Henri-René Bernard de la Frégeolière
Henri-René Bernard de la Frégeolière, né le à Montigné-lès-Rairies et mort le au Vieil-Baugé, était un émigré, chef chouan et maréchal de camp français. BiographieFils de René-Jean Philippe de la Frégeolière et de Michelle-Renée Queru de la Poussetière, il étudie, à partir de 1770, à l'école militaire de La Flèche puis, en 1777, il entre aux gardes du corps du roi Louis XVI, dans la compagnie de Gramont[1]. À la Révolution, il émigre en 1791 et rejoint l'armée des princes à Coblence en Allemagne en 1792 et fait la campagne de France avec les Prussiens où il prend part au siège de Valenciennes[2], embarqué à Anvers aux Pays-Bas autrichiens, puis débarqué à Berg-op-Zoom avec ses compatriotes, Sapinaud de Boishuguet, de la Noüe, Dumesnil Dupineau, Bucher de Chauvigné et de Sainte-Marie[1]. De 1793 à 1795[3], il fait la campagne et retraite de Hollande avec l'armée de Condé, d'abord au Hussards de Rohan en qualité de cadet gentilhomme, hussard, compagnie de l'Aubépin[3], puis il est capitaine au régiment de Contades cavalerie[1]. En 1795, il participe au débarquement de Quiberon. Après un passage en Angleterre et Guernesey, il rejoint la France et l'armée de Puisaye en 1796[4], puis celle du général de Scépeaux en Anjou. Il prend le pseudonyme de chef chouan '"Monsieur Henri"[2] pour éviter des représailles à sa famille. Il est chef d'état major dans la division de Gaullier. Il refuse la soumission à la République, sa tête est mise à prix[5]. En 1799, lors de la troisième guerre de Vendée (1799-1800), il est colonel de la 13e légion dans l'armée du Maine du comte de Bourmont[6]. Il prend et occupe pour une première fois la ville du Lude dans la Sarthe, et livre bataille contre une demi-brigade républicaine dans le bourg de Foulletourte en [3]. À la fin des hostilités, il refuse de se soumettre une deuxième fois. En 1813, il organise clandestinement deux compagnies sous le nom des Nouveau-Nés[7] placées sous le commandement de Cottereau[1], qui rallient les réfractaires et entravent la perception des impôts[8]. En 1814, il rejoint les gardes du corps du roi Louis XVIII avec le grade de brigadier[3]. En 1815, pendant les Cent-Jours et la petite chouannerie[9], il est nommé chef de la 2e division de l'armée royale de la rive droite de la Loire[1], par le général d'Andigné, commandant tout l'Anjou entre la Sarthe et la Loire[1]. Il forme la 3e compagnie de la légion du Maine-et-Loire, comprenant l'ancienne légion Lowinski dirigée par le vicomte de Beaumont, et celle du colonel de la Noue[10]. Il s'empara de nouveau de la ville du Lude[8]. Nommé maréchal-de-camp[2], il est mis à la retraite sous la Restauration. Pendant l’insurrection royaliste dans l’ouest de la France et la chouannerie de 1832, à 71 ans, il est emprisonné à la prison de La Flèche[10]. Il décède en 1835. Henri-René Bernard de la Frégeolière est l'ascendant direct de Renaud Bernard de la Frégeolière[réf. nécessaire]. Décorations
Articles connexesSources
Notes et références
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