocalisation sur la carte : océan Pacifique
(Voir situation sur carte : océan Pacifique)
I-373
I-373
Géolocalisation sur la carte : Japon
(Voir situation sur carte : Japon)
I-373
I-373

L'I-373 (イ-373) est un sous-marin de Classe Type D (丁型/潜丁型潜水艦, Tei-gata/Sen-Tei-gata sensuikan), navire de tête et exemplaire unique de la sous-classe D2 (丁型改(伊三百七十三型), Tei-gata Kai, classe I-373) en service dans la marine impériale japonaise durant la Seconde Guerre mondiale.

Il a servi pendant la Seconde Guerre mondiale et a été coulé en juillet 1945.

Description

Les sous-marins de la sous-classe D2 étaient des sous-marins de transport à moyenne portée, modèle amélioré de la classe I-361. La construction s'étalant entre 1943 et 1944

Ils ont un déplacement de 1 687 tonnes en surface et 2 276 tonnes en immersion. Les sous-marins mesuraient 74 mètres de long, avaient une largeur de 8,9 mètres et un tirant d'eau de 5,05 mètres. Les sous-marins permettaient une profondeur de plongée de 100 m et avaient un effectif de 55 officiers et membres d'équipage.

Kampon a été retenu comme fabricant des moteurs diesel Mk.23B Model 8. Pour la navigation de surface, les sous-marins étaient propulsés par deux moteurs diesel de 875 cv (645 kW), chacun entraînant un arbre d'hélice. En immersion, chaque hélice était entraînée par un moteur électrique de 600 chevaux-vapeur (441 kW). Ils pouvaient atteindre 13 nœuds (24 km/h) en surface et 6,5 nœuds (12 km/h) sous l'eau. En surface, les D1 avaient une autonomie de 5 000 milles nautiques (9 300 km) à 13 noeuds (24 km/h); en immersion, ils avaient une autonomie de 100 milles nautiques (185 km) à 3 noeuds (6 km/h).

Les sous-marins de la sous-classe D2 n'étaient pas armés de tube lance-torpilles. Ils étaient seulement armés pour le combat en surface avec 2 mortiers d'infanterie type 97 de 81 mm et de 7 canons anti-aérien de 25 mm Type 96.

Seul un exemplaire est mis en service, le I-373. Le I-374 a vu sa construction stoppée (40% achevé) le 17 avril 1945 et démoli ultérieurement.

Construction

Construit par l'Arsenal naval de Yokosuka au Japon, le I-373 a été mis sur cale le sous le nom de sous-marin de transport n°2962[1]. le , il est renommé I-373 et provisoirement rattaché au district naval de Yokosuka. Il a été lancé le et a été achevé et mis en service le [1].

Historique

Le I-373 est mis en service dans la Marine impériale japonaise le et rattaché au district naval de Yokosuka. Le lieutenant de vaisseau (海軍大尉 (Kaigun-dai-i))) Inobe Yukio est le commandant du sous-marin au moment de sa mise en service. Il est affecté au 11e escadron de sous-marins pendant sa mise au point[1].

Le 16 juin 1945, il quitte Yokosuka à destination de Sasebo[1]. Arrivé à Sasebo le 17 juin 1945, il commence à être transformé en sous-marin-citerne capable de transporter 150 tonnes d'essence d'aviation en plus d'autres cargaisons[1]. Le 20 juin 1945, il est réaffecté à la 15e division de sous-marins de la 6e Flotte[1].

Opérations de transport

La Fleet Radio Unit, Melbourne (FRUMEL), une unité alliée de renseignement sur les signaux, basée à Melbourne, en Australie, a indiqué qu'elle avait intercepté et décrypté des signaux indiquant que le I-373 a quitté Sasebo pour un ravitaillement de Takao sur Formose le 3 juillet 1945 et est revenu à Sasebo le 26 juillet 1945, mais l'examen des archives japonaises après la Seconde Guerre mondiale n'a pas corroboré les déclarations de FRUMEL[1].

Le 5 août 1945, FRUMEL a signalé qu'il avait intercepté et décrypté un signal japonais indiquant que le I-373 quitterait Sasebo ce jour-là à destination de Takao et reviendrait avec une cargaison d'essence d'aviation, de riz et de sucre[1]. En fait, le I-373 a fait route de Sasebo le 9 août 1945 en direction de Takao[1].

Perte

A 20h10 le 13 août 1945, le I-373 est en surface dans la mer de Chine orientale à 200 milles nautiques (370 km) au sud-est de Shanghai, en Chine, à une vitesse de 10 noeuds (19 km/h) et en zigzagant autour d'une trajectoire de base de 230 degrés lorsque le sous-marin de l'US Navy (la marine américaine) USS Spikefish le détecte sur son radar[1]. Le détecteur de radar du Spikefish a également détecté l'impulsion du radar de recherche aérienne Type 13 du I-373[1]. Le Spikefish a fermé le champ, aperçoit le I-373 à une distance de 3 200 m à 20h18, et le suiti pendant une heure, mais perd le contact visuel à 21h18 lorsque le I-373 a fait une feinte au sud-est, puis s'est immergé[1].

A 00h07 le 14 août 1945, le Spikefish reprend le contact radar sur le I-373 à une distance de 7 900 m et recommence à le suivre, confirmant finalement que le I-373 est un sous-marin japonais à 04h19. A 04h24, le Spikefish tire six torpilles Mark 14 Mod 3A à une distance de 1 200 m[1]. Le I-373 est touché deux fois et coule par l'arrière à la position géographique de 29° 02′ N, 123° 53′ E[1]. L'opérateur sonore du Spikefish a déclaré avoir entendu des bruits forts d'air s'échappant du I-373 qui coulait[1].

Le Spikefish fait surface, et à 5h40, il traversée une épaisse nappe de diesel et une grande quantité de débris flottants[1]. Il trouve cinq survivants dans l'eau, qui ont tous refusé le sauvetage[1]. Il en a laissé quatre périr dans l'eau, mais a ramené de force l'un d'eux à bord[1]. Le seul survivant du I-373 a été identifié à tort par l'équipage du Spikefish comme étant du sous-marin inexistant "I-382"[1].

Quatre-vingt-quatre hommes sont morts dans le naufrage du I-373, le dernier sous-marin japonais perdu pendant la Seconde Guerre mondiale, qui s'est achevé le lendemain[1].

Les Japonais le retire de la liste de la Marine le 15 septembre 1945[1].

Notes et références

Notes

Références

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u Bob Hackett et Sander Kingsepp, « IJN Submarine I-373: Tabular Record of Movement », sur combinedfleet.com, (consulté le )

Voir aussi

Bibliographie

  • (en) Boyd, Carl (2002). The Japanese Submarine Force in World War II. Annapolis, MD: Naval Institute Press. (ISBN 1557500150).
  • (en) Peattie, Mark R. (1997). Kaigun: Strategy, Tactics, and Technology in the Imperial Japanese Navy, 1887-1941. Annapolis, MD: Naval Institute Press. (ISBN 0-87021-192-7).
  • (en) Jentsura, Hansgeorg (1976). Warships of the Imperial Japanese Navy, 1869-1945. Annapolis, MD: Naval Institute Press. (ISBN 0-87021-893-X).
  • (en) Stille, Mark (2007). Imperial Japanese Navy Submarines 1941-45. Osprey. (ISBN 1846030900).

Liens externes