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Gaston Wiet est issu d'une lignée de diplomates et de consuls versés dans la connaissance de l'islam[2].
Diplômé de l'École des langues orientales, licencié en droit, Gaston Wiet fut pensionnaire de l'Institut français d'archéologie orientale du Caire en 1909-1911. Professeur assistant à Lyon, où il enseigne l'arabe et le turc, puis professeur au Caire, il est mobilisé en 1914, affecté à l'armée d'Orient comme sous-lieutenant ; il termine la guerre avec le grade de capitaine, décoré par le gouvernement serbe.
En 1919, il reprend ses activités d'enseignant à Lyon, puis à Paris. En 1926, il est nommé directeur du musée d'art arabe du Caire, fonction qu'il exercera jusqu'en 1951[3]. Il rédige de sa main quatorze des trente-cinq volumes du catalogue de ce musée, dont il contribua largement à enrichir les collections, notamment dans les domaines des objets mobiliers et de l'épigraphie.
À son retour en France, en 1951, Gaston Wiet est nommé professeur au Collège de France (chaire de langue et de littérature arabes), fonction qu'il occupera jusqu'en 1959. En 1957, il est élu à l'Académie des inscriptions et belles-lettres. Sa seconde épouse est décédée en 1987.
Publications
Les travaux de Gaston Wiet comportent une grosse centaine de références dans le catalogue de la BNF. Parmi ses nombreux écrits (dont d'importantes traductions), on notera :
Louis Hautecoeur, Gaston Wiet, Les mosquées du Caire, Paris, E. Leroux, 1932, 2 vol. (Réédition Hachette, 1966).
Répertoire chronologique d'épigraphie arabe, fondé par Étienne Combe, Jean Sauvaget et Gaston Wiet, Le Caire, Institut français d'archéologie orientale, 1931-...
L'Égypte arabe, de la conquête arabe à la conquête ottomane (642-1517), Paris, Société d'histoire nationale, 1937.
Ya'qûbî, Le livre des pays ("Kitâb al-Bouldân"), présentation et traduction par Gaston Wiet, Le Caire, Institut français d'archéologie orientale, 1937.
Leçon inaugurale faite le , Collège de France, chaire de langue et littérature arabes, par M. Gaston Wiet, Paris, Collège de France, 1952.
Ibn Iyâs, Muḥammad ibn Ahmad, Journal d'un bourgeois du Caire, chronique d'Ibn Iyâs, traduit et annoté par Gaston Wiet, Paris, S.E.V.P.E.N., 1955, (Bibliothèque générale de l'École pratique des hautes études).
Ibn Hauqal, La configuration de la terre ("Kitab Surat al-Ard"), traduction et notes par Gaston Wiet et J.H. Kramers, Paris, Maisonneuve et Larose, 2 vol., 1964-1965.
Introduction à la littérature arabe, Paris, Maisonneuve et Larose, 1966.
Notes
↑Archives numérisées de l'état civil de Paris, acte de naissance no 2/1334/1887, date et lieu du décès mentionnés en marge de l’acte (consulté le 5 janvier 2013).
↑ Marie Grillot, « Gaston Wiet, islamisant et amoureux des arts de l'Orient », sur egyptophile.blogspot.com, 17 décembre 2015 [lire en ligne (page consultée le 27 février 2022)]
↑Après le coup d'État républicain, Gaston Wiet, qui avait été, en quelque sorte, un haut « fonctionnaire » de la monarchie égyptienne, fut invité, en toute discrétion, à quitter ses fonctions par les autorités nouvelles.
Voir aussi
Bibliographie
Paul-Marie Duval, « Notice sur la vie et les travaux de M. Gaston Wiet, membre de l'Académie », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, vol. 118, no 3, , p. 476-485 (lire en ligne)
Carine Juvin (dir.), Gaston Wiet et les arts de l'islam, Paris, IFAO/Louvre, 2022, 256 p. (bilingue arabe / français) (ISBN978-2-724-70802-8)
Carine Juvin, Les conférences de l'Ifao : Gaston Wiet et les arts de l’Islam, 72' (présentation du livre de C. Juvin (en bibliographie) et des contributions de certains des auteurs. [voir en ligne (page consultée le 27 janvier 2023)]