Heinrich IsaacHeinrich IsaacHeinrich Isaak
Heinrich Isaac (à gauche), détail d’une gravure d’Hans Burgkmair pour Le Triomphe de Maximilien Ier.
Heinrich Isaac (ou Heinrich Isaak en allemand ; ? v. 1450 - Florence, ) ) est un compositeur germano-flamand actif dans le Saint Empire et en Italie. Par son style, il se rattache à l'école franco-flamande de la Renaissance. Son principal élève, Ludwig Senfl, devient lui-même un musicien réputé au XVIe siècle. Le compositeur autrichien Anton Webern rédigea une thèse à son sujet en 1906. BiographieUne origine incertaineIl existe quelques incertitudes sur le nom véritable du compositeur. Son lieu de naissance est, lui aussi, incertain, les biographes semblant hésiter entre le Brabant et le sud des Pays-Bas voire l'ouest de l'Allemagne. Le théoricien de la musique du XVIe siècle Glaréan a revendiqué Isaac pour l'Allemagne, mais le testament du compositeur le désigne sous le nom de : Ugonis de Flandria. VoyagesIl voyage entre le Saint Empire et l'Italie et est alternativement au service des Habsbourg et des Médicis. De 1480 à 1494, il est cantor à la cour des Médicis à Florence. Il entretient des liens étroits avec Laurent de Médicis, qui lui confie l'éducation musicale de ses enfants[1]. Laurent apprécie sa musique au point de l'offrir, richement enluminée dans un chansonnier, en cadeau diplomatique[1]. Laurent de Médicis meurt en 1492, et Isaac compose à cette occasion une ode funèbre Quis dabit capiti meo aquam sur les vers du poète préféré de Laurent : Angelo Poliziano[1]. Il passe ensuite au service de Pierre de Médicis, mais l'avènement du régime théocratique de Savonarole à Florence en 1494 le contraint à l'exil. Il est engagé par l'empereur Maximilien Ier. Tout en servant ce dernier de 1496 à 1512, il fait de courts séjours à la cour de Frédéric Le Sage, duc électeur de Saxe, à Torgau en 1497-98 et à la cour d'Hercule d'Este, duc de Ferrare, en 1502. Il séjourne aussi, entre 1502 et 1506, à la cour de Passau, où il côtoie le compositeur et organiste autrichien Paul Hofhaimer, puis à Constance à l'occasion de la Diète en 1507-1508[réf. souhaitée]. En 1512, Savonarole est chassé de Florence, et Isaac demande à y revenir, sous la protection du pape Léon X, fils de Laurent de Médicis, que Isaac avait eu pour élève[1]. Il passe les dernières années de sa vie et meurt en 1517. ŒuvresCompositeur prolifique, il est l'auteur de nombreuses œuvres polyphoniques à caractère profane ou religieux, parmi lesquelles la chanson Innsbruck, ich muss dich lassen. Il fait la synthèse en musique des styles flamand, allemand et italien. Héritier de Guillaume Dufay et de Gilles Binchois, sa musique fait le lien entre la musique de la fin du moyen-âge (École franco-flamande) et la polyphonie de la musique de la Renaissance[1]. Par son enseignement comme par ses compositions, il exerce une grande influence dans les pays germaniques.
MediaInnsbruck, ich muss dich lassen Notes et références
AnnexesArticles connexesLiens externes
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