On trouve déjà des traces d'activité humaine remontant au Néolithique, dans la région de Chevroux, sur la rive du lac de Neuchâtel. Villa, qui deviendra Grandcour-la-Ville, se situe à un kilomètre au sud du village actuel. Au Xe siècle, une nouvelle ville forte avec château et église est construite. Vers 1200, les premiers seigneurs connus sont les Prangins. Grandcour est une possession de Louis Ier de Vaud en 1293. La châtellenie de Grandcour s'étend alors sur une partie du Vully. Le village dépend ensuite de Grandson. Les seigneurs importants sont Humbert, le bâtard de Savoie, Georges de Rive, les Diesbach de Fribourg et les Labat de Genève. Dépendant du bailliage d'Avenches dès 1536, Grandcour forme ensuite une baronnie gérée par un Conseil des Douze. La commune fait partie du district de Payerne entre 1803 et 2007, puis du district de la Broye-Vully. Il y a un hôtel de ville dès 1536, un château classique dès 1738 et un collège dès 1903. L'église Saint-Nicolas, construite avant le XVe siècle, est rénovée en 1946. La plus ancienne société de tir du canton, la Milice bourgeoise, est fondée en 1381[3].
Origine du nom
Grandcour vient du latin cortis qui signifie un domaine ou une propriété rural. Grandcort, le premier nom connu en 1212, signifie donc grand domaine[3].
Héraldique
Blason
Palé de six pièces, argent et azur, à la bande brochant de gueules chargée de trois coquilles d'or posées en bande. Le premier pal d'azur chargé en chef d'une molette à cinq rais d'or[4]
Détails
Les armoiries de la commune reprennent celles de Guillaume de Grandson[5]. Les armoiries de la commune sont adoptées et approuvées par le canton de Vaud.
Géographie
La surface totale de la commune de Grandcour représente 1 023 hectares qui se décomposent en : 69 ha de surfaces d'habitats et d'infrastructures, 806 ha de surfaces agricoles, 147 ha de surfaces boisées et enfin 1 ha de surfaces improductives (lacs et cours d'eau par exemple). Dans le détail en 2004, les aires industrielles et artisanales représentent 0,29 % du territoire communal, les maisons et bâtiments 3,42 %, les routes et infrastructures de transport 2,93 %, les zones agricoles 69,21 % et les zones arboricoles et viticoles 1 %[réf. nécessaire].
Le territoire communal s'étend au nord du plateau suisse, entre la Broye et le canal de la Petite Glâne. La frontière orientale de la commune est marquée par la forêt de Laret à laquelle succède la zone située au nord du village comprenant les forêts du bois de la Rombu, du bois de Prahens et du bois des Râpes ; jusqu'au ruisseau de Robin qui s'écoule ensuite directement jusqu'au lac de Neuchâtel. La commune s'étend ensuite à l'ouest où elle se termine à la forêt de Moraye. Le point culminant de la commune se trouve à Bellevue, à 502 mètres d'altitude.
En plus du village de Grandcour, la commune comprend également les hameaux de Ressudens-Dessous, de Ressudens-Dessus, de Fin de Ressudens, de Chesard et de Sur la Vigne ainsi que plusieurs exploitations agricoles isolées.
Population
Gentilé et surnom
Les habitants de la commune se nomment les Grandcotis.
Grandcour compte 1 000 habitants en 2022[1]. Sa densité de population atteint 98 hab./km2.
En 2000, la population de Grandcour est composée de 360 hommes (49,3 %) et 370 femmes (50,7 %). La langue la plus parlée est le français, avec 699 personnes (93,6 %). La deuxième langue est l'allemand (27 habitants ou 3,6 % de la population). Il y a aussi 14 lusophones (1,9 %). 706 habitants sont de nationalité suisse (94,5 %) et 41 sont étrangers (5,5 %). Sur le plan religieux, la communauté protestante est la plus importante avec 506 personnes (67,7 %), suivie des catholiques (125 ou 16,7 %). 45 personnes (6 %) n'ont aucune appartenance religieuse[8].
La population de Grandcour est de 716 habitants en 1850. Elle oscille depuis entre 650 et 800 habitants et est de 795 habitants en 2010. Le graphique suivant résume l'évolution de la population de Grandcour entre 1850 et 2010[9] :
Sur le plan communal, Grandcour est dirigé par une municipalité formée de 5 membres et dirigée par un syndic pour l'exécutif et un Conseil communal, composé de 30 élus, dirigé par un président et secondé par un secrétaire, pour le législatif[12].
Économie
Jusque dans la seconde moitié du XXe siècle, l'économie locale était largement dominée par l'agriculture (en particulier les céréales, la betterave à sucre et le tabac) et les cultures fruitières qui représentent toujours une part importante des emplois locaux. Depuis ces dernières décennies, le village s'est développé avec la création de plusieurs quartiers résidentiels habités par des personnes travaillant principalement dans la région de Payerne ; cette transformation s'est accompagnée de la création de plusieurs petites entreprises locales (par exemple dans la construction et l'horticulture) ainsi que dans les services.
La commune compte également une boulangerie deux restaurants[13].
Au niveau des transports en commun, Grandcour fait partie de la communauté tarifaire fribourgeoise Frimobil. Le bus CarPostal faisant le parcours Payerne-Chevroux-Payerne s'arrête dans la commune[17]. Le village est aussi desservi par les bus sur appel Publicar, qui sont un service de CarPostal[18]. Finalement, une ligne de bus des Transports publics fribourgeois dessert la commune à destination de Domdidier.
Vie locale
La commune de Grandcour compte plusieurs associations, parmi lesquelles un chœur d'hommes, une fanfare et une société de jeunesse, ainsi que des clubs de football et de ski[19].
Bibliographie
Annales de Grandcour (Gran-Cort), Ch. Marcuard-Guex, Imprimerie de l'Ère Nouvelle, Lausanne, 1923.
« La ville de Grandcour au Moyen Âge », Franco Ciardo et Gilbert Marion, Éditions Cabédita, Yens-sur-Morges, 1993 (ISBN2-88295-099-3).