Henry CharbonneauHenry Charbonneau
Henry Charbonneau (pseudonyme occasionnel : Henry Charneau ; né le à Saint-Maixent-l'École, Deux-Sèvres et mort le à La Roche-sur-Yon[1]) est un militant d'extrême droite, un collaborateur, un journaliste et un écrivain nationaliste français. BiographieDe l'Action française à la CollaborationIl est membre des étudiants d'Action française de 1931 à 1934[2]. Camelot du roi dans les années 1930, il devient membre de son Comité national. En mars 1936, il organise (en compagnie, notamment, de Thierry Maulnier et Jean-Pierre Maxence) un meeting avec le militant antisémite Louis Darquier de Pellepoix[3],[4]. Il rejoint ensuite la Cagoule d'Eugène Deloncle. Partisan de la collaboration avec les nazis et proche de Joseph Darnand, dont il épouse la nièce, Jeanne Brevet, il s'engagea en 1942 dans la Légion tricolore, organisation mise en place par le gouvernement de l'État français, avant de devenir l'un des responsables de la Phalange africaine, combattant sous l'uniforme allemand en Tunisie. Il fut également à partir de 1943 rédacteur en chef de Combats, le journal de la Milice française. À la Libération, il est condamné lors d'un procès pour collaboration et intelligence avec l'ennemi ; il échappe de peu à la condamnation à mort, mais écope de dix ans de travaux forcés. Ami du fasciste Robert Brasillach, Charbonneau a donné son appui à l'Association des amis de Robert Brasillach. Activités de militant nationaliste et L'Aventure est finie pour euxDes années 1950 jusqu'à sa mort, Henry Charbonneau poursuit son engagement dans divers combats nationalistes. Il adhère à Ordre nouveau et au Parti des forces nouvelles et il poursuit son activité journalistique en collaborant à L'Aurore, à Carrefour et à Valeurs actuelles, au Parisien Libéré. Entre 1952 et 1956, il édite quelques ouvrages aux Éditions touristiques et littéraires; il y fait paraître deux livres de Pierre-Antoine Cousteau et un ouvrage signé X qui sera interdit (Pour la milice, Justice !, préface du général Lavigne-Delville). En 1960, Charbonneau publie en collaboration avec Henri Gault et François Brigneau, un ouvrage de portraits et d'entretiens (L'Aventure est finie pour eux) sur différentes figures controversées : Léon Degrelle, l'abbé Pierre, Otto Skorzeny, le Colonel Rémy, El Campesino, Leni Riefenstahl, Turco, Raymond Westerling et Arthur Koestler. Les Mémoires de PorthosCharbonneau raconte son histoire en 1966 dans un ouvrage de souvenirs, Les Mémoires de Porthos[5]. Les deux volumes rassemblent des souvenirs qui couvrent environ un quart de siècle. Le premier volume est consacré aux années 1920 jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, et présente les espérances de toute une partie de la jeunesse française de « droite » issue notamment des milieux de l'Action française. Il revient aussi sur l'événement du 6 février 1934, sur la Cagoule, sur la défaite de 1940 et la Révolution nationale pétainiste. Le second volume dresse le tableau des prisons de l’Épuration et des « bagnes républicains », selon la désignation de Charbonneau. Ce dernier revient aussi sur la figure de Joseph Darnand et sur sa vie quotidienne à Fresnes. Il est le père de Jean-Romée Charbonneau, élu sous les couleurs du FN/RN[6]. Publications
Notes et références
Liens externes
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