Giovanni Chiassi est le fils de Gaetano, magistrat, et de Giuseppina Magnaguti. Il est le descendant d'une riche famille provenant de Castiglione delle Stiviere (province de Mantoue) et installée à Mantoue.
En 1852 il participe à la conjuration de Mantoue qui conduit à la féroce répression ordonnée par la maréchal Radetzky. Chiassi, condamné à mort par contumace, réussit à s'enfuir en Suisse puis en Angleterre.
Il rentre à Mantoue après l'amnistie accordée par l'Autriche et en 1857, il obtient son diplôme d’ingénierie civile de lʼUniversité de Pavie.
Au cours de la bataille de San Fermo, il mène une action audacieuse, alors qu'il protège un chemin secondaire avec une demi-douzaine de carabiniers génois ; il décide de s'engager contre une entière colonne autrichienne qui tente de contourner le déploiement garibaldien pour le prendre à revers. Il réussit à l'arrêter jusqu'à l'arrivée des renforts.
En , il rejoint Garibaldi en Sicile et il débarque sur les côtes de la Calabre, se distinguant dans l'attaque qui, dans la nuit entre 21 et au , conduit à la conquête éclair de Reggio de Calabre. Il obtient alors le grade de lieutenant-colonel. Il est nommé chef d'état major de l'armée méridionale, puis il rentre à Mantoue en 1861. En 1862, il participe à l'expédition qui se conclut à Aspromonte.
Le colonel Chiassi meurt dans la tentative désespérée pour défendre la ville de Locca lors de la première phase de la bataille de Bezzecca. Bien que blessé à la cuisse, Chiassi incite son régiment à se battre jusqu'au bout contre l'avancée des forces autrichiennes prééminentes, en prenant part aux combats. Une fusillade le touche à la poitrine et le médecin Giovanni Buzzacchi, qui se précipite pour l'aider, comprend tout de suite que la gravité de la blessure ne lui laisse aucune chance. Il est alors sept heures le et la nouvelle se propage rapidement.
Habitué à l'avoir toujours à la tête de chaque attaque, avec un courage qui souvent frôle la témérité, les Garibaldiens sont convaincus que leur chef est protégé par une immunité supérieure ; le savoir touché à mort provoque la pagaille dans les rangs garibaldiens qui quittent Locca, se retirant en désordre vers Bezzecca. Certains camarades essayent de soustraire Chiassi, désormais agonisant, mais les renforts des Autrichiens les forcent à abandonner le corps le long du parcours. Il est décoré à la mémoire de la médaille d'or de la valeur militaire.
(it) Antonio Fappani, La Campagna garibaldina del 1866 in Valle Sabbia e nelle Giudicarie, Brescia 1970.
(it) Gianpaolo Zeni, La guerra delle Sette Settimane. La campagna garibaldina del 1866 sul fronte di Magasa e Val Vestino, Comune e Biblioteca di Magasa, 2006.
(it) Danilo Tamagnini, Il patriota iseano Silvio Bonardi nel ricordo dell'unica figlia superstite, article du Giornale di Brescia, .
(it) Museo del Risorgimento di Bologna, Giovani volontari e sognatori. I Garibaldini dal Risorgimento alla Grande Guerra, 2003.