Giovanni Girolamo ZannichelliGiovanni Girolamo Zannichelli
Giovanni Girolamo Zannichelli ou Gian Girolamo Zannichelli (en latin : Joannes Hieronymus Zannichellius) est un pharmacologue, chimiste et botaniste italien, né à Spilamberto, province de Modène en avril 1662, et mort à Venise le . BiographieGiovanni Girolamo est le fils d'Antonio Zannichelli, bourgeois de Modène. Il a fait ses études dans sa patrie puis à Venise à l'âge de 12 ans et s'est attaché à l'étude de la pharmacie. En 1684, à 18 ans, il est agrégé au Collège des apothicaires de Venise (Collegio degli Speciali)[1]. En 1686, il devient propriétaire de l'apothicairerie (spezieria) du quartier de Santa Fosca, à l'enseigne de l' Ercole d'Oro. Il va se perfectionner dans la science de la chimie pharmaceutique. Il s'est aussi intéressé à la chimie transmutatoire mais sans insister dans cette recherche. En 1701, il obtient du magistrat de la santé un privilège pour distribuer les pilules appelées del Pievano et publie Promptuarium publia Remediorum Chymicorum, une compilation de plus de 100 remèdes à base de composants animaux, végétaux et minéraux qui va le rendre célèbre. La réputation qu'il avait acquise par ses remèdes lui a permis d'obtenir de Francesco Farnese, duc de Parme et Plaisance, un diplôme d'honneur en médecine, en chirurgie et en chimie dans tous ses États, en 1702. Il a obtenu le même diplôme de l'évêque de Parme, Giuseppe Olgiati (1694–1711). En 1710, s'étant lié d'amitié à une personne qui s'intéressait aux fossiles, il y prend goût ; ils font des excursions dans les montagnes de Vicence et de Vérone en août où ils récupèrent de nombreux coquillages, plantes et poissons fossiles. Ils reviennent à Venise avec une grande quantité de coquillages, de coraux et de pierres lenticulaires avec des empreintes de poissons, de plantes et d'insectes trouvées dans la région de Creazzo, près de Vicence, et sur les monts Bolca et Zoppica dans un lieu appelé Ronca, dans la région de Vérone. Il présente ses découvertes un an plus tard à Venise, le jour de la procession de la Fête-Dieu, en plaçant devant sa maison plus de cent espèces de coquillages, de plantes terrestres et marines, de dents d'animaux, de poissons pétrifiés recueillis en divers endroits d'Italie, du Portugal, de Suisse, de Grèce et de Syrie. Il a fait imprimer une feuille volante sur laquelle il a fait imprimer sur trois colonnes un catalogue des raretés naturelles exposées avec le nom des lieux où elles ont été trouvées (Catalogus plantarum terrestrium & marinarum &c., quibus domus ejus ornate erant in festo Corporis Christi, Venetiis, 1711, 1712). En 1712 il a présenté des pièces curieuses de minéraux et de métaux trouvées dans des mines d'Italie, du Tyrol, de Saxe et d'autres endroits d'Allemagne, de Bohême, de Hongrie, de Norvège et des îles d'Elbe et de Corse. Ses études botaniques ne l'ont pas écarté de la chimie. Un chimiste français du nom de Saint-Hilaire a trouvé un médicament à base de fer et d'antimoine qui guérissait de nombreux maux et qu'il appelait Neige de Mars à cause de sa blancheur. Zannichelli en a trouvé la formule et l'a publiée dans un livre De ferro ejusque Nivis preparatione, Dissertatio Pysico-Chymica, in qua varia de ipso metallo explicantur paru à Venise en 1713. Pendant l'hiver 1713 il s'est rendu à Ancône. En 1714, il a écrit la lettre De myriophyllo pelagico aliaque marina plantula au noble vénitien Christino Martinelli avec des observations sur une plante marine. En 1722, il se rend en Istrie avec Pier Antonio Micheli pour y herboriser et rapporter un grand nombre de simples. En 1724, il fait deux voyages avec Domenico Pietro Stefanelli de Venise, le premier dans le mont delle Vette dans le pays de Feltre, le second le monte Summano dans les préalpes vicentines, pour y recueillir un nombreux matériel végétal. En 1725, les seigneurs du tribunal de santé de Venise l'ont déclaré médecin-physicien dans tous les pays qui dépendent de la république de Venise. Il fait un nouveau voyage en Istrie la même année avec Pier Antonio Micheli. Il fait la première ascension du Monte Cavallo, dans les préalpes de Belluno, le avec Domenico Pietro Stefanelli. Il y a fait une chute qui a provoqué une petite douleur interne qui a provoqué, deux ans plus tard, une douleur si forte qu'il a été obligé de garder le lit. En 1727, il publie un traité De rusco ejusque medicamentosa praeparatione et commence à méditer sur un grand ouvrage sur l'histoire des plantes, des zoophytes et des insectes de la mer Adriatique mais qu'il n'a pas pu terminer. Les résultats de ses voyages de collecte botanique ont été publiés après sa mort par son fils Gian Jacopo Zannichelli (1695-1759) sous le titre Opuscula Botanica (1730). Son fils a donné en 1759 la collection d'histoire naturelle de son père à l'université de Padoue. TaxonomieCarl von Linné nomme en son honneur le genre Zannichellia et la famille botanique des Zannichelliacées ou Zannichelliaceae[2],[3]. Publications
Son fils Gian Jacopo Zannichelli a publié :
AnnexesNotes et références
Bibliographie: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Liens externes
|