Gouvernement WillmarGouvernement Willmar
(lb) Regierung Willmar
Le Président du Conseil, Jean-Jacques Willmar.
Le gouvernement Willmar (luxembourgeois : Regierung Willmar), est le gouvernement du Luxembourg en fonction du au . La transitionLa Constitution issue de la révolution de 1848 entre en vigueur le . C’est le qu’ont lieu les premières élections pour la Chambre des députés. Dès la première réunion du Parlement, le gouvernement de la Fontaine doit affronter l’opposition des libéraux qui le qualifient « d’habit retourné ». N’ayant obtenu qu’une faible majorité lors du vote de confiance à la Chambre, il décide de démissionner. Jean-Jacques Madelaine Willmar, fils de l’ancien gouverneur du Grand-Duché au temps du Royaume hollando-belge des Pays-Bas, est chargé de former un nouveau ministère. À côté des conservateurs Ulrich et Ulveling, le nouveau président du Conseil fait appel à Norbert Metz, « quarante-huitard » et chef de file des libéraux radicaux, auquel il attribue les portefeuilles des Finances et des Affaires militaires. Composition
La politique extérieureLa personnalité de Norbert Metz, pro-belge et hostile à la Confédération germanique, marque de son empreinte la politique étrangère du gouvernement Willmar. Le conflit de compétences entre l’administrateur général des Finances et le directeur des douanes allemandes à Luxembourg irritera les autorités prussiennes au point que celles-ci menaceront de ne plus reconduire la convention de l’Union douanière qui expire en 1854. Par ailleurs, le gouvernement grand-ducal se dérobe aux exigences de la Confédération germanique en refusant notamment d’envoyer un contingent luxembourgeois contre le Slesvig, et compromet les relations avec son partenaire de l’union personnelle en faisant traîner les négociations sur la participation luxembourgeoise dans le remboursement de la dette du royaume des Pays-Bas. La politique intérieureAprès la mort de Guillaume II, le , les rapports entre le gouvernement et la couronne se détériorent. Personnage autoritaire, Guillaume III veut revenir au régime autocratique d’avant 1848 et ne tarde pas à se heurter au gouvernement de coalition présidé par Willmar. En 1850, il nomme son frère, le prince Henri, lieutenant du roi pour le Grand-Duché. Bon gré mal gré, le prince Henri est amené à appliquer la politique réactionnaire de Guillaume III. Le gouvernement Willmar prend des initiatives fondamentales en matière monétaire. La loi du impose le franc comme unité de compte à l’administration publique. Le budget et les actes publics sont désormais libellés en francs et centimes et non plus en florins. Cependant, faute d’une réelle monnaie luxembourgeoise, on continue à payer avec des pièces étrangères, le plus souvent des thalers. En 1851, le gouvernement lance un débat crucial à la Chambre sur l’opportunité d’émettre une monnaie nationale. Quelle est la monnaie adéquate pour un petit pays ? Faut-il créer des signes monétaires nationaux ? Le est promulguée une loi qui ordonne la fabrication de monnaies de cuivre pour le Grand-Duché. Les premiers signes monétaires luxembourgeois sont mis en circulation en 1854. Repères chronologiques
Notes et références
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