La Gigouillette est une société philanthropique, sous statut d'association, créée par Pierre Burard et Lucien Stengel, le . Elle est une des structures ayant été mises en place au même moment que le Mouvement Emmaüs.
Histoire
En 1954, alors que l'Association Emmaüs se structure à Paris et l'abbé Pierre diffuse son appel radiophonique de l'hiver 1954[1], la Gigouillette, elle, occupait déjà cette fonction depuis les années 1930, et se lance alors officiellement sur la même projet structuré à un niveau local. À l'époque, l'objectif est d'aider les personnes âgées qui n'avaient pas encore de retraite à cette époque. Plus tard, l'objectif fut de faire face au chômage en aidant les plus jeunes. Le siège se trouvait sur le lieu dit de la Commune libre du crot-pinçon à Clamecy (Nièvre).
À ces fins, la Gigouillette organisa différentes manifestations : Fête de la Butte, Courses cyclistes, Ramassage de ferrailles, de vieux papiers et chiffons, Vides greniers, Rifles[2]...
Activités
Durant près de 55 ans, les membres de la Gigouillette ont lutté contre la misère et l’exclusion en offrant des colis alimentaires et des banquets philanthropiques. Leur champ d’intervention principal est centré sur les personnes et les familles qui vivent en dessous du seuil de pauvreté.
La Gigouillette est également intervenue ponctuellement dans le domaine de l’hébergement, de l'accès à l'énergie et aux voyages de court-séjour, de l’accompagnement social et du logement d’insertion, principalement à Clamecy ou dans le reste des Vaux d'Yonne.
L'association eu toujours une forte activité, mais dans les années 1990 elle se vide alors progressivement de ses bénévoles. Le président successeur, Bernard Stengel, met fin à la Société philanthropique le [3],[4]. À cette occasion La Gigouillette passe le relais à l'association locale Les Restos du Cœur[5].
Acteurs
La Gigouillette a regroupé différents types d'acteurs :
Les personnes aidées,
Les bénévoles, chargés de tâches diverses
Les adhérents qui déterminèrent la politique de l’association et élisent parmi eux les membres du conseil d’administration et les dirigeants de l’association.
Les membres étaient alors décorés, soit en qualité de chevalier, officier, grand-officier ou commandeur, d'un taste-vin personnalisé en Faïence de Clamecy[14], attaché par un cordon jaune et bleu aux couleurs de la ville de Clamecy.
Honneurs
Les présidents-fondateurs Lucien Stengel et Pierre Burard furent décorés de la Médaille de la Ligue universelle du Bien Public en 1972. Ils furent également remerciés par le Général Charles de Gaulle, lors de son passage à Clamecy le [15].
Le président suivant Bernard Stengel fut décoré des Palmes d'or du bénévolat de la Fondation du bénévolat en 2016.
On remettait, au début du XXe siècle, le cordon de la « Grande Gigouillette rose » ou du « Grand Riquiqui vert », aux sous-officiers à l'occasion de festivités organisées dans les mess ou cercles[17]
Kilien Stengel, L'Aide alimentaire : colis de vivres et repas philanthropiques - Histoire de la Gigouillette 1934-2009, au profit des Restos du cœur, éditions L'Harmattan, collection Historique - série Travaux sous la direction de Bruno Pequignot et Denis Rolland, 2012, 140 pages
↑La Liaison des télégraphistes. Organe mensuel de l'Association des anciens des 8e, 18e, 28e, 38e génie des bataillons des sapeurs télégraphistes et colombophiles -[s.n.?] (Paris)-1938.