Pour plusieurs galaxies de ce groupe, la distance obtenue par des méthodes indépendantes du décalage est très différente et en général supérieur à la distance de Hubble. Pour plusieurs galaxies, il n'existe soit aucune mesure indépendante ou encore une seule et conséquemment leur distance est très incertaine.
Et même lorsqu'il y a suffisamment de mesures indépendantes, l'appartenance de certaines galaxies à l'amas de la Vierge et donc à ce groupe est incertaine, car selon ces mesures elles sont situées à des distances supérieures à 130 Mal. En effet, les galaxies les plus lointaines de l'amas de la Vierge sont celles du groupe de NGC 4235[2],[3] qui sont à une distance moyenne de 110 millions d'années-lumière. Ce sont les galaxies IC 3021, IC 3049, IC 3061, IC 3063, IC 3305 et IC 3475.
D'autre part, si on analyse l'ensemble des distances obtenues par des méthodes autre que celle basée sur le décalage vers le rouge, on constate que le groupe de M88 décrit par Garcia contient deux ensembles de galaxies. Pour le premier ensemble, les distances basées sur le décalage sont sensiblement du même ordre de grandeur que les distances indépendantes du décalage. En ne retenant que les galaxies qui ont plus de trois mesures non basées sur le décalage (NGC 4152, NGC 4168, NGC 4189, NGC 4193, IC 769, IC 3099 et UGC 7223), on obtient une distance moyenne de 33,9 ± 3,7 Mpc (∼111 millions d'al).
Pour le deuxième ensemble, les distances indépendantes sont nettement inférieures aux distances calculées à l'aide du décalage. Si on ne retient que les galaxies pour lesquelles il existe trois mesures ou plus indépendantes du décalage, on obtient une distance moyenne de 18,7 ± 2,4 Mpc (∼61 millions d'al). Ces galaxies se dirigent donc vers le centre de l'amas de la Vierge en direction opposée de la Voie lactée, augmentant ainsi leur vitesse radiale à une valeur supérieure à celle produite uniquement par l'expansion de l'Univers.
Membres
Le tableau ci-dessous liste les 44 galaxies du groupe indiquées dans l'article de A.M. Garcia paru en 1993[4].
Toutes les galaxies de la liste de Mahtessian ne constituent pas réellement un groupe de galaxies. Ce sont plutôt plusieurs groupes de galaxies qui font tous partie d'un amas galactique, l'amas de la Vierge. Pour éviter la confusion avec l'amas de la Vierge, on peut donner le nom de groupe de M60 à cet ensemble de galaxies, car c'est l'une des plus brillantes de la liste. L'amas de la Vierge est en effet beaucoup plus vaste et compterait environ 1 300 galaxies, et possiblement plus de 2 000[6], situées au cœur du superamas de la Vierge, dont fait partie le Groupe local[2],[3].
De nombreuses galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent dans onze groupes décrits dans l'article d'A.M. Garcia[4], soit le groupe de NGC 4123 (7 galaxies), le groupe de NGC 4261 (13 galaxies), le groupe de NGC 4235 (29 galaxies), le groupe de M88 (13 galaxies, M88 = NGC 4501), le groupe de NGC 4461 (9 galaxies), le groupe de M61 (32 galaxies, M61 = NGC 4303), le groupe de NGC 4442 (13 galaxies), le groupe de M87 (96 galaxies, M87 = NGC 4486), le groupe de M49 (127 galaxies, M49 = NGC 4472), le groupe de NGC 4535 (14 galaxies) et le groupe de NGC 4753 (15 galaxies). Ces onze groupes font partie de l'amas de la Vierge et ils renferment 396 galaxies. Certaines galaxies de la liste de Mahtessian ne figurent cependant dans aucun des groupes de Garcia et vice versa.
B L'appartenance de NGC 3066, d'IC 3443 et à ce d'IC 3727 groupe est fort douteuse.
Le site DeepskyLog[24] permet de trouver aisément les constellations des galaxies mentionnées dans ce tableau ou si elles ne s'y trouvent pas, l'outil du site constellation[25] permet de le faire à l'aide des coordonnées de la galaxie. Sauf indication contraire, les données proviennent du site NASA/IPAC[26].
Notes et références
↑ a et bLe centre de masse du groupe indiqué dans l'article de Garcia (B1950.0).
↑ a et b(en) P. Fouque, E. Gourgoulhon, P. Chamaraux, G. Paturel, « Groups of galaxies within 80 Mpc. II - The catalogue of groups and group members », Astronomy and Astrophysics Supplement, vol. 93, , p. 211-233 (Bibcode1992A&AS...93..211F, lire en ligne).
↑ a et bA.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1, , p. 47-90 (Bibcode1993A&AS..100...47G).
↑Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3, , p. 308-321 (DOI10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le ).