Geneviève Poujol est la fille de Pierre Poujol, professeur de lettres classiques dans plusieurs lycées provençaux et parisiens, l'un des dirigeants du mouvement du christianisme social et auteur de publications sur les Cévennes protestantes[2] et de Marie Teissier de Caladon, descendante d'une famille vébronnaise[3].
Elle est la benjamine d'une fratrie de quatre enfants, qui compte notamment Jacques Poujol, résistant et professeur[3], et Robert Poujol, préfet et historien[4].
Elle milite dans différents mouvements d'origine protestante, notamment les éclaireuses unionistes[7],[5] et le Mouvement Jeunes Femmes[8],[5], ainsi qu'à Peuple et culture, avant d'être permanente de l'Association pour la diffusion de la recherche sur l'action culturelle à la fin des années 1960 et au début des années 1970[9].
Geneviève Poujol soutient en 1976 une thèse de doctorat en sociologie, intitulée « La dynamique sociale des institutions socioculturelles », dirigée par Joffre Dumazedier, à l'université Paris-Descartes[10].
Elle travaille ensuite à l’Institut national d'éducation populaire (INEP), rédactrice en chef des Cahiers de l'animation de 1977 à 1986[11],[9]. Elle appartient au Laboratoire de sociologie du changement des institutions (CNRS)[12] dont elle prend sa retraite en 1995[11]
Ses activités de recherche se centrent progressivement sur le thème de l'éducation populaire, de son histoire et de ses militants.
À partir des années 1990, elle axe celui-ci sur des biographies, avec le Dictionnaire biographique des militants, publié en 1996 avec Madeleine Romer, puis une collaboration avec Le Maitron. Elle travaille ensuite sur les Unions chrétiennes de jeunes filles et le parcours de femmes protestantes[5].
L'Éducation populaire. Histoires et pouvoirs, Paris, les Éditions ouvrières, 1981[14].
Dictionnaire biographique des militants, XIXe et XXe siècles : de l'éducation populaire à l'action culturelle (dir. Geneviève Poujol et Madeleine Romer), Paris-Montréal, L'Harmattan, 1996 (ISBN2738444334) 412 p.
Un féminisme sous tutelle. Les protestantes françaises 1810-1960, Les Éditions de Paris-Max Chaleil, 2003, 286 p.[15]
Éducation populaire, le tournant des années soixante-dix, L'Harmattan, 2003
« Le journal d'une bénévole », Vie sociale, nos 5-6, , p. 87-95.
↑Jacques Girault, « Pierre Louis Poujol », sur maitron.fr, màj 28 octobre 2014 (consulté le ).
↑ a et bPatrick Cabanel, « Jacques Poujol (1922-2012) », Bulletin de la Société de l'histoire du protestantisme français, vol. 158, no 3, , p. 649-650 (lire en ligne, consulté le ).
↑Jean Nougaret, « Éloge de Robert Poujol », Bulletin de l'Académie des sciences et lettres de Montpellier, no 38, , p. 295-312 (lire en ligne, consulté le ).
↑ abc et dJean-Marie Mignon, « Chapitre I. Geneviève Poujol, une vie », dans Un engagement à l'épreuve de la théorie. Itinéraire et travaux de Geneviève Poujol, L'Harmattan, (lire en ligne), p. 17-45.
↑Thèse de 3e cycle en sociologie, Université Paris-Descartes, notice du Sudoc [1].
↑ a et bJean-Claude Richez, « L'INJEP et l'éducation populaire, dans toutes leurs histoires », Vie sociale, no 4, , p. 33 (note 61) (lire en ligne, consulté le ).
↑[compte rendu] Monique Segré, « Poujol Geneviève (dir.), Éducation populaire : le tournant des années soixante-dix », Revue française de sociologie, , p. 772-774 (lire en ligne, consulté le ).
↑[compte rendu] Jean-Pierre Rioux, « Geneviève Poujol, L'Éducation populaire. Histoires et pouvoirs, Paris, les Éditions ouvrières, 1981 », Histoire de l'éducation, no 14, (lire en ligne, consulté le ).
↑[compte rendu] Mathias Gardet, « Francis Lebon, Pierre Moulinier, Jean-Claude Richez & Françoise Têtard. Un engagement à l’épreuve de la théorie. Itinéraires et travaux de Geneviève Poujol, Paris : L’Harmattan, 2008 », Revue française de pédagogie, no 165, octobre-décembre 2008, p. 143-144, [lire en ligne]