Henri Laffillée a été élève de l'École des Beaux-Arts, dans la promotion de 1876. Il a été l'élève de Charles Laisné et de Léon Ginain. Pendant sa scolarité, il a reçu le 1er prix Rougevin, le prix Chaudesaignes. Il est sorti diplômé de l'école en 1885.
En 1879, il est nommé inspecteur attaché aux travaux de la cathédrale de Reims, poste qu'il occupe jusqu'en 1885 au moins[2]. Il est entré dans le Service des monuments historiques en 1890. Il a fait de nombreux relevés de peintures murales pour la Commission des monuments historiques. Il est nommé architecte en chef des monuments historiques en 1898. Il a été responsable des monuments historiques de la Lozère, de la Sarthe, de l'arrondissement de Sceaux, du Rhône, de la Loire, de l'Ain et de la Sainte-Chapelle.
Il est l'architecte de l'immeuble d'habitation de la Société foncière lyonnaise, rue Poissonnière, Paris 2e construit en 1904-1905 selon des plans mettant en œuvre la technique de béton armé Hennebique[5].
Il a démissionné du service des monuments historiques en 1921.
Il a habité dans un hôtel particulier, situé au 43 rue de Beaune, à Paris 7e, qu'il a vendu à Gallimard pour y installer le siège de la NRF en 1929[6].
Famille
Henri Laffillée est mariée à Jeanne Barbier (1852-1926), fille de Jules Barbier (1825-1901) et de Marie Renard (1827-1897), et sœur de Pierre Barbier[7],[8]. Il est le père de l'architecte Jacques Laffillée.
Publications
avec Pierre Gélis-Didot, La peinture décorative en France du XIe au XVIe siècle, Librairie centrale d'architecture, 1889[9].
Les peintures murales de l'église de Poncé, G. Fleury et A. Dangin, 1892
Il a fait des dessins du château et le plan pour l'article du baron Fernand de La Tombelle, Le château de Castelnaud, dans Bulletin de la Société historique et archéologique du Périgord, 1918, p. 204-217, 245-259, 294-307 (lire en ligne)
L'architecture et la décoration. De l'âge de pierre à nos jours. Évolution des formes, Les éditions historiques et religieuses, Paris, 1939, 3 tomes.
Distinction
Médaille de 2e classe en architecture au Salon des artistes français, en 1890.
↑Il est remplacé pendant son engagement d'un an par Auguste Gagey, puis par Gabriel Ruprich-Robert lors de ses séjours à l'étranger à la suite d'un prix remporté en 1882. Archives nationales, travaux de restauration de la cathédrale de Reims, cote F/19/7836.
David de Penanrun, Roux, Delaire, Les architectes élèves de l'École des beaux-arts, 1793-1907, Librairie de la Construction moderne, Paris, 1907, p. 308 (lire en ligne)
Christian Davy, La connaissance de la peinture murale romane de la vallée du Loir un siècle après la synthèse de Henri Laffillée, dans Bulletin de la Société archéologique, scientifique et littéraire du Vendômois, 1998 (lire en ligne)