Hanna Johansen

Hanna Johansen
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Hanna Johansen

Hanna Margarete Muschg

Nom de naissance Hanna Margarete Meyer
Alias
Hanna Johansen
Naissance
Brême
Décès (à 83 ans)
Horgen
Nationalité allemande et suisse
Profession
écrivaine, traductrice
Conjoint

Hanna Johansen, pseudonyme de Hanna Margarete Muschg, née le sous le nom de Hanna Margarete Meyer à Brême et morte le à Horgen, est une écrivaine germano-suisse.

Elle est l'épouse de l'écrivain Adolf Muschg.

Biographie

Origines et enfance

Hanna Margarete Meyer naît le à Brême, sous le Troisième Reich[1].

Dès ses jeunes années, elle est marquée par son expérience de la guerre, une expérience qu'elle évoque dans sa troisième publication : L'Analphabète (1982). Ce texte raconte les nuits de bombardements dans un bunker du point de vue d'un enfant de cinq ans[2],[3].

Études et famille

Après le lycée[4], elle étudie la philologie classique, l'allemand et la pédagogie aux universités de Marburg et de Göttingen. Elle ne mène toutefois pas ses études à terme[1].

De 1967 à 1969, elle vit à Ithaca, dans l'État de New York[4], avant de s'établir en Suisse, à Genève, en 1970[5].

En 1972, elle s'installe à Kilchberg avec son mari écrivain Adolf Muschg. Ils ont deux fils[4].

Parcours littéraire

Hanna Muschg débute sa carrière littéraire en tant que traductrice d'auteurs américains contemporains[6]. Par ailleurs, inspirée par ses fils[réf. nécessaire], elle écrit des histoires pour enfants sous le pseudonyme de Hanna Johansen, histoires avec lesquelles elle a rapidement beaucoup de succès[7].

Son premier roman, L'Horloge arrêtée, est publié en 1978. Son livre paru en 2014 L'Automne où j'ai appris à jouer du piano relate l'expérience de l'apprentissage du piano à 71 ans. Selon le critique littéraire Charles Linsmayer, le livre est une autobiographie dans un genre léger mais touchant[8]. En 2022, le livre Alphabet der Träume est publié avec son recueil de poèmes pour enfants[9].

Mort

Elle décède en avril 2023 à l'âge de 83 ans à Horgen[10], dans le canton de Zurich.

Distinctions

Œuvres

  • Die stehende Uhr, 1978 (L'Horloge arrêtée (trad. Andrée R. Picard), Paris, Gallimard, , 178 p.)[12]
  • Jan und die Großmutter, 1978 (sous le nom de Hanna Muschg, avec Gisela Degler-Rummel)
  • Ein Meister des Innehaltens, 1979
  • Trocadero, 1980 (Trocadéro (trad. Gilbert Musy), Carouge-Genève, Zoé, , 252 p. (ISBN 2881820778, lire en ligne))[13]
  • Die Analphabetin, 1982 (L'Analphabète (trad. Bernard Kreiss), Paris, Gallimard, , 185 p. (ISBN 2070701964))[14]
  • Auf dem Lande, Hörspiel, NDR, 1982
  • Bruder Bär und Schwester Bär, 1983 (sous le nom de Hanna Muschg)
  • Die Ente und die Eule, 1984 (sous le nom de Hanna Muschg)
  • Siebenschläfergeschichten, 1985 (sous le nom de Hanna Muschg)
  • Über den Wunsch, sich wohlzufühlen, 1985
  • Zurück nach Oraibi, 1986 (Retour à Oraïbi (trad. Colette Kowalski), Carouge-Genève, Zoé, , 209 p. (ISBN 2876780569))[15]
  • Felis Felis, 1987
  • Ein Mann vor der Tür, 1988
  • Die Geschichte von der kleinen Gans, die nicht schnell genug war, 1989
  • Die Schöne am unteren Bildrand, 1990
  • Dinosaurier gibt es nicht, 1992
  • Über den Himmel, 1993
  • Kurnovelle, 1994
  • Ein Maulwurf kommt immer allein, 1994
  • Der Füsch, 1995 (avec Rotraut Susanne Berner)
  • Die Hexe zieht den Schlafsack enger, 1995 (avec Käthi Bhend)
  • Universalgeschichte der Monogamie, 1997
  • Der Zigarettenanzünder, Hörspiel, SWF, 1997
  • Bist du schon wach?, 1998 (avec Rotraut Susanne Berner)
  • Halbe Tage, ganze Jahre, 1998
  • Vom Hühnchen, das goldene Eier legen wollte, 1998 (avec Käthi Bhend)
  • Maus, die Maus, liest ein langes Buch, 2000 (avec Klaus Zumbühl)
  • Maus, die Maus, liest und liest, 2000 (avec Klaus Zumbühl)
  • Sei doch mal still!, 2001
  • Lena, 2002 (Lena (trad. Nicole Taubes), Paris, Gallimard, , 161 p. (ISBN 2070740358))[16]
  • «Omps!» – ein Dinosaurier zu viel, 2003
  • Die Hühneroper, Zürich, Nagel & Kimche, 2004
  • Ich bin hier bloß die Katze, (illustrations de Hildegard Müller) 2007
  • Der schwarze Schirm, 2007
  • Ein Krokodil
  • Wenn ich ein Vöglein wär, (illustrations de Hildegard Müller). Hanser, München 2013, (ISBN 978-3-423-62544-9).
  • Der Herbst, in dem ich Klavier spielen lernte, Dörlemann, Zürich 2014, (ISBN 978-3-03820-011-6).
  • Bilder. Geschichten vom Sehen. Dörlemann, Zürich 2022, (ISBN 978-3-03820-115-1).
  • Alphabet der Träume. Dtv, München 2022, (ISBN 978-3-423-64097-8).

Bibliographie

  • (de) Beatrice Eichmann-Leutenegger, « Gewissheit des lautlosen Untergangs : Porträt-Skizze der Schriftstellerin Hanna Johansen », Neue Zürcher Zeitung,‎ , p. 6 (lire en ligne)
  • Elisabeth Stuck, Hanna Johansen. Eine Studie zum erzählerischen Werk 1978–1995, Sprache und Dichtung. N.F. 44. Haupt, Berne, 1997
  • (de) Vesna Kondric Horvat, Der eigenen Utopie nachspüren: zur Prosa der deutschsprachigen Autorinnen in der Schweiz zwischen 1970 und 1990, dargestellt am Werk Gertrud Leuteneggers und Hanna Johansens, Berne, Peter Lang,
  • Samuel Moser, Anna Katharina Ulrich, Hanna Johansen dans le fonds d'archives Munzinger
  • (de) Dominik Müller, « Nachruf auf Hanna Johansen (1939-2023) », sur Focus, (consulté le )

Archives

Ses archives se trouvent aux Archives littéraires suisses à Berne .

Liens externes

Notes et références

  1. a et b (de) « Hanna Johansen », sur Munzinger
  2. (de) ATS, « Grande Dame der Schweizer Literatur », Tages-Anzeiger,‎ , p. 19
  3. Wilfred Schiltknecht, « Sensibilités et regards d'enfants », Gazette de Lausanne - Samedi littéraire,‎ , p. III (lire en ligne)
  4. a b et c (de) Denise Marquard, « Beim Klavierlernen spielt das ganze Leben mit » Accès payant, sur Tages-Anzeiger, (consulté le )
  5. a b c d e f g et h Samuel Moser (trad. Nicole Taubes), « La certitude dans l'océan d'incertitude », Domaine public, no 1609,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  6. Viceversalittérature.ch, « Hanna Johansen (1939-2023) » (consulté le )
  7. (de) Stefan Howald, « Im Leben gehört immer alles dazu », Die Wochenzeitung, no 18,‎ (lire en ligne)
  8. (de) Charles Linsmayer, « Bremerin wird sesshaft in Kilchberg », NZZ am Sonntag,‎ , p. 6 (lire en ligne [PDF])
  9. (de) Nico Bleutge, « Lyrik für Kinder: Ohne Reim fällt die Welt auseinander », Süddeutsche Zeitung,‎ (lire en ligne)
  10. (de) sda/brec, « Hanna Johansen mit 83 Jahren gestorben », sur Schweizer Radio und Fernsehen, (consulté le )
  11. (de) Agence télégraphique suisse, « Hanna Johansen », Der Bund, vol. 144, no 58,‎ , p. 25 (lire en ligne)
  12. Wilfred Schiltknecht, « Le temps immobile d'Hanna Johansen », Gazette de Lausanne - Samedi littéraire,‎ , p. III (lire en ligne)
  13. Wilfred Schiltknecht, « Hanna Johansen au palais des hommes », Journal de Genève - Samedi littéraire,‎ , p. III (lire en ligne)
  14. Jean-Louis Kuffer, « L'analphabète de Hanna Johansen », Le Matin Dimanche,‎ , p. 17 (lire en ligne)
  15. FD, « « Retour à Oraïbi » ou l'histoire d'un village hopi », Riviera Vevey-Montreux,‎ , p. 14 (lire en ligne)
  16. Julien Burri, « Secrets de famille et mauvaises herbes », 24 heures,‎ , p. 12 (lire en ligne)

Liens externes