Né le sous le nom de Joseph-Guillaume, il est le fils d'un cultivateur nommé John Forbes et de son épouse Octavie Léger. Il est ainsi le deuxième enfant d'une famille de 16 frères et sœurs, parmi lesquels John Forbes, Père blanc et évêque de Vaga. Il est d'origine écossaise ; en effet, son arrière-grand-père paternel, John Forbes, émigra d'Écosse avec l’armée du général James Wolfe afin de se rendre au Canada où il travailla notamment à la propagation de la foi catholique[1].
Le 26 avril suivant, après quelques semaines de ministère au sein du diocèse de Valleyfield, il est nommé vicaire de la mission Saint-François-Xavier-de-Caughnawaga, dans l'archidiocèse de Montréal. Il passe quatre ans auprès des Iroquois qui le surnomment « l'homme à l’esprit clair et au bon cœur », puis devient directeur de la mission de 1892 à 1902. Il rénove alors l’église et le presbytère, apprend la langue iroquoise et publie notamment une grammaire et un almanach dans cette langue[1].
Le , il est nommé curé de Sainte-Anne-du-Bout-de-l’Île, charge qu'il exerce jusqu'au , lorsqu'il est nommé curé de Saint-Jean-Baptiste, à Montréal, où il entreprend la collecte des financements et les plans pour la reconstruction de l'église paroissiale victime d'un incendie trois mois plus tôt[1].
Son épiscopat est particulièrement marqué par son esprit missionnaire. Il participe notamment à la fondation du séminaire des Missions étrangères de la province de Québec, dont l'objectif est de former des missionnaires et d'encourager les missions en Extrême-Orient. Il est alors nommé secrétaire du comité épiscopal et siège au conseil d’administration de la société des Missions étrangères dès le .
Le , à Saint-Vincent-de-Paul, il bénit la chapelle du séminaire des missions, puis, en 1925, il ordonne les premiers prêtres de la société. Enfin, le 1er juin, il reçoit le serment de stabilité des premiers membres, et, le , il veille au départ des premiers missionnaires pour la Mandchourie, en République Populaire de Chine[1].
Archevêque d'Ottawa
Le , Guillaume Forbes est nommé archevêque d’Ottawa par le pape Pie XI. Il est alors intronisé le lors d’une cérémonie à la basilique-cathédrale Notre-Dame d’Ottawa, présidée par Andrea Cassulo[2]. Le , il reçoit le pallium, et, le , il est nommé assistant au trône pontifical. Il fonde, en 1932, l'Œuvre pontificale de Saint-Pierre-Apôtre et l’Œuvre pontificale de la Sainte-Enfance[1].
Il continue de soutenir la société des Missions étrangères et encourage la fondation par les oblats de Marie-Immaculée du séminaire Saint-Paul, affilié à l'université d'Ottawa et spécialisé dans la théologie.
Il encourage également l'établissement de congrégations religieuses et fait installer un noviciat et un scolasticat anglophones ainsi que le scolasticat de la Société des missionnaires d'Afrique. Il associe aussi son archidiocèse à l'Action catholique, invite le clergé de son archidiocèse à coordonner les « œuvres religieuses existantes » et encourage l'engagement des laïcs.
De 1928 à 1938, il fonde huit paroisses ainsi que la mission Notre-Dame-de-la-Présentation d’Overbrook en 1930[1].
Le , après la consécration de son successeur, Alexandre Vachon, il fait un malaise, est transporté à l’Hôpital général des Sœurs de la charité d’Ottawa et reste très affaibli jusqu'au suivant, date à laquelle il meurt à l’âge de 74 ans[1].