Harriet Mann naît en 1831 à Auburn, aînée d'une fratrie de quatre enfants, fille du banquier Seth Hunt Mann et de Mary Field (Holbrook) Mann[1]. La famille réside dans diverses villes de l'État de New York, du Missouri, de l'Ohio, du Wisconsin et de l'Illinois[2]. Elle fait ses études secondaires dans des écoles privées de l'Ohio[2]. Durant ses études secondaires, elle forme un club littéraire secret avec une douzaine de camarades de classe, dont les membres écrivent des histoires[3].
À l'âge de 20 ans, elle commence à publier des contributions non signées dans des journaux. Elle se marie en 1854 avec Watts Todd Miller. Le couple a quatre enfants[4] La famille vit d'abord à Chicago, dans l'Illinois, et vers le milieu des années 1870, à Brooklyn, New York[1],[2]. Tant que ses enfants sont jeunes, elle renonce à écrire, se dévouant exclusivement à la vie familiale[5].
Elle publie son premier article sur la fabrication de la porcelaine, dans le magazine pour enfants, St. Nicholas(en), en 1870, puis dans d'autres magazines pour enfants ou périodiques généralistes, notamment The Youth's Companion, Scribner's, The Chicago Tribune[5],[6]. Puis elle édite des croquis d'histoire naturelle, sur des oiseaux et des animaux, publiés sous l'intitulé Little Folk in Feathers and Fur[1]. Ses croquis d'animaux sont publiés sous le titre Queer Pets at Marcy's. Elle publie pour les enfants en feuilletonNimpo's Troubles en 1879 dans un magazine[2],qui paraît l'année suivante en livre[5], puis un autre livre pour enfants, Little People of Asia[7]. Sa première utilisation du pseudonyme, Olive Thorne Miller, remonte à 1879[1],[8].
Activités d'ornithologie
C'est son activité d'ornithologue à partir de 1880 qui la fait largement connaître[5]. Elle devient une ornithologue passionnée, initiée à l'étude des oiseaux par Sara A. Hubbard, directrice de la Société nationale Audubon[4],[6][9]. Elle étudie des oiseaux captifs aussi bien que des oiseaux sauvages, et publie ses observations d'après un travail de terrain pendant la période 1883-1903[10]. Elle fait des observations sur le terrain dans le Colorado, dans l'Utah, donne des conférences sur les oiseaux. Elle est réputée pour ses observations judicieuses, ses opinions tranchées et son opposition au massacre d'oiseaux pour l'ornement de chapeaux[5],[11]. Elle s'élève également en faveur de la préservation des fleurs sauvages, menacées par la cueillette à pleines brassées des promeneurs ou l'appétit des vaches en liberté au Colorado[5].
Son travail dans ce domaine, après la publication dans le magazine The Atlantic et d'autres publications, est édité en onze volumes[12] : Bird Ways en 1885[10], puis In Nesting Time[2]. Elle publie des contributions dans la revue de la Société Audubon[11].
Elle est autrice d'environ 780 articles, d'un livret sur les oiseaux et de 24 ouvrages[14]. Son travail est reconnu par les biologistes professionnels pour ses recherches et ses observations très précises[1]. Elle est citée dans In American Fields ans Forest (en 1909) comme l'une des six principales autrices sur la nature, avec Henry David Thoreau, John Burroughs et John Muir. Elle est l'une des deux femmes citées dans l'ouvrage de Henry Chester Tracy, American Naturists (1930), avec Mary Austin[15]. Tracy évoque son « étude tranquille et sans prétention d'oiseaux communs »[5].
Fin de vie
Harriet souligne l'importance des clubs pour femmes. Dans son ouvrage, The Woman's Club (1891), elle indique qu'« il a fallu beaucoup de temps pour sortir la femme de sa léthargie », mais qu'« mais une fois que ses yeux sont ouverts, elle marche sur son chemin aussi irrésistible que le destin »[16].
Après la mort de son mari en 1904, Harriet Miller s'installe à Los Angeles[4] où elle meurt le [1].
The First Book of Birds, Boston, MA, Houghton, Mifflin and Co., (DOI10.5962/bhl.title.13738, lire en ligne) With eight colored and twelve plain plates and twenty figures in the text.
Cet article contient des extraits d'une publication dont le contenu se trouve dans le domaine public. J. B. Alden, Alden's Cyclopedia of Universal Literature, Presenting Biographical and Critical Notices, and Specimens from the Writings of Eminent Authors of All Ages and All Nations ..., J. B. Alden, , Public domain éd. (lire en ligne)
Cet article contient des extraits d'une publication dont le contenu se trouve dans le domaine public. Laura Carter Holloway, The Woman's Story : As Told by Twenty American Women, Hurst, , Public domain éd. (lire en ligne)
↑John H. Sage, « Nineteenth Congress of the American Ornithologists' Union », The Auk, vol. 19, no 1, , p. 64–69 (DOI10.2307/4069208, JSTOR4069208, lire en ligne, consulté le )
↑Charles A. Kofoid, « American Naturists. Henry Chester Tracy », Isis, vol. 17, no 2, , p. 445-446 (lire en ligne, consulté le ).
↑Citée par Blanche Cox Clegg, « Miller, Harriet Mann (25 June 1831–25 December 1918) », dans American National Biography, Oxford University Press, 2000.
Lorraine Anderson et Thomas S. Edwards (dir.), At Home on this Earth : Two Centuries of U.S. Women's Nature Writing, University Press of New England, , 424 p. (ISBN978-1-58465-193-2, lire en ligne)
Robert H. Welker, « Harriet Miller », dans Edward T. James (dir.), Notable American Women, 1607-1950: A Biographical Dictionary, Volume 2, Belknap Press, (lire en ligne), p. 544-555.