Hubert PonscarmeHubert Ponscarme
François Joseph Hubert Ponscarme, dit Hubert Ponscarme, né à Belmont-lès-Darney et mort le à Malakoff, est un sculpteur et médailleur français. La jeunesseHubert Ponscarme naît dans une famille d'agriculteurs vosgiens. À sa naissance, son père[1] occupe les fonctions de maître d'école. Il est le second enfant de la famille. La famille quitte Belmont et s'installe à Nonville, c'est là que naîtront les dix autres enfants de la famille.
En 1839, son père le confie au curé d'Attigny pour prendre des leçons de latin puis, en 1841, il entre en classe de sixième au petit séminaire de Senaide. En 1844, il est envoyé au séminaire de Châtel-sur-Moselle, mais n'y reste que quelques mois. Il gagne sa vie en sculptant des croix pour les tombes du cimetière de Châtel. Un ami de sa famille, l'abbé Charles Chapiat, natif lui aussi de Belmont, lui fournit un petit pécule pour qu'il puisse rejoindre son frère aîné à Paris. Hubert Ponscarme trouve une place d'apprenti graveur-typographe. Il peut suivre les cours d'Eugène-André Oudiné, de Louis Merley et de André Vauthier-Galle. Lorsque son frère est appelé sous les drapeaux, il contracte un engagement militaire. Son engagement terminé, il attrape le choléra lors d'une épidémie en 1849 et rentre convalescent chez son père à Nonville. La Société d'émulation du département des Vosges, par l'intermédiaire de son secrétaire, le docteur Haxo, aide le jeune artiste ; un dossier est constitué. Le département lui attribuera une bourse[3], qu'il touchera jusqu'en 1854 pour lui permettre de suivre les cours de l'École des beaux-arts de Paris sous la direction d'Eugène-André Oudiné, Auguste Dumont et Louis Merley[4]. Pour remercier le département de ses largesses, il adresse au musée d'Épinal un buste de Napoléon III, qualifié de : « très ressemblant et parfaitement modelé »[5] par monsieur Laurent, conservateur du musée départemental d'Épinal. CarrièreSon mérite et son talent est récompensé, en 1854, quand il reçoit le second grand prix de gravure en médailles et en pierres fines. Le second grand prix de Rome lui est attribué en 1855[6]. En 1857, il est de nouveau distingué dans la catégorie sculpture[7]. Le , il épouse Adélaïde Maire[8]. Le couple a deux enfants que Ponscarme baptise Auguste et Augustine en témoignage de sa reconnaissance pour son professeur Auguste Dumont, qui trouvait toujours une tâche à lui confier lorsque le manque d'argent gênait le ménage. Travailleur acharné, il se spécialise dans le métier de médailleur. Il devient un des portraitistes en médaille de Napoléon III. On lui confie, entre autres, la réalisation de la médaille de l'Exposition universelle de 1867, année où il est nommé chevalier de la Légion d'honneur. Il rompt avec le style conventionnel des médailles en liant le relief du sujet principal avec le modelé du décor de fond, à l'imitation des pièces de la Renaissance italienne. Il utilise également les lettres en calligraphie comme des éléments à part entière de la gravure. En 1871, Ponscarme est nommé professeur à l'École des beaux-arts de paris où, parmi ses élèves, on distingue Oscar Roty, Alexandre Charpentier, Ovide Yencesse, Abel Lafleur, Adolphe Rivet et Paul Niclausse. Il se remarie en 1872 avec Marie Suligowtoski-Dunin qui lui donnera huit enfants. La famille se fixe à Malakoff, au 48 de la rue qui portera en 1878 sur la proposition de Ponscarme, alors conseiller municipal, le nom d'Augustin Dumont. Son art est en perpétuelle évolution, car selon son axiome : « L'art n'est rien s’il ne dit rien[9] ». Il grave, entre autres, les portraits en bronze de Louis Blanc, Edgar Quinet, Jules Ferry, Sadi Carnot et Jules Méline. Il est membre du conseil municipal de Malakoff où il propose, le , l'acclamation de la République après chaque séance[10]. Il fait partie de la commission chargée de création d'un nouveau cimetière où il réalise un monument. Il démissionne du conseil, le [11]. Ponscarme meurt le , en son domicile, au no 42, rue Augustin-Dumont à Malakoff[12]. Ses obsèques ont lieu à l'Église Notre-Dame de Malakoff, et, il est inhumé le au cimetière de Vanves. À ses funérailles sont prononcés de nombreux discours, dont un de Jules Méline[13]. ŒuvresSources bibliographiques : Biographie vosgienne, François Joseph Hubert PONSCARME, sur le site personnel de Bernard Visse.
HommagesParis et Épinal[14] lui ont dédié une rue, Belmont une place avec plaque à sa mémoire, et Malakoff une rue et une impasse. Une des salles du musée de la Monnaie de Paris porte son nom. À Hambourg, où Ponscarme fit don d’une centaine de médailles et médaillons au musée, on peut admirer l’essentiel de son œuvre dans une salle portant son nom[15]. Élèves
Notes et références
Voir aussiSources
Bibliographie
Liens externes
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