L’hôtel Lancaster est un hôtel parisien classé 5 étoiles situé au 7, rue de Berri, dans le 8e arrondissement de Paris où le décor mêle influences de l’architecture 1900, mobilier ancien et touches contemporaines signées par le Studio Jean Philippe Nuel..
Il compte 44 chambres et 10 suites, un restaurant appelé Monsieur Lancaster dirigé par le chef Sébastien Giroud, un patio arboré, un bar Copperbay et un spa. Réputé pour sa discrétion, l'hôtel offre une atmosphère authentique raffinée d'art de vivre à la Française.
Le quartier est desservi par la ligne 1 à la station George V ainsi que par la ligne 9 à la station Franklin D Roosevelt.
Origine du nom
Le nom de l’hôtel évoque sans doute la ville de Lancaster en Grande-Bretagne. Le logo de l'hôtel utilisé jusqu'en 1996 était les armoiries de cette ville anglaise. Comme de nombreux hôtels parisiens ouverts à cette époque, Emile Wolf a choisi un nom marketing à consonnance anglo-saxonne.
Le nom du restaurant, Monsieur Lancaster, est un clin d’oeil à la mémoire d’un Parisien, amateur de cuisine du terroir et bon ami de l’actrice Marlene Dietrich (1901-1992), qu’il retrouvait fréquemment en ces lieux - où elle occupait une suite à la fin des années 1930 - et à laquelle il racontait ses découvertes culinaires[1].
Historique
Le bâtiment est un ancien hôtel particulier construit en 1889 pour l'homme politique Jacques Drake del Castillo (1855-1918)[2], racheté en 1925 par l'hôtelier suisse Emile Wolf, qui le fait surélever de quatre étages et le transforme en hôtel.
Partout dans l'hôtel sont exposées des œuvres de la collection d'Emile Wolf, dont 80 portraits et autres chefs-d'œuvre du peintre Boris Pastoukhoff[3].
"Je n’ai jamais eu de clients, seulement des amis" confiera Monsieur Wolf pour résumer l'esprit du Lancaster.
En 1970, l’hôtel est repris par le groupe Savoy puis vendu en 1996 à la décoratrice Grâce Léo-Andrieu. Il est ensuite racheté par un groupe espagnol puis par le groupe familial français SD2P[4] qui l'a cédé fin 2018 à une autre famille française qui possède également l'hôtel Burgundy à Paris ainsi que l'hôtel Grand Barrail à Saint Emilion.
L'actrice Marlene Dietrich y réside trois ans à partir de 1937, redécorant sa suite et y laissant le piano à queue Erard. Peu avant la Seconde Guerre mondiale, elle y reçoit le ministre des Affaires étrangères allemand Joachim von Ribbentrop qui essaye, en vain, de la convaincre de revenir tourner en Allemagne ; à cette occasion, elle enferme le romancier Erich Maria Remarque dans sa salle de bains pour le cacher, ses œuvres ayant été brûlées par les nazis[3].
Notes et références
↑Guide touristique Paris-Île-de-France, Petit Futé, 2019-2020.