Henri Louis Marie de Durfort-Civrac
Henri Louis Marie de Durfort, 3e marquis de Civrac (né le à Beaupréau et mort le dans le 7e arrondissement de Paris[1]), est un homme politique français du XIXe siècle. BiographieHenri Louis Marie de Durfort, comte puis marquis de Civrac, appartenait à la branche cadette de l'ancienne famille de Durfort[2]. Riche propriétaire en Maine-et-Loire, conseiller municipal de Beaupréau depuis 1840, conseiller d'arrondissement depuis 1842, conseiller général depuis 1848, il fut le candidat des conservateurs-légitimistes de la 4e circonscription de ce département au Corps législatif de 1852, et il l'emporta[3] sur M. Cesbron-Lavau, candidat officiel[4], et M. de Quatrebarbes[5]. Il conserva dans l'Assemblée son indépendance, et ne fut pas réélu le , n'ayant obtenu que 7 964 voix contre 9 536 à M. de Las Cases, candidat officiel. Il engagea encore la lutte le , et obtint, sans être nommé, 11 757 voix contre 17 282 à M. de Las Cases. Il réussit à rentrer au Corps législatif le , avec 15 701 voix (30 817 votants, 41 238 inscrits), contre 14 810 voix au député sortant. Il fut du tiers-parti, signa l'interpellation des 116, et réclama des franchises municipales. En 1870, il se prononça contre la déclaration de guerre à la Prusse. Porté, le , sur la liste conservatrice de Maine-et-Loire, il fut élu représentant à l'Assemblée nationale, le 8e sur 11[6], il prit place à droite, fit partie de la commission d'enquête sur les actes du gouvernement de la Défense nationale, et vota :
Mais il se sépara de la majorité monarchiste pour voter contre la loi des maires présentée par le ministère de Broglie. Il repoussa, en , l'ensemble des lois constitutionnelles. Les élections du renvoyèrent M. de Durfort-Civrac à la Chambre : député de la 2e circonscription de Cholet[7], il reprit sa place à droite et se fit remarquer par « la netteté de ses opinions et par la loyauté de son attitude politique[8] ». Les gauches ayant adopté sa candidature à la vice-présidence de la Chambre, il fit partie du bureau depuis le jusqu'à la fin de la législature. En , il interpella le gouvernement sur la révocation, par le préfet des Bouches-du-Rhône, de tous les maires et adjoints pris en dehors des conseils municipaux; l'arrêté du préfet fut d'ailleurs retiré immédiatement. M. de Durfort-Civrac vota avec la minorité royaliste et soutint le gouvernement du Seize-Mai. Toutefois il ne voulut point de l'appui officiel du ministère lors des élections du 14 octobre suivant, et désavoua l'emploi des affiches blanches. Réélu[9] contre M. Béchet[10], il vit son élection validée, une des premières : M. de Durfort-Civrac prononça à cette occasion un discours par lequel il exhortait la majorité républicaine à respecter toujours la liberté électorale. Il fut maintenu à la vice-présidence de la Chambre le , ainsi que dans les sessions suivantes, et vota :
Il obtint encore sa réélection le [11], contre M. Arthur Janvier de La Motte[12]. Comme précédemment, il siégea dans les rangs des conservateurs, combattit avec eux les ministères républicains, et mourut () avant le terme de sou mandat. Ascendance & postérité
Notes et références
AnnexesArticles connexesLiens externes
Bibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
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