Gustaaf Paul Robert Magnel est un ingénieur civil belge et un professeur de l'université de Gand, né à Essen (Belgique) le , et mort à Gand le (à 65 ans).
Il a obtenu son diplôme d'ingénieur civil de l'Université de Gand en 1912. Il a émigré en Grande-Bretagne au début de la première Guerre mondiale où il a été employé comme ingénieur dans l'entreprise D.G. Somerville & Co. Contractor Company.
Après la guerre, il est revenu à Gand où il a travaillé à l'Université d'abord comme premier-assistant au laboratoire de résistance des matériaux et a commencé à enseigner le calcul des structures en béton armé en 1922. Il a fondé le "Laboratoire de Béton Armé" en 1926, renommé plus tard en son honneur le "Laboratoire Magnel pour la recherche sur le béton", et ensuite le "Laboratoire Magnel-Vandepitte de Construction et des Matériaux de Construction". Il est devenu professeur de l'université en 1937.
Au début des années 1940, Gustave Magnel a commencé à faire des recherches sur le béton précontraint en faisant des essais sur des poutres dans son laboratoire de l'université de Gand dans le but d'établir des règles de calcul pour ce nouveau matériau breveté par Eugène Freyssinet en 1928. Il a aussi inventé un système d'ancrage des câbles de précontrainte (ancrage Blaton-Magnel) qui a été utilisé en Belgique jusqu'au milieu des années 1960.
Il a donné des conférences sur le béton précontraint dans plusieurs pays et réalisé le premier pont à travées en béton précontraint aux États-Unis, le Walnut Lane Memorial Bridge, en 1949-1951, à Philadelphie.
À partir du début des années 1950, il a accueilli de nombreux ingénieurs étrangers venus se former à l'étude du béton précontraint dans son laboratoire de l'université de Gand. Tung-Yen Lin y est venu en 1953.
Quelques ouvrages
En tant qu'ingénieur, il a réalisé la conception :
de la passerelle de la rue des Gosselies, à Molenbeek-Saint-Jean (Bruxelles, 1944)
du pont de Sclayn sur la Meuse, premier pont en béton précontraint hyperstatique de deux travées continues de 62,70 m de longueur et une travée de 10 m (1950)[1],[2],[3]
↑A. Birguer, Reconstruction du pont de Sclayn sur la Meuse, p. 315-324, Travaux, no 187, mai 1950
↑Storrer, Le pont de Sclayn à Namur, p. 242, Travaux, no 196, Février 1951 – Journées internationales 1950 de l’Association Scientifique de la Précontrainte
↑Jörg Schlaich,Hartmut Scheef, Concrete Box-girder Bridges, p. 3, IABSE (Structural Engineering Document no 1e), Zurich, 1982 (ISBN3-85748-031-9) (lire en ligne)
"Gustaaf Magnel", dans : De Markanten, Uitgeverij Davidsfonds, Leuven, (ISBN978-90-5826-654-5)
L.R. Taerwe, Contributions of Gustave Magnel to the Development of Prestressed Concrete, dans Ned H. Burns Symposium of Historic Innovations in Prestressed Concrete, p. 1-14, American Concrete Institute, SP-231, 2005, vol. 231
Charles C. Zollman, Magnel's Impact on the Advent of Prestressed Concrete, p. 32-33, PCI Journal, May-June 1978, vol. 23, no 3
Excerpts from the lectures of Gustave Magnel, p. 16-17, PCI Journal, July-August 2004 (lire en ligne)
David P. Billington, Historical perspective on prestressed concrete, p. 14-30 PCI Journal, January-February 2004 (lire en ligne)