Guy Vissault de CoëtlogonGuy Vissault de Coëtlogon
Guy Vissault dit Vissault de Coëtlogon, alias Alain Godvil, né le à Angers, était un nationaliste breton devenu un collaborateur notoire de l'Allemagne, et en liens avec différents services de l'armée allemande et de la Gestapo pendant la Seconde Guerre mondiale. Il est condamné à mort par la cour de justice de la Seine le [1] et fusillé deux semaines plus tard, le au fort de Montrouge en banlieue parisienne. BiographieMembre du Parti national breton, il participe dans la nuit du 8 au au débarquement d'armes de Locquirec, armes fournies par l'Allemagne nazie, peu avant l'entrée en guerre. Il épousa Germaine Le Coz[2], née en 1916 et morte à l'âge de 26 ans en à Rennes, au 3 rue Saint-Guillaume où le couple habitait[3]. Pendant la Seconde Guerre mondiale, Guy Vissault de Coëtlogon fréquente l'école d'espionnage allemand de Cologne, puis l'école du château de Vaucelles à Taverny, chargée de former les membres de la Selbstschutzpolizei, une force auxiliaire de la SS composée de volontaires français ; il devient membre d'un groupe d'informateurs recruté directement par le SD de Rennes et, en liaison avec la Gestapo, sillonne la Bretagne pour recruter des volontaires, dont Jakez Bruchet[4], pour son groupe connu sous le nom de « groupe Vissault de Coëtlogon » (sans rapport avec la milice française, d'un bord politique opposé). Un de ses agents, Roger Le Neveu[5], parvient à infiltrer à Rennes le réseau de résistance Bordeaux-Loupiac dont plusieurs membres furent arrêtés, entre autres Rémy Roure (qui fut atrocement torturé, mais ne parla pas). Le chef du réseau, Jean-Claude Camors, fut abattu le [6]. Joseph Le Ruyet, originaire de Bubry, un de ses agents, a faisant passer pour un résistant, réussit à pénétrer les maquis, provoquant l'arrestation en de résistants (Jean L'Hours, Le Doaré et Flaud) dans la région de Châteaulin, puis de 17 résistants le à Bubry, Camors, Quistinic et Baud[7], de deux autres, Roger Cotte et Toquet, à Pontivy et de deux résistants quimpérois (Monges et Mingant) à Rennes. Le groupe de Vissault provoque aussi des arrestations de résistants à Hédé (famille Morel[8]) et à Saint-Brieuc-des-Iffs (Jean Nobilet[9])[6]. Le colonel Rémy a qualifié Guy Vissault de Coëtlogon de « desperado breton au service de l'Allemagne »[10]. Guy Vissault est condamné à mort par la cour de justice de la Seine[11], et exécuté le au fort de Montrouge[12] dans la proche banlieue sud parisienne où furent fusillés de nombreux collaborateurs ; il refusa de demander sa grâce, déclarant : « Un soldat breton ne demande pas grâce à un chef d'État français ! »[13]. Sans activités politiques, son frère se suicide lors d'une « visite » des FFI / FTP. Notes et références
Bibliographie
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